Le flux du flux
influe sur l’affluence
Point de flot en
ces mortes eaux
Il ralentit le débit
qui déplie son lit
Et seul un filet
fluet s’y glisse
Là où courent
les plis des jours instruits
L’oubli enfile
alors la boulimie de folles espérances
Qui conduit vers
le retour au déferlement sur les anses
***
S’honorent les sons de
sonorités sonores
Quand résonnent les échos
en solidarité
Ils rythment ces airs
fiers et ancillaires
Que siffle la flute sous
l’effet du plaire
Puis, fluide, s’écoule un
roulement lent
D’où l’harmonie descend
de son chant
Sonnerie retentit qui se
répand sur la plaine
Le bruit de la nature
sous la corde du temps
Emprisonne alors ton
oreille en son émission continue
***
Dans l’ombre de
reflets orangés
S’étendent le
matin et la journée
Bruits de
silence, odeurs en attente d’arome
Et aux sourires
ouverts à l’inconnu du début
Se déploie en
pleine nature la matière ample et alléchante
Libération des
couleurs éclatant d’ardeur
Jusqu’à ces
monts rehaussés de pitons saillants
Où s’agrippe la
splendeur de chaque instant
***
Élan fougueux
dans le souffle du mutisme
S’écoule la
surface de la houle vers le dévers
Recouvrir la
rudesse sous la caresse des airs
Silence à
l’allant versatile s’y déploie à verse
Déposant ses
fragrances étrangères sur l’imposante abondance
Où les sens s’inventent
un paysage en l’absence d’assistance
***
Rupture entre
les monts
L’horizon
découpe ses intervalles
Et sous
l’abandon des saisons
Tout brûle
d’admiration
Terre basanée,
planète arasée
Tu recouvres
alors la jachère printanière de ta folie balnéaire
Jusqu’à plonger
l’univers sous un flot langoureux
Attendant de ses
récifs le dérèglement impétueux
© Gérard
Leyzieux
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