Je me suis avancée
Au bord de la ligne d’horizon.
Elle s’était ce
jour-là fixée
Dans l’entre-deux du ciel
Derrière moi se brisait la houle
Du Temps
En vagues glacées
En estuaires figés
Je me suis avancée
À l’extrémité des dunes
Elles s’étaient ce
jour-là effondrées
Dans l’espace bleu
Derrière moi s’envolaient les oiseaux
Des Augures
En battements d’ailes
En stridence du cri
Je me suis arrêtée
À l’échancrure du vide
S’ouvriraient ce jour-là
Des pages de sable nu
Derrière moi s’effritait le silence
Des mots
En taille dure
En blessure vive
Je me suis avancée
Au bord de la ligne d’horizon
Un pan entier du ciel avait disparu
Sur la ligne estompée
J’ai vu glisser le vent
Juste le vent
©Mireille Diaz-Florian
Mars 2021
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