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Linguiste, anthropologue,
universitaire, travaillant en France, Belgique, et au Québec, Jean-Nicolas
De Surmont nous offre
ici le privilège d’un regard sur son recueil inédit de poèmes intitulé Corps
spasmiques.
Le recueil est préfacé par Raôul Duguay et illustré par Camille De Wyse. Pour
l’explication du titre nous citons justement le préfacier :
« Cherchant dans mes
dictionnaires et sur le Web le sens de l’adjectif "spasmique",
je n’ai rien trouvé. Ce terme est donc un néologisme, une licence poétique.
En fait, l’adjectif approprié est "spasmodique". Sur le plan
psychologique, le spasme est la réaction habituelle de l'émotivité se
manifestant dans un "vif transport de jouissance amoureuse,
sentimentale et/ou charnelle". Cependant, "spastique" du
grec σπαστικóς est un autre adjectif du substantif "spasme" utilisé
en médecine et dont la signification est "qui a la propriété d'attirer
à soi". Dans Corps
spasmiques il est question de cette force
d’attraction qu’est l’amour. Et comme ce titre est écrit au pluriel, il est
clair que cette mutuelle attraction va bien au-delà des spasmes
corporels. » (préface de Raôul Duguay).
Nous avons extrait du recueil quelques
textes qui nous sont parus significatifs de ce travail singulier autant sur
les mots dont se fait la Poésie que sur l’être même du Poète, qui se fait
et se re-fait lui-même en-deçà et au-delà du
poème. Il nous semble utile et nécessaire, pour la bonne compréhension de
sa démarche, de lui donner la parole (extrait de l’Introduction de
l’auteur) :
« Le recueil n’a
aucune volonté autobiographique, mais correspond certes à un cheminement
poétique et intérieur, une poésie mysticisante
s’il en est une, dont la production s’étale sur plusieurs années. C’est en
fait une réflexion spirituelle sur l’être humain dans les difficultés qu’il
rencontre dans sa tentative de socialisation. La vie spirituelle constitue
en quelque sorte une contestation sans la lettre de ces tentacules sociaux.
L’ivresse de vivre passe nécessairement par cette distance critique envers
la société, mais aussi par celle de l’être humain lui-même, écorchant au
passage les stéréotypes mais s’enivrant aussi de rencontres électrisantes.
(…)
La poésie qui suit ne se
réclame d’aucune école, quoi qu’on en dise. Elle n’est pas non plus coupée
du monde, ni du champ poétique dans laquelle elle s’inscrit, mais la
lecture que l’on en fera est toujours prisonnière de subjectivités, qui
sont construites sur des faux repères, des profils construits sur des a
priori.
La production des poèmes qui
sont présentés ici s’étend sur plus d’une vingtaine d’années. »
Un grand merci pour ce don.
***
Pour faire connaissance avec l’auteur,
voir, sur la toile :
https://independent.academia.edu/DESURMONTJeanNicolas
http://www.laportedoree.com/
Jean-Nicolas De Surmont est responsable de l'association bruxelloise
ASBL LA PORTE DOREE : « Conférences, concerts, culture et édition
à votre portée » (présente sur
Facebook).
Un échantillon des articles et travaux de l'auteur sont accessibles par
téléchargement sur le site ACADEMIA. La bibliographie des ouvrages figure
sur ce site de même que sur le site de l'ASBL LA PORTE DOREE.
La
Librairie du Québec distribue un certain nombre des ouvrages en Europe.
Nous en citons quelques-uns :
- La bonne chanson. Le commerce de la tradition en France et au
Québec dans la première moitié du XXème siècle (Triptyque, 2001 ;
épuisé)
- Chanson, son histoire et sa
famille dans les dictionnaires de langues française (De Gruyter, 2010)
- La poésie vocale et la chanson
québécoise (Instant même, 2010)
- De l’écho canadien à la lanterne
québécoise. Comment la chanson est devenue la figure de proue de l’identité
québécoise (GID 2010)
- « M’amie, faites-moi un
bouquet… ». Mélanges posthumes autour de l’œuvre de Conrad Laforte (2011)
- Vers une théorie des
objets-chansons (ENS Éditions, 2011 ; éd. numérique
2022)
- La chanson comme berceau de
l’identité québécoise. Mélanges en l’honneur de Bruno Roy (Éditions du
Québécois 2022 ; sorti en novembre 2022).
(D.S.)
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