Le Salon de lecture Découverte d'auteurs au
hasard de nos rencontres |
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SALON
DE LECTURE Novembre-décembre 2023 Éric Barbier : Entretien
et poèmes inédits « Comme
si le bleu impératif du ciel Automne
perdu en ses dates Voulait
aveugler une dernière question » |
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ENTRETIEN (17-24
octobre 2023) Éric, tu es d’abord pour moi, de ce que
j’ai retenu de ma découverte de tes textes lors du Festival de Poésie
Actuelle de Cordes-sur-Ciel, où nous nous sommes croisés pour la première
fois il y a une dizaine d’années, l’observateur discret, comme posté au seuil
(de lui-même, de la nuit ?), des métamorphoses d’une nature patiemment
arpentée et questionnée. Considères-tu ce cadre des montagnes pyrénéennes, au
pied desquelles tu es né et tu vis, comme le berceau de ton écriture? Plus
largement, l'observation de la nature constitue-t-elle une pierre fondatrice
de ta poésie? Les Pyrénées, oui, plus comme un temps à retrouver,
une persistance toujours en mouvement, que comme un lieu, une géographie
figée. Ce temps des possibles, de tout ce qui est et de ce qui aurait pu
être, le passé devant le visiteur dans le présent du regard. Prendre ce que
l’on parvient à saisir sur les pages du carnet, sans savoir encore bien sûr
ce qui restera des traces de ce jour localisé, dans la discrétion
indispensable pour réaliser non tant la vérité ou l’authenticité d’un paysage
que cette histoire qui toujours revit en lui. Le très proche lointain, le vol
d’un aigle ou d’un vautour – ‘l’oiseau même seul est un grand peuple’ – une
vive lumière sur les adrets, le voyage de la roche immense. Ce qui ainsi par
ce souffle rapproche les mots, là où le poème se fait chemin. Tes Géographies fugueuses, ces instants
du quotidien dont tu imagines les prolongements dans l’immensité des devenirs
possibles (« ce qui aurait pu être » pour reprendre tes termes),
illustrent à mon sens parfaitement cette quête d’une histoire à sans cesse raviver en soi, préalable au fait même de se
sentir exister. À ce sujet tu as dit : « Écrire pour garder un peu
d’écart, résister à tout et d’abord à soi-même ». Écrire contre
l’inexistence, écrire pour exister ? Est-ce bien cela ? Écrire contre l’inexistence, écrire pour exister. Ou
contre l’insignifiance le dépouillement des multiples significations du
monde, pour connaître ce monde et ne pas le savoir. ‘La muraille obscure du
monde’ (Claude Esteban). Écrire pour tenter de
réduire la distance qui sinon s’accuse davantage chaque jour entre ce qui
nous reste du réel et les vocables qui le convoquent. Contre les semblants de l’existence, les égarements
du ‘voyage intérieur’, pour découvrir que notre ombre ne déplacera aucune
feuille morte, dans la mémoire profonde de l’absence. Écrire ou lire, dans la même force, ce sera choisir
de vivre dans un autre temps que le temps imposé, ce temps de la domination
où aucun sens ne peut se révéler ; mais aussi j’inexiste souvent, sans
adhérer à cette philosophie dont témoignent tant d’ouvrages, ce refuge du
consentement où seules d’incomplètes formes de vie seraient possibles. Écrire, peut-être aussi dans l’excessive fierté de
rester déconcerté par ce poème que nous avons aussi écrit. Insurrection donc, par la
poésie, contre les savoirs acquis en butte à cette « muraille obscure du
monde » qu’évoque Claude Esteban. Qu’est-elle,
pour toi, cette muraille ? Sur quel infini, quel temps libéré de sa gangue,
ouvre-t-elle ? Ne serait-elle pas celle de la beauté, cet instant – je
te cite – « tendu entre deux absences », tellement présente dans
tes poèmes ? Pourrais-tu nous en dire davantage sur ton rapport, en tant
que poète, en tant que « connaissant », à la beauté ? Un bien ordinaire ‘connaissant’ en vérité, qui ne
saurait que dire que la beauté relève de ce qui échappe aux définitions. La
beauté, prétention ou réalité, une insurrection au plus près de soi,
l’éphémère, le dérobé, l’agitation du temps dans l’image provisoirement
immobile. La beauté, tentation à poursuivre, elle qui devrait nous
préserver de l’inattention, nous permettre de reprendre vie. Le poète est celui qui œuvre ‘hors de soi’ affirmait
Octavio Paz ; la beauté quelles que soient les formes que l’on voudra
lui prêter serait ce qui pourrait nous détacher de notre trop intime
attraction, dans la recherche d’une intégrité perdue. Le poème devrait faire
apparaître cette mémoire qui sans vouloir recourir sans cesse au passé, dans
un vivifiant tremblement, offre l’histoire à notre présent ; cette
mémoire que la beauté éveille, langue singulière parole dénuée d’ornements, pour
retrouver ce que les hommes ont en partage. « Parmi les restes du
jour / errer dans ce partage ». Tu es le poète de l’errance sur une
terre, qui t’a vu naître, riche de mille bifurcations, terre pour agrandir la
vie, terre à sans cesse éveiller du souffle de tes
mots, porteur solitaire d’une quête qui est celle d’une humanité à retrouver
en partage. Lire tes poèmes, en sentir la vibration secrète, s’y perdre dans
la foisonnante multiplicité des mots et des images, c’est partager notre
condition d’errants, la même joie d’étreindre, le même désespoir de ne jamais
atteindre le but. Te retrouves-tu dans cette perception de ta poésie et de
ses finalités ? Dans ce monde violent, et souvent régressif, parviens-tu
à garder l’espoir ? Crois-tu au pouvoir salvateur de la poésie ? Sauver ou préserver … L’infime sans quoi rien ne
serait plus. Garder (ou retrouver) l’espoir est-il possible, sinon encore
celui de reprendre cet appel de l’horizon improbable, d’abord inaccessible, à
condition de pouvoir toujours le distinguer. Hier encore pouvait-on témoigner
d’un optimisme historique sinon personnel. Le poème que nous parvenons encore
à écrire, parfois, sera aussi l’hypothèse d’un lendemain dont nous ne
parvenons encore à définir les contours, pour donner un nom à l’improbable,
‘Sous un soleil sans âge’ (Octavio Paz). Pouvoir salvateur ? ‘La révolte rature la mort’
(Bernard Noël) le poème est aussi un refus de l’apparence inéluctable du
devenir du monde. Le poème est toujours engagé : créateur d’un évènement
tentateur d’un apprentissage il offre un regard nouveau permettant aux sens
d’éprouver d’autres usages, dans la profondeur que nous saurons lui trouver,
dans les limites inédites du temps. Là réside la véritable radicalité de la
poésie, qu’aucune idéologie ne pourrait mesurer. ‘Il parle vrai, qui parle l’ombre’ (Paul
Celan) Peux-tu nous parler de tes
débuts en poésie, de cet engagement dans l’élaboration de la parole poétique
dont tu sembles avoir fait le mode privilégié de ta relation aux autres et au
monde (chacune de tes réponses à mes questions est à soi seul un poème !) ?
Ce besoin d’exister par l’écriture poétique, quand et comment s’est-il
manifesté ? Ton choix de la poésie comme mode d’interrogation du monde,
te vient-il de la découverte de poètes qui ont attiré ton attention, durant
tes études par exemple, ou bien le portes-tu en toi de manière plus profonde,
plus originelle ? D’où es-tu né à la poésie ? Bon qu’à ça ? Exister par l’écriture poétique,
peut-être est-ce en nous depuis la naissance, peut-être un particulier rapport
au monde qui devient nôtre au cours des années fait-il croître en nous ce
mode d’interrogation, cette réponse à tant de questions non posées. Bon qu’à
ça ? Là après le feu s’élève la langue, un choix qui vient aussi
d’autres pertes, échecs, abandons, renoncements ; la poésie sûrement
s’éveille du plus loin en nous, pour éprouver cette mémoire des autres. Alors
redire tout ce que l’école publique, les bibliothèques, tout ce qui relevait
des mouvements d’émancipation populaire permettait d’apprendre, l’enseignement
de la curiosité. Pour exister, même si maladroitement, trouver d’autres voix
dans la lecture des autres, les lectures de l’autre. Ce qui grandit alors,
cette ‘transformation du vide, du manque qui nous constitue, en un trop plein
de vie’ (Jacques Ancet) doit alors trouver jour : j’aime croire avoir
écrit mon premier poème lisible l’après-midi du 20 août 1997 (pas
si tôt donc dans l’existence), première publication en revue en 1998. Et
depuis serait-il possible de ne pas poursuivre cet engagement ? Bon qu’à
ça ? Tu réponds comme Beckett,
mais Beckett est quand même une référence ! Bon déjà à ça, et
« ça » n’est pas rien ! Tu évoques « la lecture des
autres, les lectures de l’autre »… Quels poètes ou romanciers t’ont
accompagné sur ton chemin d’écriture ? Ta pratique de l’écriture
a-t-elle modifié ta lecture des poètes, faisant émerger d’autres lectures, et
à travers elles d’autres éclairages sur ta propre écriture ? Quels sont
les poètes qui t’ont le plus influencé ? Philippe Jaccottet, André du Bouchet, Ossip
Mandelstam, Roberto Juarrez, Bernard Noël, Pierre Reverdy, Bo Carpelan, Tomas
Transtromër, José Angel Valente, Alejandra Pizarnik,
Jean-Patrick Manchette, Dashiell Hammett, Henri
Thomas, Cesare Pavese, Beppe Fenoglio,
Georges Perec. Entres autres. La pratique modifie l’exercice de la lecture,
certainement ; si on considère que le lecteur ‘termine’ le poème sinon
toujours inachevé, l’expérience malgré tout amassée par le poète (écrivain en
poésie ?) conduit-elle sûrement à différemment assurer cette lecture,
lecture qui nous fait parvenir à d’autres découvertes. Le poème s’inachève mieux dans les rencontres. Mais y-a-t-il des
rencontres innocentes ? Influences, lectures, avancer par ses moyens dans
les plus sérieuses ombres vers la pointe du dénuement pour voir apparaître
une rive différente, pour arpenter un sol qui ne cède pas. Éric, nous arrivons au
terme de cet entretien. Merci pour cet échange riche, infiniment subtil et
poétique. Pourrais-tu en quelques mots nous introduire les poèmes que tu as
souhaité mettre à l’affiche de ce salon de lecture ? ‘Pas de réponse, plus de question, la poésie a donc
répondu’ (André du Bouchet) Quelques poèmes inédits, pour peut-être continuer de
se cacher du langage à l’intérieur du langage, pour que l’arbre soit à
nouveau l’arbre, pour hésiter à dire ce qui n’existe pas encore. ‘A qui parlons-nous quand nous nous
taisons ?’ (Tarjei Vesaas) (*) POÈMES INÉDITS Reprendre l’indispensable ponctuation du jour sentier où chaque pas dérange le ciel des pierres colériques en déchirent l’ébauche existences chronologies géographies aucun épisode ne suffira à composer d’heureuses
incertitudes. Faut-il rappeler le corps douloureux la douceur venteuse d’une position indécise l’institution toujours renouvelée des confusions
rocheuses quiétude ancienne heure distraite topographie sans recours biographies indifférentes. * Une sueur épaisse brûle les yeux il n’est que mai pourtant se promettre au risque d’être heureux de se satisfaire de tout ce que l’on devine de
soi-même d’à la peau ronceuse s’abandonner utilement. Derrière quelles distances ces combes croient se
dérober ici l’orage menace toujours de minces raisons alors qu’encore patientent les nuages vasques eaux de pierre dont le retour imposera la
soif. * L’entretien infini renverse le crépuscule se reposer dans un temps éloigné tout retrouver ne rien reconnaître tout deviner ne rien apprendre rester à vue : la main elle voudrait reprendre le témoignage de cette jouissance stupéfaite qui épouse la rousseur de la roche. Le vent après avoir livré cent-douze histoires à l’assemblée des carex disperse l’apprentissage résigné de l’homme. * Belle épiphanie rives condamnées pierreuse nudité le corps reste une assemblée de vaines répliques ne rien écouter tout entendre ne rien distinguer de ce qui serait caché dans les buissons de genévriers insurrection aux voix éteintes. Là patientent les rêves de la pierre fière de son passé houleux le moindre souffle disperse une poussière de fleurs corps présence importune anciens retours apaisement ombre pointilleuse des pins. * Parmi les restes du jour errer dans ce partage la musique s’est tue les quelques pierres abandonnées après quelle retraite seraient les vestiges de legs anonymes et là à chaque instant tout à bas bruit revient pas de début
pas de reprise entendre à nouveau ces notes dans les failles du soir comme aux premiers jeux d’un archet. * J’ai retiré mes yeux de la nuit qui s’avançait peut-être ces cris l’occupaient-elles splendeur distante lumière d’après les orages telle la pierre lancée dans l’accalmie du ruisseau ou la graine échappée du fruit goûté lors d’un songe tumultueux je tente une présence parmi l’alphabet en friches de la commune obscurité. * Lettres intimes psaumes abandonnés sur l’argile meurtri blessures dont personne ne réclame la dépense qui parmi nous en déchirera le labeur ? lettres intimes les jours faciles le souffle absurde d’un homme qui autrefois oublia de vieillir éloigne les présents la nuit brûle le marbre l’orage ne sait où finir d’une colère hâtive retrouver ce ruisseau où l’enfance chercha à disparaître. * Lettres intimes les jours faciles depuis quand brûlent-ils ? les saisons seront idéales la sueur bientôt sur la peau ne sera plus anodine garder distance restera votre rêve échappée inutile ce calendrier ne cache aucune faille certaines images nous émouvront tardivement nulle mémoire ne reprendra ton visage errer dans le mutisme des gravures lettres intimes les jours faciles embellissent leurs injonctions. * Tu achèves l’épuisement de ce qui n’a pu déjà naître parcourir à pas difficiles ces degrés nul paradoxe dans ton retour chaque matin salue ce dernier monde leurs illusions n’étaient promises à aucune flamme qui restera le dernier à attendre ? lettres intimes les jours faciles se retrouveront dans la jeunesse imprévue de vos lectures histoires cachées nos meilleures transparences. * Eaux violentes nouveaux prétextes elle vivrait déjà en nous cette charbonneuse patience la débauche du soleil débordera les maisons nous en boirons les mémoires à gorge primitive le visage doucement ébréché par les semblants du crépuscule. * Hors de souffle hors de portée hors d’atteinte une saison trompeuse invite à ne plus rien quitter au plus près il ne s’agit ni de peur ni de mort tout reviendra dans un jour différent tout se répètera pour mieux nous abandonner hors de souffle. * Ce serait cela exister trouver une permanence dans tout ce que le regard permet vivre ou se suffire de vraisemblances inscrire son passage dans la glaise trois pas en arrière au rappel de frondeuses fougères elle reste en verbe et tisse ses preuves de lierre grâce à tout ce que l’oubli permet. * Le soleil s’étend prudemment dans ta bouche genévriers bouses sèches douceur abrupte de la neige tôt venue évidence qui ne devra être répétée ni mutisme ni aveux savoir exactement ce qui pourra être déclaré les nuages rabrouent la pâleur nouvelle des
versants lumière rase yeux courbés au retour s’imposent d’anciennes réponses. * Boire une gorgée pour saluer les autres saisons de l’homme ciel confédération de nuées la beauté devient un instant tendu entre deux absences une mer somnolente d’orties peuple plusieurs imaginations laquets bruyères fleuries virtuosité herbeuse de l’été. * Eaux blanches Eaux brunes écume de mai la neige tardive reste gardienne de leurs chants fragile perpétuité arbres sentinelles près du col pierres belliqueuses réconciliées dans le bleu du ciel Eaux blanches Eaux brunes comme tout ce qui difficilement s’énumère la beauté accueille voluptueusement nos
interrogations reste l’abandon des guides nulle distance entre espoir et devenir Eaux blanches Eaux brunes aucune question ne sera retenue splendeur mal retranscrite où se rassemblent les vertus dissipées du jour. * Chaleur incrédule ciel fou d’exactitude une fête s’annonce l’été déjà la sait ultime dernières rumeurs d’une célébration reste une promesse dont personne ne certifiera l’accomplissement mais quel corps justement devrait se donner aux nuages tardifs mutisme sans réponses baiser profond sur les lèvres inattendues du rocher. * Cette lumière que l’on ne peut nommer marcher à distance nécessaire de l’ombre qui me suit repos fleurs méconnues ignorance que n’éteindrait aucun livre roche sévère comme une jeunesse sans mensonges le temps et le sentier se dérobent sous le pas longue présence mémoire que chaque jour retrouve. * Ce qui n’était même ruisseau prend langue de glace la mort ne porte pas un nom fidèle sur la lente vitre le jour naissant confirme l’indiscipline ouvragée du temps. * Lumière difficile la chaleur qui l’épuise doit provenir des temps les mieux oubliés et voilà comme image celle d’un homme qui parlerait d’autres saisons sur le chemin la poussière de l’été improvise certains détours. * Pour demain la pluie est espérée nous n’aurons plus à vieillir sinon quelle vie devrait être abandonnée l’averse n’aura même le temps de reprendre terre être celui qui recevra les eaux absentes celui qui partagera la douceur d’entendre l’oubli quitter vos noms. * Rester infidèle au regard voir reste une question devant rester sans réponses l’orage encore éteint le ciel heure où chaque mot en trahit un autre que serait-il préférable au fracas lointain que l’on ne veut entendre ? ©Éric
Barbier |
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(*) BIOBIBLIOGRAPHIE Eric
Barbier, né depuis 1964 à Tarbes (Hautes-Pyrénées). Pour
la quotidienne il parait s’employer dans une bibliothèque publique, près des
grands arbres d’un parc. Parcourt
à pas lents et curieux certains massifs des montagnes proches, cultive orties
lierre et rosiers, s’étonne de certains souvenirs et de la persistance des
lendemains. Publications en revue : Diérèse,
Comme ça et Autrement, Salmigondis, Interventions à haute voix, Gros Textes,
Hématomes Crochus, Rivaginaires, Poésie Terrestre,
Multiples, Nouveaux Délits, Mange Monde, Sémaphore, Cahiers du Nord, Verso, Wam ! Recueils : Aux
éditions Hélices : Dans la brève terre 2003 Aux
éditions Encres Vives : Le regard chargé de jours différents 2009 L’illusion essentielle 2014 Soleil noyé de fougères 2014 Ébauches du vertige 2014 D’une Communauté lointaines 2015 Aux
éditions Rafael de Surtis : Regagner l’aube 2009 Quelle ombre ? 2010 Promesses achevées à bras nus 2011 Rouge silence 2012 Aux
éditions Le Contentieux : Ellipses 2016 Géographies fugueuses 2019 Aux
éditions Alcyone : D’un silence inachevé 2017 Le geste obstiné du jour 2019 |
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Éric Barbier Francopolis novembre-décembre 2023 Recherche Éric Chassefière
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le 1 mars 2002