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Notre librairie compte plus de 200 auteurs. Nous vous invitons à venir la visiter. Vous y trouverez des poètes, des nouvellistes et romanciers, des auteurs de pièces de théatre, hommes et femmes, connus et inconnus, venus des cinq continents. Vous pouvez, vous aussi, en faire partie en nous proposant un texte.
Présentation de la revue de novembre 2008 et responsable de cette revue, Cécile Guivarch La fournée nouvelle est
arrivée, presqu’en même temps que le Beaujolais.
Aura-t-elle le goût de cerise ou de mûre cette fois-ci ? Il
y a les arbres, les paillettes, les idiots, les amoureux ou les cousins
éloignés, ou encore le petit fils, tout cela pour finir
avec le cœur en mayonnaise. Et ce n’est qu’un échantillon
de ce qui peut se lire à travers les textes des cinq auteurs que
le comité a sélectionné pour cette nouvelle
virée poétique. Cinq voix singulières. Chacun la
sienne. Chacun ses mots, chacun sa langue. C’est tout cela qui les
rassemble ici.
Commençons par de tous petits poèmes. Ceux d’Anne Damon-Guillot. Si je prends un brin de chacun de ses 5 poèmes pour un aperçu : Ni dedans ni au milieu ni en face ! Je joue aux cartes J’y avais passé plus de temps que les autres Personne n’en a besoin Il va vite poster sa lettre Ce sont de petits
poèmes, 3 vers. « un
champ lexical court ici dans l’ensemble » (Liette) Proche du haïku, mais
qui n’en sont pas. Mais pourtant Ali remarque
: « l’on sent un bel
écart de sens dû surtout au 3eme et dernier vers
»
Liette : « j'aime bien ces instantanés de vie,
des trois lignes qui glissent tout en restant en vous... »Quand j’ai découvert ces poèmes dans la boîtes aux courriels de Francopolis, j’ai été saisie par la singularité de ces petits textes, c’est le cas de Kelig également : "Une drôle de série en petites images, en quelques brèves à l'écriture vive et alerte." Gert, Lilas et Liette parlent aussi d’instantanés de vie : Gert « de beaux croquis de vie, quelques traits par ci par là , sans fioritures en toute simplicité. » Lilas « (instantanés de la vie ) » qui parlent, pour peu que l’on s’y attarde un instant et que l’on ressente que c’est une sorte de poésie faussement simple ou facile. » Et elle conclue « le tout forme un petit ensemble bien agréable à lire et pas si léger que ça me semble-t-il! mais il en ressort une jolie fraîcheur (et je crois cependant que quelque chose de plus lourd se cache dessous, ce cri non écrit mais qui se crie dans le rythme, dans le jeu » ***
Un jour, je reçois un courriel de Stéphane Dussel, m’invitant à découvrir son blog. Et là, suis tombée sur des textes que j’ai tout de suite eu envie de partager. Des textes particuliers également, déjà par le titre : Idiot d’os. Intriguant ce titre. Mais lisez ces Idiots d’os 48, 55, 57, 58 et 62. Revenez quand vous avez fini qu’on puisse en discuter encore. Bon, qu’est-ce que vous en dites ? Alors, voilà ce qui s’est dit ici : Gert : disons que les titres sont étranges....pas très inspirants. oui, la force de ce texte est dans l’image, on oublie les mots, on admire ce petit coin bien charmant. (sur le 58), une belle observation bien dosée. (sur le 57) Ali : J’aime ces petites phrases poétiques surtout pour leur insolite dernier vers qui dit qu’il y a bien dedans de la poésie même si c’est trop court ! Lilas (qui aurait voulu en lire plus, mais qui le pourra sur le blog de Stéphane Dussel) : Voilà un auteur qui nous livre probablement quelques extraits (cf. les titres et numéros). Ces moments de vie, de réflexion, ces différentes approches de versification et de prose poétique, ce style bien affirmé - qui mérite d’être retenu-, tout cela laisse malgré tout sur sa faim car la brièveté des extraits prive le lecteur des schèmes, des faisceaux de sens, propres à approfondir chacun de ces poèmes. L’on entrevoit simplement une œuvre en marche. Ce qui est déjà beaucoup. Philippe lui connaissait déjà… Même si l'éclatement préside à cette proposition de textes.. Que il me semble avoir croisé dans leur numérotation sur internet.. En totalité... Recherche d’écriture poursuite d’une logique d’écriture... Liette : quelque chose de visuel se donne ici pour montrer autre chose un autre cauchemar ou de l'indicible parfois on pense au cri de Munch car mots et peinture sont intimement mêlés... une écriture en marche aussi... *** Depuis quelques mois je corresponds sur le net avec une sympathique Cécile Thibesard qui n’ose pas de trop montrer ses textes et pourtant, voilà, je pense qu’il y a une voix qui naît par ici. Je n’ai pas hésité une seconde à présenter ses textes au comité. Je trouve que ces petits moments de vie sont touchants, on s’y retrouve en toute simplicité. Gert : l’ensemble de ces petits tableaux bien montés, on se croirait au théâtre. Chaque texte est une scène en continuité: scène 1 plus intimiste, scène 2 l’apparition de la mère, scène 3 le couple silencieux, scène 4 apparence de dialogue, scène 5 la famille se devine...malgré tout. Le rideau se ferme. Le lecteur applaudit. Ali : de très belles petites histoires poétiques ! comme quoi la poésie n’est pas loin de nos foyers et de toutes nos cuisines ! Lilas : je vote pour parce que, tout simplement, j’aime bien ces « instantanés de la vie » qui parlent, pour peu que l’on s’y attarde un instant et que l’on ressente que c’est une sorte de poésie faussement simple ou facile. Philippe : Il y a cohérence des images dans le choix que l’auteur nous propose On s’y retrouve dans le monde qu’il nous donne à observer de son côté de l’écriture Fait travailler l’imaginaire en des images carte postale d’une vie d’une famille. Liette : autres instantanés de vie... avec de bonnes chutes il y a de l'émotion qui circule dans ces poèmes même si la poésie sait aussi se faire toute simple dans la cuisine *** Je visite souvent le site d’Alain Boudet (la toile de l’un), si vous ne le connaissez pas, allez y jeter un œil. Il est mis à jour régulièrement. Il y a de très beaux dossiers et notamment quelque chose que je trouve assez rigolo c’est une anthologie de la pomme de terre. Et justement en visitant ce site, j’ai eu très envie de lui demander des textes pour Francopolis. Et souvent je ne tourne pas ma langue dans ma bouche 50 fois si j’ai très envie de quelque chose ! et j’ai été d’autant plus séduite par la beauté des textes qu’il nous a confié. Je crois d’ailleurs qu’il a été un coup de cœur pour l’ensemble du comité. Gert : les textes 2 - 3 -4 et 5 de cet auteur sont d’une beauté renversante et sur le texte 2 : une écriture fluide, une forte écriture qui laisse sa trace. J’aime beaucoup la fin: quelle belle aquarelle ! "S'ancrer dans le flot des autres flamme et fleuve comme un sourire qui se dessine la commissure des rives." Texte 3 et texte 4 écrire... voilà de la belle poésie pure et vive! Texte 5 quelle richesse d’écriture ! Les images se dessinent sous nos paupières et on voudrait que cela dure infiniment. Oups... ça continue Texte 6 j'aime son écriture qui nous revêt de mousse et nous emmène dans ses voyages. Texte 7 je suis sous le charme... bouche bée... comme devant une musique trop prenante. Non, mais écouter cette douceur : "... dans l'ignorance des boussoles Ce qui te guide assurément c'est un petit r ve de plein jour Tu déambules l'intérieur." Ali : J’aime la richesse des images et l’élan philosophique dont elles sont imprégnées. ! magnifiques tous les six premiers textes ! Lilas : Oui oui oui globalement à cette poésie « évidente », qui n’a pas besoin de se chercher des sources . Et sur le Texte 7- la délicatesse et la fraîcheur de ce tableau. Jean-Marc apprécie une écriture de communication, particulièrement le texte1, Il s'en dégage une certaine paix mais en même temps une solidité sous une apparence de fragilité. Philippe : L’éclatement des mots sur leur ligne solitaire fait à mon avis perdre un peut de force Même si par là il donne à penser le fil de la pensée qui cherchote se pose repart. La également un choix qui tient ensemble par l’écriture de l’auteur nous offre un panorama d’une écriture de voyageur .. En direct dans ses promenades Liette : j'aime beaucoup ces poèmes où la nature rend concrètes les diverses émotions que l'ont sent se dessiner... "c'était un nuit pour rêver" dans le texte 1 "ce qui te guide assurément, c'est un rêve de plein jour" on sent entre le rêve la cendre et la neige, la pluie, les éléments du temps que ce soit soleil ou mort, il s'agit d'un temps similaire. le temps de l'univers et le temps de l'homme se mêlent... mon auteur préféré... " *** Enfin, un jour en me promenant dans la boîte aux courriels de Francopolis, j’ai découvert ces textes de Régis Moulu, dont les titres, Cœur en mayonnaise ou Les pensées tentacules m’ont bien intriguée. Réflexion, questionnement, observation. 3 mots pour lever l’intrigue ! Lilas : de la personnalité, du style, une certaine cruauté (à propos, autodérision, le T3 ?) . Je dois reconnaître le savoir-faire percutant et provocateur (ex. T5), la verve mordante (ex. T3) et l’art de laisser affleurer quelque chose qui ressemble à de la tendresse en dépit des (ou à cause des ?) masques. (ex. fin des T1 et T2) Philippe : Écriture centrée sur l’émotionnelle et centrée sur le je Le rapport à l’autre dans son contexte de peau et d’os, de sang et de vie Intimiste présent dans le monde qui interroge sa présence Liette : de l'humour coule ici... où l'amour et la nourriture font âme commune, bouchée double ;-) Gert : plus genre réflexion que poétique mais dans une écriture qui colore son questionnement. Texte léger qui amuse, un titre excellent qui se courbe au texte superbement bien rythmé. T4 est un hommage à Philippe Léotard. *** Enfin, au Salon de Lecture, j'ai le grand
honneur d'accueillir Claude
Favre * Et avant de vous quitter, nous venons
d'apprendre le décès d'un de nos auteurs, Rémi Arnaud.
-------------- le comité de lecture de Francopolis novembre
2008
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