ROMAN – NOUVELLE À SUIVRE...

 

 

suivre la prose d'un auteur

ACCUEIL

Archives : Suivre un auteur

 

Été 2024

 

 

François Teyssandier.

 

L’enfant dans le puits

 

(nouvelle inédite)

 

 

 

L’ENFANT DANS LE PUITS

 

 

   Hier soir, mon père est rentré tard à la maison. Des rides inhabituelles creusaient son visage. Il a embrassé maman, sans dire un mot, puis a posé de façon distraite ses lèvres sur mon front. Prétextant une grande fatigue, il n’a pas voulu dîner. Je lui ai demandé s’il était malade. Mon père n’a pas répondu, détournant les yeux de mon visage. Il m’a brusquement pris par les épaules et serré un court instant contre sa poitrine. Puis il est monté dans sa chambre. J’ai entendu le claquement sourd de la porte. Maman s’est mise à pleurer en silence. Je me suis approché d’elle, mais sans oser me blottir entre ses bras. Son mutisme et ses larmes m’effrayaient trop. Je n’aime pas que maman pleure. Nous sommes restés l’un près de l’autre, immobiles, sans parler, jusqu’à ce que le sommeil s’empare brutalement de moi. Maman a dû me porter dans mon lit, alors que je dormais déjà.

 

   Ce matin, quand je suis descendu de ma chambre, mon père se trouvait seul dans la cuisine. Maman dormait encore, sans doute. « Inutile de la réveiller ! » a dit mon père d’une voix blanche. Il s’est tourné vers moi, a esquissé un sourire contraint, comme s’il cherchait à masquer son embarras. D’habitude, mon père fait un café dont j’aime l’arôme doux-amer. Ce matin, pourtant, l’arôme qui s’échappait de la cafetière m’a semblé différent. Plus âcre ou plus fort, je n’aurais su le dire. Je l’ai fait remarquer à mon père, sur le ton de la plaisanterie, pour dissiper la tension qui s’était installée entre nous. Il a esquissé un geste de la main, suivi d’un léger haussement d’épaule. Je me suis tu. Nous avons pris notre petit-déjeuner en silence. Après avoir lavé tasses et cuillères dans l’évier, mon père s’est approché de moi. Je distinguais mal les contours de son visage, comme si le sommeil embrumait encore mon regard. Il m’a demandé de le suivre dans son bureau. Il avait quelque chose d’important à me dire. J’ai pensé aussitôt qu’il était malade. Ou que c’était maman. Mon père m’a pris par le bras, d’une main ferme, et m’a entraîné dans le couloir, avec une détermination que je ne lui connaissais pas, car il s’était toujours montré très doux et patient à mon égard. « Je dois te parler ! » a-t-il précisé. Nous étions à présent dans son bureau. C’est une grande pièce aux murs blancs, peu meublée. Mon père s’est assis dans son fauteuil. Je suis resté debout. « Il faut que tu saches... » « Quoi, papa ? » « J’ai tué, sans le vouloir, une jeune femme ! » Avant même de comprendre le sens exact des mots qu’il venait de prononcer, j’ai demandé : « Hier ? » Mon père a hoché la tête. Son regard s’est tourné vers la fenêtre qui donnait sur le jardin. J’ai fermé les yeux sous le choc de cette révélation inattendue. Mon père s’est levé, a posé ses mains sur mes épaules. « Je t’aime ! » a-t-il dit d’un ton feutré, comme pour mieux se convaincre que rien n’était changé entre nous. J’ai eu brusquement envie de pleurer. Mais je n’ai pas versé une seule larme. Je me sentais, soudain, très loin de cette pièce. Et l’homme qui se trouvait devant moi, dont je reconnaissais à peine le visage, bien qu’il me soit familier, semblait aussi très loin de ces murs. J’avais l’impression de voir et d’entendre un étranger. « Je suis toujours ton père, n’est-ce pas ? » a-t-il demandé, avec une telle anxiété dans la voix qu’elle m’a fait aussitôt revenir sur terre. J’ai balbutié un « oui » si faible que je n’étais même pas sûr de l’avoir prononcé. Mon père est resté silencieux. Sa main gauche a tapoté nerveusement le dessus de son bureau. J’aurais dû lui dire que je l’aimais toujours autant. Mais je me suis tu. A cet instant, de façon confuse, j’ai compris qu’un mot nous séparait à jamais. Le mot « assassin » semblait virevolter dans l’air. Quelque effort que je fasse pour l’en chasser, il s’imposait avec une violence accrue dans ma tête. Mon père s’est approché de moi, a murmuré à mon oreille : « Je te demande pardon ! » Sans doute attendait-il une parole affectueuse de ma part, un geste de compréhension sincère. Je lui ai tourné le dos, observant par la fenêtre la margelle du puits au fond du jardin. J’ai pensé à maman. Je l’ai revue en train de pleurer en silence. « Tu l’as dit à maman ? » ai-je demandé. « Oui, je lui ai tout raconté ! » a répondu mon père. Cela m’a réconforté. Je n’étais pas le seul à partager ce secret. La pendule indiquait bientôt huit heures. « Il faut que j’aille au collège » ai-je dit. Mon père a fait un geste d’assentiment. Il s’est approché de moi pour m’embrasser, mais je suis sorti précipitamment du bureau. Dans le couloir, j’ai pris mon manteau, mon cartable, et j’ai quitté la maison en refermant derrière moi, sans bruit, la porte d’entrée. Dehors, il faisait déjà chaud. Mais j’ai respiré l’air sec avec un plaisir d’autant plus étonnant que je n’aime pas la chaleur. Je me suis rapidement éloigné du jardin. J’ai cru apercevoir la silhouette de mon père, aux aguets, derrière la fenêtre de son bureau. Mais ce n’était peut-être que le reflet d’un nuage sur les vitres.

 

   Quand je suis rentré à la maison, en fin d’après-midi, mon père n’était pas là. J’ai trouvé maman assise dans la cuisine. Elle épluchait des légumes, sans prêter attention au couteau qu’elle maniait avec dextérité, le regard perdu dans le vide. Elle avait dû pleurer une grande partie de la journée. Ses yeux étaient rouges et gonflés. Je l’ai embrassée sur les joues, plus longuement que d’habitude. Puis j’ai chuchoté à son oreille : « Papa m’a tout dit ce matin ! » Elle m’a regardé droit dans les yeux. J’aime beaucoup le bleu profond de ses yeux. Il en émane une grande douceur. J’étais ému par cette limpidité noyée de larmes. Maman n’est pas vraiment belle, elle a un visage trop anguleux et longiligne, mais ses yeux lui donnent un charme singulier. Ils attirent immanquablement le regard. Maman a posé sa tête sur mon épaule. « Je ne comprends pas ! » a-t-elle murmuré. J’ai pensé qu’elle allait se remettre à pleurer. Elle a seulement balbutié quelques mots incompréhensibles. Puis elle s’est levée avec une brusquerie inattendue, a repoussé du pied sa chaise et d’une voix cassante a crié sous le coup d’une exaspération subite : « S’il te plaît, laisse-moi seule ! » Elle s’est appuyée sur le rebord de la table pour ne pas tomber. J’ai voulu m’approcher d’elle pour la soutenir. Elle a encore crié : « Laisse-moi ! » d’une voix aiguë qui ne lui était pas familière. Je suis sorti de la cuisine. La salle à manger était plongée dans la pénombre. Je me suis recroquevillé sur le canapé, ne sachant que faire. Trop de choses confuses et contradictoires s’entrechoquaient dans ma tête. Je ressentais en moi une gêne tenace qui opprimait ma poitrine. J’avais l’impression d’être un autre. La présence de mon père ne semblait déjà plus se manifester dans la maison, comme s’il en était parti depuis longtemps. S’il avait été présent dans la pièce, je crois que j’aurais éprouvé un grand malaise à le voir. Encore plus à l’entendre. Pourtant, j’aime le son de sa voix. Une voix grave et musicale, ironique parfois, le plus souvent chaleureuse et imprévisible. Je croyais en connaître toutes les intonations, depuis le temps. Mais j’en découvrais chaque jour de nouvelles. Je les réentendais en moi à cet instant précis, et elles commençaient à m’irriter, car je les jugeais soudain artificielles, me faisant penser à celles de certains acteurs médiocres qui jouent faux. Bien plus tard, maman m’a appelé. Je l’ai rejointe dans la cuisine. Le repas était prêt. Deux assiettes en faïence étaient disposées sur la nappe blanche. Je me suis assis en face de maman, à la place qu’occupait habituellement mon père. Nous avons commencé à manger en silence. L’horloge égrenait son tic-tac régulier et lancinant. « Papa ne viendra pas ? » ai-je demandé. « Non, il est parti. » m’a-t-elle répondu. « Il s’est passé quoi, exactement ? » Au regard que m’a lancé maman, j’ai compris qu’elle jugeait ma question inopportune. Pourtant, elle devait s’attendre à ce que je la lui pose. J’ai insisté, avec toute la maladresse de mes treize ans. « Je veux savoir ! » me suis-je écrié d’une voix forte et résolue, qui voulait imiter celle de mon père. Ma mère a éclaté en sanglots. Ses pleurs m’ont agacé. « Arrête de pleurer, maman ! » Après quelques hoquets, elle a séché ses larmes, puis m’a dit dans un souffle : « C’est un accident ! » Mon estomac s’est noué. L’odeur de nourriture qui flottait dans la cuisine m’est devenue insupportable. J’ai eu envie de vomir. Maman s’est précipitée vers moi, comme si elle voulait me protéger d’un danger quelconque. Je l’ai repoussée, avec une violence qui dépassait mes intentions réelles. « Tu devrais aller dans ta chambre » a-t-elle dit d’un ton affectueux. « Non, je veux savoir ! » Mon obstination a eu raison de son indécision. Elle m’a tout raconté. Mon père avait une maîtresse, qu’il rencontrait de façon épisodique. Cette liaison remontait à deux ou trois mois environ. Maman n’avait jamais vu cette femme, bien sûr ! Elle ne tenait d’ailleurs pas à la rencontrer. Mais mon père lui avait assuré que ce n’était qu’une passade, un égarement passager. Maman avait eu la faiblesse de le croire. Elle avait donc pardonné, me dit-elle, cette incartade irréfléchie. Or, cette maîtresse avait voulu rompre brutalement avec mon père. Elle avait pris un autre amant. Une querelle avait éclaté hier, en fin d’après-midi, au domicile de la jeune femme. Mon père n’avait pas supporté qu’elle cherchât à le quitter avec des mots blessants. Les amants en étaient venus aux reproches habituels, puis aux insultes violentes. Le ton avait monté. Mon père avait voulu serrer sa maîtresse dans ses bras. Mais la jeune femme l’avait alors giflé. Sous le coup de la colère, mon père l’avait violemment repoussée. La jeune femme, emportée par son élan, était tombée à la renverse. Sa tête avait heurté le bord d’une table basse. Mort immédiate. Mon père, affolé, avait aussitôt quitté l’appartement de sa maîtresse. Il avait ensuite téléphoné à maman et lui avait tout raconté. « Tu lui as dit qu’il fallait qu’il se dénonce à la police ? » ai-je dit « Oui, bien sûr ! » « Mais il ne l’a pas fait ? » « Non ! » « Pourquoi ? » « Parce qu’il t’aime. Il a voulu te protéger. » Je n’ai pas su quoi répondre. « Ton père est parti ce matin. » a-t-elle ajouté d’une voix blanche. « Il reviendra ? » « Non, je ne crois pas. » Maman a fermé les yeux. J’ai pris ses mains dans les miennes. Elles étaient froides et tremblaient légèrement.

 

   Le lendemain, les journaux ont relaté la mort de la jeune femme dans la rubrique des faits divers, en quelques lignes. La police, pour l’instant, n’avançait aucune hypothèse particulière. La jeune femme menait une vie assez dissolue et changeait souvent de partenaires, semblait-il, dans la plus grande discrétion. Ma mère a lu l’article en silence. Elle s’est tournée vers moi. « La liaison de ton père n’était connue de personne. » a-t-elle dit. J’ai défié maman du regard. « Sauf de toi ! » ai-je répondu d’un ton acerbe. Elle a pâli, s’est brusquement levée de sa chaise, et a quitté la pièce sans bruit, me laissant seul dans la pénombre.

 

   Le matin suivant, maman a trouvé un mot de mon père glissé sous la porte d’entrée. Il annonçait son intention de fuir à l’étranger, sous un prétexte professionnel quelconque. L’entreprise dans laquelle il travaillait avait des filiales dans toute l’Europe. Il se faisait fort d’obtenir très vite un détachement. Maman m’a dit que c’était mieux ainsi. Pour lui, pour elle, pour moi. Je suis allé dans le salon, un peu désemparé par l’annonce du départ de mon père, car je l’aimais, et la perspective de son absence m’attristait déjà. Après avoir ouvert les volets, je me suis allongé sur le canapé. Quand maman est entrée dans la pièce, je lui ai dit que j’étais fatigué. Tout mon corps me faisait mal, comme s’il avait été roué de coups. Elle m’a proposé de ne pas aller au collège. Je lui ai répondu que les heures de classe feraient passer le temps plus vite. Maman n’a pas insisté. J’ai quitté la maison, traversé le jardin en écrasant rageusement l’herbe au passage. J’ai rencontré le jardinier qui s’occupait, un jour par semaine, des massifs de fleurs et des semis dans le potager, car ma mère n’avait pas la main verte. Il m’a salué de la tête, sans dire un mot. Je n’ai pas répondu à son salut. Je n’avais aucune envie de parler à quelqu’un. Plus tard, marchant d’un pas rapide, j’ai longé l’étang communal. L’eau m’a attiré. Je me suis approché du bord. J’ai eu soudain envie de plonger et d’ouvrir la bouche en grand jusqu’à ce que je me noie. La surface de l’étang ressemblait à un œil immense. D’un bleu lumineux. Comme le bleu des yeux de maman. Soudain, j’ai ramassé une pierre, et je l’ai jetée violemment dans l’eau. Des ronds concentriques se sont formés à la surface de l’étang. J’ai lancé une autre pierre. Encore plus loin. Un cri de douleur et de rage est sorti de ma bouche. Il s’est répercuté jusqu’à l’autre rive.

 

   J’ai repris conscience de moi-même au commissariat. Sans savoir comment j’avais fait pour m’y rendre, car il se trouvait à l’autre bout de la ville. Un policier en uniforme m’a introduit dans le bureau d’un lieutenant. Celui-ci, un homme corpulent aux cheveux lisses et gominés, était en train d’écrire. Il a levé les yeux sur moi, a vaguement haussé les épaules, et s’est remis à écrire. La plume de son stylo à encre effleurait à peine le papier. Soudain, d’un geste rageur, il a raturé un mot, puis a contemplé la rature d’un air désolé, comme si le simple fait de la regarder allait subitement la faire disparaître. Il a arrêté d’écrire et a fermé les yeux, en sifflotant entre ses lèvres arrondies. Il semblait penser à tout autre chose qu’à son travail. Il faisait très chaud dans la pièce. Il est vrai que j’avais couru, semblait-il. J’avais de la peine à reprendre mon souffle. Un point de côté tenace me faisait grimacer de douleur. La sueur ruisselait sur mon front, coulait entre mes omoplates. Je me suis laissé tomber sur une chaise, face au bureau du lieutenant. Celui-ci m’a brusquement dévisagé, à la fois surpris et inquiet, peut-être parce que j’avais pris la liberté de m’asseoir sans sa permission. Mais il n’a pas osé me faire des reproches. A cause de mon jeune âge, sans doute. Il a dû penser que je n’étais qu’un adolescent, un de plus, qui venait le déranger pour un vol de portable ou de blouson à la sortie de son collège. Mais sans s’étonner que je sois seul pour accomplir une telle démarche. Peut-être a-t-il cru que j’étais orphelin, ou que je venais en cachette de mes parents. Du moins, c’est ce que j’ai pensé, dans le silence du bureau. J’ai aperçu une mouche engourdie sur le globe opaque qui entourait l’ampoule du plafond. L’insecte progressait avec lenteur sur le flanc bombé du globe. Après avoir parcouru un hémisphère entier, il a disparu de l’autre côté. Mon regard s’est attardé sur les murs. Ils étaient d’une couleur indéfinissable. Beige ou marron clair, le tout recouvert d’un peu de crasse par endroits. Mais brusquement, les murs du bureau se sont rapprochés de moi, la couleur du globe s’est fondue avec celle du plafond. La mouche s’est envolée, il m’a semblé qu’elle devenait énorme, comme si elle cherchait à envahir tout l’espace de la pièce. J’ai dû perdre connaissance, à cause de la chaleur. Quelqu’un m’a tapoté les joues. J’ai entendu, à nouveau, le vol sonore de la mouche qui tournait autour de moi. Un visage s’est approché du mien. Je n’ai vu que des lèvres épaisses, entrouvertes sur des dents jaunies par le tabac. Une voix grêle et proche m’a questionné. J’ai répondu dans un état second. Les mots s’échappaient de ma bouche sans que je puisse les retenir. La voix m’a remercié. Je me suis enfui en poussant une porte. Elle donnait sur la rue. L’air un peu plus frais qu’à l’intérieur du bureau m’a brusquement délivré de ma torpeur. J’ai compris que je venais de dénoncer mon père.

 

   Je suis rentré à la maison en fin d’après-midi. Je n’ai pas eu le courage d’affronter maman. Elle devait se reposer dans sa chambre. Je n’avais pas non plus envie de supporter ses pleurs. Ou sa tristesse. J’avais surtout honte de moi. Honte à crier. Si j’avais pu arracher avant qu’ils ne sortent de ma bouche les mots irrémédiables que j’avais prononcés au commissariat, je l’aurais fait. Je ressentais à la fois de la souffrance et de la peur. Une peur qui ne me quitterait plus jamais, à ce que je croyais. Je me suis réfugié dans le jardin. Me suis approché du puits. Il y a une échelle étroite et rouillée qui descend le long de la paroi interne. En me penchant sur la margelle, j’ai aperçu un rond de ciel lumineux qui se reflétait à la surface de l’eau, une dizaine de mètres en contrebas. Tentation de me laisser tomber comme un bloc de pierre. Mais j’étais incapable d’accomplir un tel geste. Je le savais. Trop peur dans ma tête d’adolescent. Je suis descendu par l’échelle, jusqu’à rejoindre le niveau de l’eau. Là, j’ai passé mes bras dans un des échelons en fer. Je me suis assis sur l’échelon inférieur, mes pieds reposant sur un autre plus bas. Je suis resté sans bouger, dans l’humidité et la pénombre. Puis, j’ai commencé à appeler à voix basse mon père. Un seul mot, tendre, qui contenait tout l’amour dont j’étais capable. « Papa ! » Je n’ai plus cessé de répéter ce mot pendant des heures. Jusqu’à ce que la nuit tombe, que l’obscurité efface mon visage du miroir de l’eau…

 

©François Teyssandier

 



François Teyssandier

Été 2024

Recherche Éliette Vialle

 

 

Créé le 1 mars 2002