Sélection d’auteurs



Vos textes soumis au comité de lecture poésie

ACCUEIL

SALON DE LECTURE

LECTURES - CHRONIQUES

CRÉAPHONIE

UNE VIE, UN POÈTE

D’UNE LANGUE à L’AUTRE  

FRANCO-SEMAILLES

VUE DE FRANCOPHONIE

LIENS &TROUVAILLES

ANNONCES

COUP DE CŒUR

PIEDS DES MOTS

GUEULE DE MOTS

SUIVRE UN AUTEUR

APHORISMES & HUMEURS

CONTES & CHANSONS

ÉDITION SPÉCIALE 

LES AUTEURS PUBLIÉS

LES ANCIENS NUMÉROS

LES FRANCOPOLISTES

 


Sélection juin 2017

 


 


Jamson SILGNENA

 

Si je ne pouvais pas écrire

 

Si je ne pouvais pas écrire
les mots naîtraient dans ma chair
Pour penser le cri d’un monde qui saigne
Dans le martyre occis – dental
Si je ne pouvais pas écrire
Ma sueur serait l’encre dans le stylo
De tous les poètes qui militent corps et vers
Si je ne pouvais pas écrire
Ma langue deviendrait l’alphabet des muets
Un parchemin dans la nuit quand la lune aurait voulu
Décrire la volupté impure des bordels
Si je ne pouvais pas écrire
Mes œuvres seraient publiées dans l’air chez vents éditions
Et mes inspirations seraient vendues à la NASA pour étude nucléaire
Si je ne pouvais pas écrire
Chaque nuit mon âme habiterait des ondes électro magnétiques
Pour raconter le conte de ma vie à tous les gamins du monde
Si je ne pouvais pas écrire
La littérature serait un champ de mines
Et la poésie moderne perdrait un chromosome
Si je ne pouvais pas écrire
La lecture serait illettrée
El le verbe lire deviendrait une préposition mot invariable

 

 

La rue meurt

 

De jour comme de nuit la rue trépasse

Sous les pas des passants

Le bitume trime, le bitume fume,

La brume de l’écume des pas de sang

Les trottoirs pissent debout

Sur nos rues quand des fleurs ambulantes malsaines

Vendent leurs sucres aux tôt de la nuit

A des alcooliques voleurs d’âme

La rue meurt

De cancer dans un concert de trafic d’un machin chimique qui sert

La rue meurt criblée de mots

De mots sales qui déferlent aux creux des lèvres des « Mesdames Saras »

La rue meurt

Carbonisée dans des barricades de caoutchouc

Quand le peuple en a marre de jouer silhouette

Dans les actes comiques des hommes politiques

La rue meurt

Étouffée dans la brume de gaz lacrymogène des forces de l’ordre

Quand les cris des émeutes déchirent la voile de la révolte

La rue meurt

Condamnée quand les pasteurs prêchent la rumeur du Paradis

 

                                                      

Hors du temps

 

Loin de mon n’île, de mes enfants, de mes amours, de mes amis.

Je prendrai mon envol sur la marge du firmament.

Pour voyager hors du temps sous les ailes des oiseaux migrateurs.

Vaciller mon imaginaire dans l’espace, tourner à l’envers du cosmos.

Revivre les jours, les mois, les années, pour écrire ma poésie sur les rochers de toutes les cavernes des civilisations perdues.

Oui j’ai besoin d’évasion, loin de la terre et de ses habitants.

Je veux fondre mon corps dans l’ombre du vent pour voyager vers une destination inconnue,

Avec les mots pour seuls bagages.

 

 

Musique du vent

 

Vecteur des odeurs nauséabondes

Souffleur dans le théâtre nocturne des jasmins

Sculpteur de poussière crue au milieu des déserts

Maestro dans l’orchestre des (arbres musiciens)

Tu rames la mer, t’évacues les pores de la terre

 

Vent si tu viens je te donnerai un cachet d’or dur

Vent si tu ne viens pas je te donnerai un sachet d’ordures

Heleyo! Heleyo! Les marchandes d’or

 

Tu portes l’écho des cris desséchés dans ta voix

Aviateur des années de comète d’air lumineux

Tu traverses l’épaisseur de la pesanteur

Pour naviguer hors de la terre

Tu es fort, si fort que tu deviens l’ouragan, quand le temps pète

 

 

Tes yeux

 

Le soleil s’allume en orient
Il se tue dans tes yeux
Tes yeux deux gouttelettes de rêve
Perdu dans le sommeil d’un dieu

A force d’inspirer l’arôme de nos mots
La nuit devenait soûle
L’air détrempait d’alcool

Les autres étaient vides d’essence
Vidaient les lieux à contre–sens
Moi, j’étais givré de whisky
Je buvais tout l’alphabet de ton corps
sur ton visage je délirais de ton sourire métaphorique
par ton regard j’hallucinais
Il y avait juste une chose qui me retenait
Tes yeux !

Tes yeux c’est le bruit - celui
D’une belle-GIC qui voyageait
Sur les brises du printemps
À la recherche d’un para-dit
Pour parer les cris amers
D’un peuple miséreux au paradis
Tes yeux sont deux Tours jumelles
Ouverts sur l’abstraction d’une ville imaginaire
Enfouraillée sous une mer de pleurs
De pleurs pour te dire
Que l’amour n’est pas toujours rose.

 

 

***

 

Retour à la sélection de juin 2017

 

Accueil  ~ Comité Poésie ~ Sites Partenaires  ~  La charteContacts

 

web statistics

Créé le 1 mars 2002

A visionner avec Internet Explorer

 

</div>< /body>< /html>