À la découverte de New York
Après un vol qui prolonge une journée
interminable, New York s'offre à nous.
À l'arrivée, le contrôle douanier
s'éternise car outre les interminables questions posées aux étrangers, les
bagages ne sortent pas de la soute. La neige tombée en abondance dans la
nuit a empêché la venue au travail de nombreux employés des frets.
Finalement la situation se débloque
et un des fameux taxis jaunes nous embarque.
De l’aéroport John Fitzgerald
Kennedy, notre taxi se dirige vers Manhattan. Dans les embouteillages, à
grands coups de klaxons, il avance par soubresauts nerveux secouant les touristes
fraîchement arrivés que nous sommes. Soudain le chauffeur s’énerve et
heurte volontairement le taxi qui, d'une habile queue de poisson menée par
la droite, s'est placé devant lui. Les deux hommes quittent leurs véhicules
et s’expliquent fortement tout en faisant le bilan des dégâts, qui semblent
bien minimes, avec photos à l’appui. Je pensais que les Parisiens avaient
l’apanage de l’irascibilité et de la conduite brutale, je me trompais.
Bienvenue en Amérique !
Cette violence inattendue nous fait
craindre le pire et nous hésitons à sortir mais bientôt tout rentre dans
l’ordre et notre chauffeur repart, empruntant le tunnel en direction du
centre puis un pont non loin du Queens. Après la traversée de rues très
embouteillées, nous abordons avec soulagement Lexington avenue et notre
hôtel Affinia Dumont situé dans la 34ème
rue. À l’angle de ces deux voies, j’aperçois une Yeshiva.
Nous sommes émerveillés par cette
ville à l’histoire tumultueuse et abondamment enneigée pour la période de
Noël.
Au hasard de nos déambulations dans
l’hiver de ces rues insolites, nos pas traversent les fumées cotonneuses
qui s’élèvent au-dessus des grilles d’aération du subway.
La chaleur qu’elles procurent, lorsque l'on s'en approche, contraste avec
le froid glacial qui engourdit les doigts.
Un camion-boutique installé au coin
des rues, propose bretzel, hot-dog et autres nourritures rassasiantes.
Marchant à la découverte du quartier
Midtown de Manhattan, l’immensité des gratte-ciels fascine nos regards, nez
au vent, tête en l’air, les tours nous enserrent.
Devant l'étendue des blocs, teintés
de noir, de blanc ou d'une variété de gris ; les hauteurs anarchiques ; les
formes diverses rectilignes ou en brisure, songer à la foule qui les habite
donne le vertige.
En remontant sur Lexington avenue, le
sommet d’arcs argentés du Chrysler building à la flèche, défie le temps.
Entre ces pavés de modernité
subsistent des lieux plus anciens, souvent lieux de prière comme la Central
Synagogue à hauteur de la 55ème rue ou les églises qui
accueillent les passants par la puissance de leurs chants. Un Gospel
entonné par des personnages exaltés de Harlem, nous laisse sans voix !
La neige tombée en abondance ces
jours derniers, repoussée sur les bords des trottoirs par de laborieux
pelletages, forme de petites collines grumeleuses qui s’affaissent un peu
plus chaque jour.
Les gens déambulent actifs ou plus
nonchalants un gobelet de café fumant à la main.
Feux sur la ville, la nuit
Éclats infinis
La neige ne tombe plus

Plus haut dans l’Upper
East Side, quartier chic de la ville, un homme
tient en laisse quatre chiens pour une promenade dans Central Park. Les
chiens heureux et remuants, emmêlent leurs laisses que l’homme dénoue
patiemment. Au pied d’un arbre entouré de grillages, un panneau indique « Please curb your dog ».
Ciel bleu sur Manhattan
Un soleil d’hiver
Le taxi jaune klaxonne
Au cours de ce voyage, Manhattan
révèle ses multiples facettes.
Sur le bateau en direction d'Ellis
Island, je ressens une forte émotion en découvrant l'imposante statue de la
liberté. Puis en foulant le sol de l’île, j'imagine l'arrivée de tous ces immigrants,
emplis d'espoir d'une vie libre et la douleur des refoulés.
Au retour, la vue sur les tours
insolites du bas de la ville, suspend les regards. Nuée de visages attentifs.
Sous un vent glacial, arrivés sur la
34ème rue par le métro à la station Brooklyn Bridge, nous entamons
à pied la longue traversée du pont, nous retournant à chaque instant pour
découvrir et admirer la vue à couper le souffle sur ces tours immenses.
Multitudes et contrastes
Dans la ville avide
Un étranger nous sourit
©Mireille Podchlebnik
30 décembre 2009 New York City

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