|
|
||||||
|
|||||||
de Boulogne,
Elle se présente
à vous.
Elles
promènent leur solitude par les rues des villes et des villages, un
petit sac au bout de la main, comme une excroissance, une prolongation. Leurs
cheveux blancs et parfois bleus leur donnent un air d’ange diaphane. Elles
ont l’air si légères, prêtes à s’envoler au premier
coup de vent, au premier coup du sort, elles ne marchent pas, elles glissent
sur le bitume, leurs gestes mesurés hésitent sur leur destination.
Elles sont penchées, elles se redressent, puis se re-penchent, puis
se re-redressent, c’est un petit jeu, auquel elles se livrent, pensant sans
doute qu’il n’y a qu’elles qui y jouent, qu’elles qui le connaissent. Leur
visage plissé et parcheminé a gardé la trace de tous
leurs sourires, de toutes leurs larmes, ils en disent plus que ce qu’elles
voudraient. ->
Vous désirez envoyer un commentaire sur ce texte?
-> Vous voulez nous envoyer vos textes? Tous les renseignements dans la rubrique : "Comité de poésie" |
Créé le 1 mars 2002
A visionner avec Internet Explorer