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Dans notre Salon de lecture, honneur ce mois-ci à Thierry Cazals.

  
© Liette Clochelune


Présentation des textes
de la SÉLECTION
DE
MAI 2007

n*46

Par  Liette Clochelune



Francopolis : sélection de mai 2007



En cette 46ème édition de Francopolis où fleurit le joli mois de mai, où l'on fête les mères, nous vous offrons un bouquet marin composé de quatre vagues d'où surgissent grains de sable, coquillages, branches et souffle.

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Jacques Rolland, dont la voix vient à nouveau bercer les rivages de Francopolis surprend ou enthousiasme avec son unique grain de sable puisque rien jamais même si l'équipage aurait aimé découvrir de nouvelles vaguelettes de l'auteur pour en entendre d'avantage comme le reprend, avec un humour énigmatique, Philippe

« Pas assez pour savoir connaître, se faire une idée depuis que rien : jamais » (philippe)

En écho, jml et Gert ajoutent :

« J'aurais aimé en lire plus. » (jml)

« Un seul poème me laisse sur ma faim. J'aime le rythme. » (gerty)

Le rythme que Gert souligne, justement, permet à l'équipage le soin de moduler sa voix :

« J'aime ! Une parole pour tous, j'entre et je respire librement là-dedans, il y a de la place pour moi et pour d'autres aussi, c'est une parole dense, avec un beau travail formel, et du rythme, je relis et je suis frappée par ce ton vrai, ça sonne juste et c'est rare, me fait penser à Charles Juliet, pas un mot de trop, on sent que tout est pesé. des textes comme ça on en voudrait d'autres ! » (Sabine)

« Un cri du cœur plutôt bien modulé » (Lilas)

Après le coeur, la pulsation, viennent la forme et le style que Cécile et Teri goûtent fort bien :

« Une recherche de forme, de style. Et sans tomber dans le déjà vu. C´est pour ça que j´apprécie » (Cécile)

« Un texte bien maîtrisé et une écriture assez mûre, personnelle. La question qui termine le poème est inattendue et en même temps tout à fait à sa place, à point nommé. » (teri)

Histoire de continuer le chemin en question, d'ouvrir le point, laissons glisser cette interrogation en travers le poème :

« Poème de la sagesse ? Peut-être. » (Michel O)


***

Anne-Marie Carrère qui a déjà navigué sur notre île revient ici offrir Destination, Pan coupé, Touches éphémères pour un concerto birman et Hurlement, « beaux et exi-geants poèmes » qu'Ali prend en son coeur.
Ces 4 coquillages irisés à la musique bien présente portent une couleur toute singulière.

Etes-vous bien arrimés ? Car Destination donne des frissons à Sabine et Teri

« Un texte à la sensualité joyeuse, mouvant comme une danse, donne envie de peindre. Et un beau travail sur les sonorités, texte qui doit se chuchoter amoureusement... » (sabine)

« Vraiment un bel exercice de style, avec des coupures, des relances soudaines, et une originalité certaine. De l'audace et deux derniers vers magnifiques pour parachever cette belle réussite. » (teri)
Certains soulignent un léger manque de clarté mais qui ouvre les voiles à l'imaginaire comme le dit Lilas
« Pas très clair mais, justement, l'on peut y rêver plusieurs scènes irisées et palpitantes … » (lilas)

ou un manque de simplicité pour Gert et Michel qui cependant restent renversés par le final
« manque de simplicité mais se rattrape à la fin. » (gerty)
« La fin est magnifique, certes, mais aussi un manque de clarté dans l'expression. » (michel o)

Attention à ne pas vous couper au second coquillage! Pan coupé détonne par sa brièveté. « Bref, coupant, efficace, j'adhère à chaque mot ! »(sabine) s'émerveillent Sabine et Teri : « Quelle virtuosité dans la brièveté. Quelle fulgurance. Une merveille. » (teri)
En choeur Gerty, Michel séduits, poursuivent « rarement vu poème si court, faut le faire ! »(gerty) « Plus bref ça semble impossible ! » (michel o)

Le troisième coquillage, Touches éphémères pour un concerto birman, a une forme plus particulière, comme si elle manquait d'unité, était un peu félée mais elle continue à nous confier ses pépites aux singuliers éclats et son dépaysement.
« tentative de récit de voyage, un peu maladroit... mais on sent son dépaysement. » (gerty)
« Ce poème n'a pas l'éclat des premiers, les étincelles ont plus de mal à jaillir. Mais ça reste tout de même de bonne facture. » (teri)
« peut-être un manque d'unité dans cette juxtaposition de "touches éphémères", avec des pépites notamment dans la dernière strophe, à mes yeux parfaites si on enlève le dernier vers » (sabine)
« Grande facilité, beaucoup de virtuosité, de maîtrise des images, de la belle poésie. » (michel o)
« Autre style, belles scènes orientales. »(lilas)

Hurlement, notre dernier coquillage, ressemble davantage à une sirène envoûtant totalement l'équipage du navire Francopolis. Michel et Gert ont savouré les tonalités surprenantes des "vocalises de pierre" évoquées à plusieurs reprises, comme une marée nouant ses vagues. Ecoutez plutôt :

Subjugué par les images évoquées en si peu de mots : « La gorge bleue de la lune fait des vocalises de pierre » (michel o)
« étrange poésie. j'aime bien "vocalises de pierres", une poésie nouvelle. » (gerty)
Teri et Sabine jouent les marins emportés par le mystérieux appel de la sirène :
« Il y a une vraie musicalité dans ces vers, une vraie maîtrise de la voix et du flux. » (teri)
« je me laisse porter, je guette les trouées de lumière dans la parole et quand je les trouve je m'y précipite. » (sabine)

Lilas, avec brio, se fait écho, voix enveloppante en nous tendant la lumière secrète de ce coquillage :

« La douleur, avec toutes les connotations du tableau homonyme de Munch, de la Passion (même si l'agneau a perdu sa majuscule), des images proches des "grandes orgues froides" de la lune de Georges Schéhadé (la gorge bleue de la lune fait des vocalises de pierre), et toutes les peaux de vie, les cœurs béants qui aspirent aux étoiles ou en appellent au sens… Très beau . » (lilas)


***

« Personnalité, bribes d'histoire, et talent, en filigrane derrière ses vers » Lilas nous brosse à grand traits de pinceaux les 4 branches chatoyantes de l'arbre Arnaud Delcorte

« C'est une langue personnelle » s'enflamme jml.

Et en effet, toutes les branches semblent parler cet indéfinissable langage poétique, reliées entre elles à partir de ce même tronc « Chaque mot est pesé, un beau travail. Une cohésion de l´ensemble » grave la plume de Cécile et l'oiseau Teri de chanter : « J'aime cette façon nonchalante de dire, cette facilité à procurer l'émotion par un mode d'expression bien à soi. "Délier les équilibres", par exemple, on ne sait trop de quoi il s'agit, mais ça marque, et éveille l'intérêt. » (teri)

Sabine s'enchante, embarque :

« Là on respire ! Le lecteur a sa place, à lui d'assembler les morceaux, de faire sens, il y aussi ce goût pour l'interdit, la transgression, que j'aime bien, des rapprochements audacieux, des images précises, j'aime particulièrement "M'assoupir un instant / Nu / Dans la soupente / Du planétarium"
j'aime aussi la gravité sous une apparence de légèreté, mais quoi ? me laisse une impression d'inachevé, on pourrait aller plus loin encore je crois, enfin moi j'embarquerais bien pour un plus long voyage, même agité ! » (sabine)

A propos d'impression d'inachevé, c'est comme s'ils menaient vers un horizon, un voyage à poursuivre. Ali nous parle de cet "aval", tous liés dans un magnifique final :

« De beaux textes à méditer ! ça se lit d'un seul trait ! j'ai aimé surtout ces magnifiques fins qui reflètent vivement la dynamique des poèmes dans leur parcours les menant vers l'aval ! » (ali)

Tout étant liées, les branches ont aussi été prises dans leur unicité, quelques feuilles ressortent de l'ensemble, petites lucioles que je vous offre goutte à goutte même si Philippe « aime quand c'est plus énigmatique »

Quelques feuilles sur la première branche dont « l'originalité et la force des images. » (gerty) esquissent d'après Lilas « Un beau et riche poème qui évoque comment Survivre/Quand hibernent/Les sentiments, en comprenant la leçon des choses, de l'Histoire, des livres, de la patience… » (lilas) il en rajoute un peu trop à mon avis" La deuxième branche est « un poème plein de défi et d'espoir. » (lilas) et « sa touche personnelle donne du relief. » (gerty)

La troisème branche luit d'une « Belle traduction d'une irrésistible envie… » (lilas) et une « fascinante vision, une façon bien personnelle et originale. » (gerty)

De la quatrième branche bourgeonne « un style bien personnel et un choix des mots bien frappés. » (gerty)


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Florence Bonifaci en grande force, amène en nos terres un vent nouveau venu de sources lointaines, bibliques avec le souffle du vivant, « Un texte qui écorce. merci » (jml)

Souffle qui nous a tous happé, et à votre tour vous happera...

Envolons-nous avec Gert :

« L'auteur mène bien son écriture, on accroche dès le début. Une très belle approche des contrastes, manipule bien les descriptions de l'intérieur. Un texte qui dérange et nous réveille.
Et j'ai bien aimé ce petit ajout sur la Corse ayant visionné le film des grands explorateurs sur la Corse et écoutant les chants Corses sur la route.
» (gerty)
Cette écriture, souffle qui dérange, renverse aussi tout sur son passage et éprouve Teri :
« Un texte d'une grande force, écrit avec conviction. Ça fonctionne. Les mots retrouvés dans le cahier donnent une vraie dimension dramatique. Difficile ne pas en ressortir éprouvé. Une réussite. » (teri)
Un souffle mystique, un lyrisme s'élèvent et vivent :
« J'aime la tournure que prend ce texte, son envolée mystique exprimée dans une langue simple. » (sabine)
« Très belle nouvelle totalement maîtrisée, du lyrisme, des lieux inspirés qui nous portent en des temps bibliques. » (michel o)


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Pour continuer le voyage, en douceur, posez-vous en notre salon de lecture où vous attend Thierry Cazals et son panier fleuri de sourires, lucioles et flocons.


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mai 2007
Liette Clochelune
pour le comité de Francopolis

 

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Créé le 1 mars 2002