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SALON DE LECTURE

 

Mai-Juin 2022

 

 

 

Michel Bénard : De tous mes Vœux.

Poèmes inédits

 

(*)

 

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(**)

 

De tous mes Vœux

 

De tous mes Vœux,

J’en appelle

Aux rêveurs d’éternité,

Aux porteurs de flambeaux

Aux chanteurs de chimères,

Aux danseurs d’éphémère,

Aux androgynes de l’origine,

Ceux de la semence

En prémices

A la beauté des anges.

De tous mes Vœux

J’en appelle

Aux naufragés de la vie,

Qui doivent chercher incessamment

Les sources de la mansuétude,

Dans la lumière révélée

Des livres racines.

De tous mes Vœux

J’en appelle

Aux rêveurs d’intemporel,

Aux porteurs d’oriflammes,

Aux poètes de l’espoir

Écrivant simplement le poème

Au fronton du ciel

Pour que l’on n’assassine plus la beauté.

De tous mes Vœux

J’en appelle

A nos frères d’âme

Et de bienveillance.

 

 

En ce pays de brumes

 

En ce pays de brumes silencieuses,

De racines aux fréquences sacrées,

Il arrive que la poésie

En cortège prenne le maquis

Pour quelques bourgeons méconnus,

Pour un simple signe,

Pour une trace furtive,

Venus d’un autre horizon

S’ouvrant sur l’infini.

Revenue de la nuit des temps,

Fleur délicate et transparente

L’alphabet libère d’ésotériques

Nuances éphémères

Sur le silence diaphane

De la canopée de l’imaginaire,

Où avec le maître de ballet

Je danse sur les fragrances

De la musique de vie,

En protégeant aux creux de mes mains

Les intimes secrets de la femme.

 

 

En ce pays de chaude lumière

 

.../... il était une fois au pays de Nubie.../...

 

En ce pays de chaude lumière,

Les pierres sont ciselées

Au fil du Khamsin, vent soufflant

L’esprit de l’éternelle beauté.

Civilisation de traditions,

D’ancestrales cultures,

Où les symboles se lient

Aux mirages du ciel.

Les jeunes femmes se font

Porteuses de séculaires images,

Tisseuses de tapis

Pour mille et une nuits,

Tourneuses, potières,

Brodeuses, joaillières,

Boulangères parfois pétrissant

Le pain nourri des deux eaux du Nil.

Mais dans la nuit revenue,

Des tourbillons d’étoiles s’envolent

Des chevelures parfumées

De musc, d’ambre et d’argan,

De ces gardiennes du pays de l’amour.

 

 

Il est des soirs

 

Il est des soirs d’extase,

Où le velours des caresses célestes

Nous ouvre les ailes

Pour aller chercher la paix

Au pied d’une vieille église.

Sous les vents du pays cévenole

Une sensation de plénitude m’envahit,

Les lueurs lunaires jouent

Sur le drapé des pierres,

La croix des bergers

Se dessine sur le haut des cimes,

Mille reflets scintillent

Sur le miroir des eaux.

En cet instant éphémère

Sous l’oppressante beauté

D’un ciel d’hiver embrasé,

J’ai cru côtoyer « Dieu. »

 

 

L’écriture se fait porteuse

De la parole du corps,

Parenthèse impromptue

Du souffle de vie,

Où l’illusion se voudrait

Aussi belle que réelle.

Fugitives intuitions,

Fulgurantes sensations,

Attitude d’un état d’âme

Soulevant en émergence

Les arcanes de la pensée.

L’écriture se fait porteuse

De la parole du corps,

Dans une sphère imaginaire

Noyée de brumes diaphanes.

Rechercher nos racines,

Aux veines de la beauté

Redevenue posture,

Lorsque le Verbe se fait géniteur

De la Légende de l’Homme.

 

 

 

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Le doigt du silence

Poème dédié à l’ami et graveur Paul Kichilov

 

Le doigt du silence désigne

Les traces de passage

D’entités célestes,

Éblouies de lumière

Aux nuances sépia porteuses

D’apocalyptiques prémices.

Vêtus de blanc et de noir

Les pèlerins de la pénitence,

Se mêlent en cortège aux chevelures

Blondes, brunes et rousses

Des anges de l’aurore,

Dont la simple magie d’un signe

Dessine d’éternelles perspectives

Sur la mémoire d’un passé

Qui ne s’efface jamais.

 

 

Pareils à l’éclat

 

Pareils à l’éclat d’une étincelle

Embrasant l’éternité des étoiles,

Le ciel se drape d’un camaïeu

Se voulant tout à la fois,

Source et germination,

Vision iconique irréelle.

Ce fut comme une embellie,

Une aurore boréale dans la nuit

Un rêve d’une éphémère beauté.

 

 

Sous l’énigme d’une lumière

 

Sous l’énigme d’une lumière rasante,

Les miroitements de la caresse marine

Se font l’écrin d’une ondine divine,

Au corps légèrement doré

Par la tiédeur des vents embaumés.

Votre regard transparent

Porte au-delà de l’horizon,

D’une beauté princière

Vous me devenez diaphane apparition,

Dans une émotion éblouie

J’effleure d’un regard vos yeux,

La ligne fragile de votre nuque gracile,

Je joue tendrement sur le profil arrondi

De vos seins encore adolescents,

Glisse doucement à l’appel

De votre ventre satiné,

Tout en anticipant l’absolu sur la note

D’un triangle de dentelle rouge

Préludant la source de l’intime,

Pénétrante délicatesse

D’un cœur aux nuances nacrées. 

Par l’amour du verbe sacralisé

Nous entonnons l’amour des corps,

Le fil est si fragile du tangible à l’intangible,

Il nous reste le rêve de nos doigts mêlés

Qui enfantent sur nos soies charnelles

Des vagues de turbulences frissonnantes.

Par jeux complices nous voulons simplement

Nous contenir dans « le désir du désir. »

 

 

Troublante et pénétrante

 

Troublante et pénétrante délicatesse,

En périphérie de votre cœur

Ciselé de nacre rose,

Lorsque mes doigts enfantent

Sous l’intime de vos soieries charnelles,

Une vague d’écume éphémère

Déferlante et frémissante.

 

 

Il avait dans les yeux

 

Il avait dans les yeux

Tous les feux merveilleux

De la lumière des cieux,

Il avait dans les mains

Toutes les lignes du chemin

Élevant jusqu’au divin.

Était-ce bien un homme,

Était-ce bien un ange,

Nul ne le savait,

Seul un rossignol le nomme

Tant sa beauté l’étonne.

Il allait en silence

De nuage en nuage

Effeuillant d’un geste lent

Les lys de la tempérance,

Effaçant par compassion

Ce que ce monde perdu

Porte de plus terrifiant.

Était-ce bien un homme,

Était-ce bien un ange,

Nul ne le savait,

Trop de sang lui coulait sur les mains.

 

©Michel Bénard, 2020-2022

 

 

 

(*)

 

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Michel Bénard

Né à Reims le 17 novembre 1946, Michel Bénard est Lauréat de l’Académie française, chevalier dans l’Ordre des Arts et des Lettres, conseiller culturel et Vice-président au Cénacle européen des Arts et des Lettres, Vice-président de la Société des Poètes français.

Poète, peintre abstrait, essayiste, ex-animateur radio culturelle (plus de 1000 émissions), responsable d’expositions dans divers organismes nationaux et européens, rédacteur de nombreuses revues, fondateur de prix littéraires, il a mené des actions avec Amnesty International, Poètes sans frontières etc., pour plus d’humanisme et de liberté d’expression des artistes et écrivains dans le monde entier à l’heure où réapparait le spectre de l’obscurantisme et des fanatismes multiples.

Titulaire de nombreux prix, dont le Prix européen Jean Monnet, le Prix Jean Cocteau, le Prix de poésie du Festival d’Avignon, le Prix Wilfrid Lucas, le Prix Michel-Ange, l’Orphée de la poésie, le Prix Henry Meillant, Théophile Gauthier, Académie de Lutèce, etc. etc.

Il a édité plus d’une quarantaine d’ouvrages poétiques, plus livres d’art et livres d’artistes, dont en bilingue franco-roumain, traduits par la poétesse et femme de lettres Manolita Dragomir-Filimonescu, Fragilité des signes (éditions Augusta 2011), Encres mêlées (éditions Marineasa 2003), L’alphabet de silence (éditions Augusta 2007), Le regard du miroir (éditions ArtPress 2011), et en bilingue franco-italien, Exil intime (Edizione Universitaire Romane 2014). En effet, l’Italie prend le relais au travers d’éminents professeurs universitaires, tels que Giovanni Dotoli, Mario Selvaggio et Marcella Léopizzi, auteure d’une remarquable étude Les Enluminures de Michel Bénard entre écriture, musique et peinture.      

Selon sa sensibilité de poète, l’objet de langage en poésie est lié à celui de la musique intérieure et de l’intuitisme: le « miracle » de la poésie réanime la vie, c’est peut-être encore la seule espérance possible encore offerte à l’homme. Il y a dans la poésie le sens d’une imprégnation d’infini et d’éternel. La poésie tisse ses rêves, jusqu’à nous faire croiser l’extase.

Écrire simplement un poème pour que l’on n’assassine plus la beauté !

Aujourd’hui plus que jamais il faut s’ouvrir au monde, lutter contre les ignorances, œuvrer pour la paix et la partage. Tendre vers l’esprit de la « transpoètique ! »  L’art et la poésie sont les ultimes remparts qui peuvent encore sauver l’homme et le monde. Mais il y a urgence ! 

 

Quelquels liens sur la toile:

« Dossier de Poète/Peintre : Michel Bénard », par Hédi Bouraoui (entrétien, poèmes, peintures, critiques), in CMC,  Vol. 4 No. 2 / 2017.

« Michel Bénard : l’érotique beauté du trait », par Giovanni Merloni (poèmes et peintures), 9 mars 2014.

« Eliane Hurtado, Michel Benard, Encre et PigmentsEditions Les Poètes Français », par Jeanne Champel Grenier, in Traversees, 23 décembre 2021.

 

Bibliographie:

Un certain regard - éditions Revue Moderne - 1974

L’univers clair-obscur -   Les éditions des paragraphes littéraires de Paris - 1975

Poésie picturale – Presse Graphic 2000 – 1976

Les chevaux d’écume – éditions imprimerie Béné – 1978

L’épigraphe – éditions imprimerie Béné – 1978

Au chevalet du poète – Institut Académique de Paris – 1981

Poème sans nom – éditions Art & Poésie – 1983

Le pollen du rêve – éditions Art & Poésie – 1984

Songes & Nuances – éditions Art & Poésie – 1985

L’aube de cristal – éditions Art & Poésie – 1986

Stigmates – Collection Rhapsode – 1988

La musique des mots – éditions l’Encrier – 1989

Vitrail d’âme – Collection Rhapsode – 1990

Exergue suivi de Repli – Collection Rhapsode – 1992

Les laines de la mémoire – éditions Nouvelles Pléiades de Paris – 1994

Calligraphie – Collection Rhapsode – 1996

Ombres méridiennes – Collection Flammes Vives – 1997

Liturgie céleste – éditions Nouvelles Pléiades de Paris – 1999

Catalogue peinture – Annie Faure – textes & poèmes – 1999

Fragilité des signes – éditions Augusta – Roumanie (bilingue) – 2001. Traductrice Manolita Dragomir Filimonescu.

Encres mêlées – éditions Marineasa – Roumanie – (bilingue) – 2003. Traductrice Manolita Dragomir Filimonescu. Ouvrage publié sous l’égide de l’Association des Écrivains roumains.

Note rouge – éditions d’artiste : gravures Danièle Brossart – 2004

Aux encres du clair-obscur – éditions imprimerie J. Brard – 2004. Peintures Marie Geneviève Simon Ballou.

Autour de Franco Cossutta – « Une âme cosmique » - éditions imprimerie Arras 2005. Peintures Franco Cossutta.

L’alphabet du silence – éditions Augusta – Roumanie – (bilingue) 2007. Traductrice Manolita Dragomir Filimonescu.

Les enluminures – éditions Nouvelles Pléiades de Paris – 2008

Possibles voyages – éditions imprimerie Arras – 2008. Gravures Andrée Schatz.

Bonnefoit – (dessins érotiques et textes Michel Bénard) – éditions Le Léopard d’Or – 2010

Le regard du miroir- éditions ArtPRess- Timisoara- Roumanie (bilingue) 2011. Traductrice Manolita Dragomir-Filimonescu.

Juan-Carlos Carrillo-sculpteur- monographie - Editions de l’Effervescence 2012

Lydie Godbillon- artiste peintre- Editions Farman Communication-Reims-2012

Paul Maulpoix- sculptures- monographie- Editions Les Presses de SOPAIC 2013

Hughes de la Taille « A l’écoute du regard » - avec Claude Luezior - Editions des Deux Rives - 2013

Androgyne - Rome Deguergue & Michel Bénard- éditions les Poètes français- 2013.

Gérard Stricher. Editions les Intemporelles- 2014

Jacki Colson - Mes rencontres africaines » - Auto Edition (maison des artistes) 2015

Exil intime – Editions universitaires de Rome (EUR) – (bilingue franco-italien) 2014.

Traducteur le professeur Mario Selvaggio. Préface le professeur Giovanni Dotoli. Postface le professeur Marcella Leopizzi.  

Au gré de l’astrolabe – Editions les Poètes français 2015. Préface Barnabé Laye. Calligraphies Ghani Alani

Philippe Carrère (peintre & sculpteur) - préface Michel Bénard – 2016

Eban (artiste peintre) Le corps & l’esprit - 2017

D’encre et de Lumière – Editions les Poètes français 2018. Préface et postface Christian et Nathalie Boeswillwald.

Les soie de l’imaginaire – bilingue franco-roumain Editions ArtPRess 2020. Traductrice Manolita Dragomir-Filimonescu.

Les caresses du ciel- Editions les Poètes français 2021 -Préface Jean-Pierre Paulhac. illustration Alain Bonnefoit.  

Encre et pigments – Eliane Hurtado illustrations et Michel Bénard poèmes. Préface Hafid Gafaïti - Editions les Poètes français 2021

Le grand silence monochrome. Hengfu - photographies, Michel Bénard – poèmes. Editions les Poètes français 2021

Sur les pas du silence- Daniel Convenant peintures Michel Bénard poèmes – Editions les Poètes français 2022. 

 

(**)

Paul Kichilov

Pour faire connaissance avec cet artiste, le suivre dans les expositions, et entrer dans son univers fascinant, visitez son site ainsi que l’agenda culturel.

 

 

Michel Bénard inédit

      Francopolis mai-juin 2022 
Recherche Dana Shishmanian 

 

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