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LECTURES – CHRONIQUES – ESSAIS

Été 2024

 

 

France Burghelle Rey :

Les promesses du chant

Éditions La Rumeur libre, 2023, (174 p. 18 €)

Recension par Dominique Zinenberg

 

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Les Promesses du chant résonnent avec Le Chant de l’enfance publié quelques années auparavant aux éditions du Cygne. Chanter l’enfance ou chanter l’amour, à l’instar des oiseaux qui le font aussi, c’est l’assurance du regain, de moissons abondantes de poèmes et de célébrations amoureuses : « libère tes mots/ comme des oiseaux/ de vérité/ chante regain/ et bonne santé ». Or, l’élan vital qui découle de l’acte créatif est suggéré par le mot « Promesses » qui ouvre un immense champ des possibles et contient en lui une force performative que la lecture de l’œuvre tout entière (en cinq parties distinctes) ne fera que confirmer.

Cet ouvrage, écrit de septembre 2020 à mai 2023 peut être comparé à un Journal intime dont la caractéristique originale c’est qu’il est écrit en vers. Cette forme ne contredit pas l’impression d’éternelle jeunesse qui se dégage des poèmes passionnés comme si la poète était encore une jeune fille car elle évoque ses émois amoureux : « comme quand j’avais vingt ans/ quand j’étais folle d’un blessé ». L’amour abolit toute sagesse et superpose à merveille toutes les époques de la vie. Les affres de la passion, du sentiment de délaissement, de la souffrance endurée par l’absence ne peuvent être compensés que par l’éclosion d’un poème qui chante éperdument l’amour continuant ainsi la tradition multi séculaire de l’amour courtois ou tragique de la littérature. L’exaltation est d’autant plus forte que l’amant est lui-même poète et que les textes de l’un répondent aux textes de l’autre, en tout cas dans l’imaginaire à vif de la poétesse : par magie ou prédestination « comme des aimants/ nos vers s’aiment ». Et en fin de compte le chant élève et transcende toute tristesse et fait surgir l’enchantement des mots.

 

©Dominique Zinenberg

 

 

France Burghelle Rey

Lecture par Dominique Zinenberg

Francopolis, Été 2024

 

 

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