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Sélection mars 2017

 


 


Agnès ADDA


Prima vox

Cigale invisible entre tes ramures

On aurait dit d’un ange, ce chant

Qui n’annonçait rien

Mais enchantait ta présence.

 

Qu’il se taise à la brune

Tu poursuivrais ta métamorphose

En jeune veilleur

D’astres, de lumière.

 

Les souffles gris

Les voix sans timbre

N’éveillaient pas tes branches closes

Qui sommeillaient, lointaines

Dans la pénombre humide.

 

Qui eût soupçonné l’approche

Du rayon indistinct, du son incernable ?

Surprise que cette voix claire

Qui bruit maintenant pour toujours

Dans le creux de ton écorce !

 

 

Providence saisonnière

Réverbération du mai matinal

Serre déjà chaude de l’éveil cosmique.

 

Les tâches printanières des uns et des autres

  L’exactitude du jasmin

La précision de la douceur

Les savants discours des bêtes –

Libèrent une grâce ouvrière

Exaltent les chorégies de tes nuits.

 

Tu perçois dans tes lointains

Alléluias, élégies – tiennes ?

 

La vocalise des oiseaux ravive tes vols nocturnes.

Chaque trille convoite un repli

Un éclat de grenade sous l’aile en grisaille.

 

A tes paupières, perles d’oublis – tiennes ?

 

Voici l’aura de silhouettes ombreuses

Sur le socle de l’aube

Et leur romance qui s’impatiente

A l’arrivée des couleurs.

 

Hérauts indécis de tes messages enfouis

Couronnés d’air et de rosée ?

 

Quelle cérémonie de passage

Échanges ou trocs

Régissent les anges musiciens

De l’empyrée de tes jardins ?

 

 

L’actrice

De son rôle elle a tout perdu

Sauf les larmes

Qui se mêlent à celles de sa honte

Elle, le spectre de deux volontés noyées.

 

Lentement psalmodier ce répertoire d’oublis

Assembler le trousseau des vérités égarées

L’équipage des séductions dispersées.

 

Refaire son entrée

Nouveauté captivante à offrir

A son personnage voilé.

 

Elle essuie ses pleurs, ceux de la comédienne

Estompe cette grande dame.

 

Elle pénètre, troublée, opiniâtre

Dans la crypte de ses expériences

Renaît à ses possessions.

 

Patience obscure d’advenir

Elle et autre, sur ses confins.

 

Fantôme habité de métamorphoses

Elle apparaît, singulière.

Son port, sa marche, sa main

Ordonnent l’essaim des mots.

 

Quand sourdent ses larmes

Notre commotion.

Une prophétie ?

 

 

Dits de la flamme

Mélancolique,

 

Mon vide ardent

Miroir avantageux

De ton néant.

 

 

Ma cahute de vent

Où étincelle

Ton spleen noir.

 

Ton cœur d’amande

Chancelant sous mon aile

Qui s’amenuise…

 

Fougueux,

 

A fleur de flamme

Courent tes frissons

Danse et couleur.

 

Con fuoco

Fuguent tes doigts

Sans laisse ni lest.

 

Suspens de flammes

Tes acrobates.

Et le brasier de tes jongleurs…

 

Messianique,

 

Feu follet

Acompte de grâce

A ton âme morte !

 

 

Harmonique des Intérieurs

Ondées en fa, embellies en sol

Tristes arythmies de la couleur du temps.

 

*

 

Intérieur rouge, Intérieur gris

 

À la clef de la lumière

Accorde la panoplie des choses

Le chant versatile des âmes.

 

Le vitrail de la fenêtre donne le la.

Qui suit l’évangéliaire cosmique

Entend le ton de l’heure.

 

Le prisme de l’atelier

Ordonne grandes et petites heures

Règle leurs entrées, leurs sorties

La juste nuance de l’instant.

 

*

 

Cessons donc de craindre les caprices du temps

Puisqu’au diapason des pluies et des embellies

Consonent toutes vibrations – à l’intérieur.

 

 

***

 

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Créé le 1 mars 2002

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