Vos textes publiés ici après soumission au comité de poésie de francopolis.







 
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Guillaume Poutrain 
         sélection octobre 2008

il se présente à vous

  LI


 Je m'endors dans une bande dessinée. Comptabilité du 14 juillet : 3 défilés + 8000 jambes X 6 chopes de bière = 1 coup de sang sur les 23 heures. Qu'elle est belle pourtant cette litanie du quart d'heure volé à la médiocrité. Cher journal : ici les gens heureux sont des brigands. L'automne navigue et les peuples marchands terrorisent la nature. Mort aux Protestants. – Parfois j'admire ces fructueux hasards, anges blê-mes et parfumés d'éternité, chiffons belliqueux noués au bras des comètes, shebam, pow, blop, wizz, petite fille dans mon comic strip viens faire des Alternance de lettres noires, de sourires crayeux. On mange des galettes de boue en Haïti. Celui qui rêve d'enlacer le vice et la vertu dans la même seconde sait qu'il devra passer par les symboles. Je voudrais être un nuage de fatigue devenu cri primal du jugement dernier. Je voudrais être néfertitisation des séminaires, oreillettes de vulcanologie ap-pliquée. Me voilà au centre, aspiré par la contraction du vide, tel l'ascète ruminant des aérophagies anciennes. Ca vaut mieux que le gardiennage. Forêt de miroirs où l'écriture en peine de s'imposer succombe à la tentation du foutoir doré. Paix sur la terre il en restera toujours quelque chose : une larme d'or, un porte-clé, une blafardise pour les mômes, quelque massacre joyeux, cette écharpe de soleil pour mademoiselle et la pantomime des brassards Qu'on est bien chez toi, ma chérie, tu possèdes un Canapé incrusté de lettre précieuse, une télé, le soleil de Stalingrad crie zakouski au poisson qui dépasse, Jocelyn croque le temps qui passe, hissons la nuit fors la petite musique des étoiles où viennent rouler dans le bois des tropiques les yeux crevés du Bengladesh, tes lèvres rouges s'accordent à la musique de nos songes, nanani nananère oh oh oh, avec moi, ah ah ah ah, colossale rigolade dans les prairies du yiddish underground, phrases solidaires plus fortes que ces idées abusives, la menue toilette des chimères suffit à plomber nos lèvres de mercure. Certes. Vingt heures dans la léproserie du silence. Paris. Flammèches d'un soupir de crécelle. Regarde, friponne, et vois-là si tu as bien fait de m'abandonner avec ta gueule d'ange talochée par les truelles de parmesan de ton gros ventre. Le chasse-larmes !… A la pointe du poème trônent les rapines du Verbe
 
Shiva, ton sein laiteux au verger abdominal du petit bonheur musclé.


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Créé le 1 mars 2002

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