Sélection
d’auteurs
Vos textes soumis au comité de lecture poésie |
Sélection juin 2017 |
Si je ne pouvais pas écrire
Si je ne
pouvais pas écrire La rue meurt
De jour comme
de nuit la rue trépasse Sous les pas
des passants Le bitume
trime, le bitume fume, La brume de
l’écume des pas de sang Les trottoirs
pissent debout Sur nos rues
quand des fleurs ambulantes malsaines Vendent leurs
sucres aux tôt de la nuit A des
alcooliques voleurs d’âme La rue meurt De cancer dans
un concert de trafic d’un machin chimique qui sert La rue meurt criblée
de mots De mots sales
qui déferlent aux creux des lèvres des « Mesdames Saras » La rue meurt Carbonisée dans
des barricades de caoutchouc Quand le peuple
en a marre de jouer silhouette Dans les actes
comiques des hommes politiques La rue meurt Étouffée dans
la brume de gaz lacrymogène des forces de l’ordre Quand les cris
des émeutes déchirent la voile de la révolte La rue meurt Condamnée quand
les pasteurs prêchent la rumeur du Paradis
Hors du temps
Loin de mon
n’île, de mes enfants, de mes amours, de mes amis. Je prendrai mon
envol sur la marge du firmament. Pour voyager
hors du temps sous les ailes des oiseaux migrateurs. Vaciller mon
imaginaire dans l’espace, tourner à l’envers du cosmos. Revivre les
jours, les mois, les années, pour écrire ma poésie sur les rochers de toutes
les cavernes des civilisations perdues. Oui j’ai besoin
d’évasion, loin de la terre et de ses habitants. Je veux fondre
mon corps dans l’ombre du vent pour voyager vers une destination inconnue, Avec les mots
pour seuls bagages. Musique du vent
Vecteur des
odeurs nauséabondes Souffleur dans
le théâtre nocturne des jasmins Sculpteur de
poussière crue au milieu des déserts Maestro dans
l’orchestre des (arbres musiciens) Tu rames la
mer, t’évacues les pores de la terre Vent si tu
viens je te donnerai un cachet d’or dur Vent si tu ne
viens pas je te donnerai un sachet d’ordures Heleyo! Heleyo! Les marchandes
d’or Tu portes
l’écho des cris desséchés dans ta voix Aviateur des
années de comète d’air lumineux Tu traverses
l’épaisseur de la pesanteur Pour naviguer
hors de la terre Tu es fort, si
fort que tu deviens l’ouragan, quand le temps pète Tes yeux
Le soleil
s’allume en orient A force
d’inspirer l’arôme de nos mots Les autres
étaient vides d’essence Tes yeux c’est
le bruit - celui *** Retour
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2017 |
Créé le 1 mars 2002
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