Laurent
Chaîneux
sélection février 2009
il se présente
à vous.
- Fariboles -
Ma vie était faite, toute de solitude et de livres que
je n'ouvre plus...
Un seul livre m'obsède désormais dont nous venons
d'écrire à l'encre indélébile quelques
chapitres maladroits...
L'inconnu familier qui s'annonce à des relents d'espoir...
Je ne veux rien oublier ni m'interdire aucune évocation...
Je ne serai pas résigné, la résignation est oubli
de soi même, elle est soumission...
C'est ça, je serai insoumis, je veux vivre debout...
Je n'ai rien...
Rien d'autre à te donner que mon souffle ou vibrent ces mots,
maladroits peut être mais sincères...
Oublier ? comment pouvoir, comment vouloir...
Comment vivre encore sans un voile sombre sur le coeur ?
L'oubli serait une prison, un abime, une tombe ...
Ouvrir puis fermer les yeux, les ouvrir encore et l'image se
fait...
On n'oublie pas on superpose... tant mieux...
Cet autre, à la vie figée, coincé qu'il
était dans un iceberg, il avance...
Il avance vers ces souvenirs de jours meilleurs au soleil de ses yeux,
aux soupirs de sa peau....
Elle, la moitié de sa réponse, navigue à l'amour
mieux qu'à l'estime. L'une vers l'un, je sais qu'ils se
retrouveront...
Je sais qu'elle le retrouvera, son regard dans le mien,
éclairé d'étoiles.
Moi, j'ai repris la barre au maître du temps et flingué
mes hectopascals pour ses entrées maritimes...
Regarde mes grands arbres d'ordinaire
irrévérencieux se plier jusqu'à terre à
l'annonce de sa venue...
J'attends ce chaos sublime d'un temps qui se voulait perdu dans l'oeil
de jade de mes chats abyssins.
C'est demain que ton fantôme prend corps et que le mien exulte
aux vétustes caveaux...
Je me berce aux muets murmures de nos doigts enchevêtrés
enfin, depuis tant de lustres, et
Je choisis la vie plutôt que l'enfermement, au poids des chaines
je préfère le vent.
Dis, quand reviendras tu ?
->
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