LECTURE - CHRONIQUE 

 

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ARCHIVES:  LECTURE CHRONIQUE

 

LECTURES – CHRONIQUES – ESSAIS

Hiver 2024

 

 

 

Éric Chassefière :

Le jardin est visage

Éditions Encres Vives, 2024 (6,60 €).

Penser l’infini

Éditions Rafaël de Surtis, 2024 (19 €).

 

Écrits en écho par Henri Tramoy

 

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Depuis plus de 35 ans, j’ai pris l’habitude de réagir à des textes, des spectacles, des œuvres d’art en général, par des écrits en écho. Je m’inscris, par cette démarche, dans une réfutation de la pratique dominante de la critique artistique ou littéraire. J’y substitue un concept que j’ai qualifié d’équivalence textuelle de l’œuvre d’art, en référence à celui d’équivalence plastique élaborée par un groupe de plasticiens, réunis dans les années 60-70 autour de la figure du peintre bordelais Claude Lasserre. Les deux textes consacrés aux livres d’Éric Chassefière participent de ce choix théorique et esthétique. Pour aller plus loin : 

 

Soleils & Cendre

QUESTIONS À LA CRITIQUE

 

 

***

 

après « Le jardin est visage »

d’Eric Chassefière

 

 

AUX JARDINS D’ÉRIC

 

 

Voici le jardin

réduit aux quelques faits anodins qui le traversent de l’aube à la nuit

et d’où surgissent autant de phénomènes singuliers inégalables :

d’un éclat de lumière né du vent

sacrée la fleur.

 

Un jardin vierge de tout regard

écrit comme une manifestation silencieuse du monde

et l’on comprend l’adresse à Andreï Tarkovski.

Le poète est familier des galaxies.

Tout tient en une dialectique de l’ombre et de la lumière, du vent et du silence — jusqu’à cette nuit qui se fera sans nous d’un silence du souffle au poumon qui s’étreint.

 

Silence du poème — mémoire de voix et de chant —

que rien ne vient troubler

la langue s’accordant au temps pour la durée de la mémoire…

  mais aussi à l’instant :

l’oiseau et la rose bercés par le feuillage

jeu d’apparition-disparition

image dansante au jeu du vent de la lumière et du silence.

 

La rose, l’oiseau, au vent font le roseau.

Le poète est affriolant dans la langue.

 

H.T.

La Châtre 9.XI.24

 

 

***

 

après « Penser l’infini »

d’Eric Chassefière

 

 

L’UNIVERS EST JARDIN

 

 

Comme si

le jardin était tout l’univers

comme si

par la contemplation

il résumait tout l’infini : ce familier.

 

Avec l’omniprésence de l’arbre

dont est faite la page

avec la permanence du silence

que ne vient troubler

de son aile et de son chant

que l’oiseau

et ci et là le vent.

 

Comme si

c’était l’arbre entier qui parlait.

 

Car c’est la voix de l’arbre

qui se communique à la main

la voix de tout ce qui l’habite

et qu’il abrite

et qu’il espère atteindre.

 

Avec l’omniprésence de la lumière

que rythme l’ombre

révélatrice

avec la permanence du ciel

qui en bat la mesure.

 

L’arbre le silence la lumière

bercés du vent qui porte l’oiseau

l’arbre le silence le ciel

l’arbre portant la voix de la main

elle même portant le chant sidéral

les mots du chant

et le poème.

 

H.T.

Chateauroux 21.XI.24

 

©Henri Tramoy

 

 

Notes de lecture de

Henri Tramoy

Francopolis, hiver2024

 

 

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Créé le 1er mars 2002