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il se présente à
vous
Des morceaux d'absolu jonchent le sol. Apogée du trublion. Un drame se prépare Quelque part. Salope, ordure, fumier. Les luminaires du désastre. Nos météorites sont des épouvantails qui tombent de la poche de l'éternel Epouvantails tombés de la poche de l'éternel Etincelles Le vent passe sur la plaine. C'est un devoir de rêver Les scientifiques disent : Nous avons besoin de dormir. Le poète déclare : Le rêve, c'est la grandeur de l'homme. On écoute plus volontiers le deuxième. C'est injuste. C'est comme ça Les premiers font bouillir la marmite Le second ajoute sa poudre de perlimpinpin Et nous aveugle, nous enchante, chatouille et s'insinue, tel un locataire charmant. Le scientifique dit : Nous allons mourir parce que Le poète admet : Notre disparition est gage de grandeur. Qu'est-ce que rêver, en somme? interroge le philosophe. Artiste et savant l'écoutent. On s'ennuie doucement. Le poète est chic, ou franchement négligé, mais il émane de lui quelque chose Une individualité, un étrange naufrage, quelque triomphe précaire. Quant à notre savant, franchement, il prête à sourire dans ses habits navrants. La preuve est faite. Convenons-en, Objectivement Le poète peut, comme disait Léo Ferré, coller une trempe à sa muse Et porter un toast à la princesse du comptoir Tracer des lignes sur l'ardoise, Tant que rêveront les jolies femmes Nous aurons toujours la sagesse d'aimer la vie, La tendre vie du souvenir Au cœur des explosifs poèmes d'antan Liberté. A la ceinture du soleil, face contre ciel, Fougueuse comme une ombre câline Sous tes cheveux bouclés, un bouclier chavire O ma fièvre, O ma déesse amoureuse, Sur le papier buvard des fesses de bagnards, Dans le miroir léger d'un verre d'eau minérale, J'écris Thonon.
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Créé le 1 mars 2002
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