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PORTRAIT :
Maria Eugenia Caseiro, la littérature cubaine en exil.

María Eugenia CASEIRO est née à La Havane en août 1954. Elle s’est exilée aux  USA  en 1989, et vit à Miami où elle tient un commerce. Autodidacte, depuis toujours elle aime la littérature. Elle gagne son premier prix littéraire à l’âge de 11ans.
Elle est publiée dans de nombreuses anthologies éditées tant en Amérique Latine (Argentine, Mexique) qu’en Amérique du Nord:
- "Famous Poets Society”, 1997 et 2000 où elle est arrivée demi-finaliste à plusieurs reprises, elle a obtenu en 1998 le prix Hollywood Diamond Hommer Trophy .

- Antología Nueva Poesía Hispanoamericana 2004 et 2005.
Lire l’article sur Agonia Espagne : Lanzamiento internacional del libro "Nueva Poesía Hispanoamericana .

- Antología “Paseo en Verso” Méjico 2005.
- Finaliste du Concours International de Poésie "Pasos en La Azotes
- Mention d’Honneur au Concours International de Poésie et du Conte "Mis Escritos de Lanuz", Argentina.
- Trois fois finaliste aux concours de poésie  du "Centro de Estudios Poéticos” de Madrid qui a publié ses poèmes dans trois anthologies : Solamente Palabras, Estrella Fugaz y Vivencias Secretas, prochainement publiées cette année.


  literatura cubana en exilio

Fidèle à Cuba, où se trouvent ses racines, María Eugenia Caseiro est déléguée pour les Etats –Unis du groupe Littérature Cubaine en Exil (LCCeeE: Literatura Cubana en el Exilio), dont le directeur est Napoleón Lizardo, autre intellectuel cubain, victime du régime castriste, également en exil à Miami.

Literatura Cubana en el Exilio”: querría ser el mejor ejercicio de lo que le queremos a la Cuba del futuro. Quien quiera que fueres en este concurso; donde quiera que fuere tu arte y tus intenciones de hacer patria, podrías ejercitarte en el respeto de tu persona en el medio social en que nos hizo coincidir la historia, donde para todas las partes se garantizare idénticas condiciones, sin encerrazones ni vetos”
Littérature Cubaine en Exil » se voudrait être le meilleur exercice de ce que nous souhaitons à la Cuba du futur. Qui que tu sois dans ce concours, quels que soient ton art et tes intentions pour ta patrie, tu pourras les mettre en pratique dans le respect de ta personne, dans le milieu social où nous fait coïncider l’histoire, là où l’on peut garantir aux deux parties des conditions identiques, sans emprisonnement, ni veto. »

Les textes de María Eugenia Caseiro sont diffusés sur Internet, où elle collabore à de nombreuses revues  littéraires. Elle dirige actuellement un groupe de discussions littéraires ”Los Búhos y Las Lechuzas” dont le projet est d’éditer un journal pour écrivains de langue espagnole, sans but lucratif.
Elle est membre d’Agonia Espagne et participe à Radio Agonia.

Photo: Maria Eugenia Caseiro

No soy yo.
Écouter aussi sur MP3 espagnol
    voix : María Eugenia Caseiro.)

Porque el mar se ha quedado
putrefacto en otra orilla,
yo inconforme,
con mis párpados ceñidos al calor y al verde claro
de una isla,
de un fulgor,
estas plumas que han crecido en mi
ya no me bastan.

Lloran también en mi
todas las castas
-y la ciudad de papeles recortados-
para ser lo que no quiero
en el destierro de mi misma
en esta calma de mis pies
que acampan en el nido
de otro mar que no me busca.

No soy yo la que miraba
en el cielo, desmembrado
el impudor, la costumbre
no soy yo
la que nadaba dormida, ciertamente
toda el agua de mi casa
sin errar un solo pie
o un solo brazo en el silencio de los muebles
que me amaban
hasta saber de memoria mis latidos
yo sus polvos y sus marcas
en el ruido
con las cuerdas de estos dedos que bordaban
los manteles sin saber de despedidas
ni nostalgias.

Esa voz que ahora me suple
y su sombra indefinida en la dureza de un adiós
luego me canta
llamando inútilmente,
en secreto a los fantasmas
de la piel que la olvidaron.

Y la máscara,
que a veces me sonríe con una risa empolvada
con una mueca de niña
con unos ojos lejanos
clavados en la playa que fue suya,
en la calma,
que busca los precipicios
para gritar en silencio
con el eco desdoblando
la caricia deseada;
de una ola,
de una huella,
en las agrias baldosas de estos pies
que ayer buscaban
su justo lugar entre las cosas
y hoy desean conciliarse
con sus antiguas pisadas.

Maria Eugenia Caseiro©
dec 27/04

 
Es muy tarde.

Apaga la ciudad y deja
esta calle de palabras deslucidas
con sus noches de alfabetos y de moscas
en los tejados un gato
y el chasquido de las sombras
que devoran los últimos despojos
de las líneas que trazamos.

Ya la luz es un recuerdo
donde el claro abanico despuntaba
y el aroma del jazmín
rueda del templo
de una hoja de papel.

Es muy tarde en la ventana
rodeando el cielo de mármol
y las sombras que formamos
se comban de frío en la pared.

Maria Eugenia Caseiro
dec/3/04
Il est très tard

Eteins la ville et abandonne
cette rue aux ternes paroles
avec ses nuits d'alphabets et de mouches
sur les toits un chat
et le claquement des ombres
dévorant les ultimes dépouilles
des lignes que nous traçons.

La lumière n'est qu'un souvenir
où le clair éventail épointait
et le parfum du jasmin
roue du temple
d'une feuille de papier.

Il est très tard à la fenêtre
entourant le ciel de marbre
et les ombres que nous formons
se tordent de froid sur le mur.

(Traduction : Nicole Pottier)

Tengo lluvia en las manos

No hay más vida ni más muerte
solo lluvia en las manos;
no hay más voz que su voz
en los cristales de agua viva
ni más cuerpo
que su cuerpo en el deleite
de esta estrofa mojada
acariciando tréboles.

No hay más vuelo ni más risa
que beber sus esmeraldas;
ni otro hechizo que no sea la sorpresa
en el húmedo poema de su llanto
ni alegría ni dolor…
en las plantas de este cielo hay luz
cobijándome.

No hay más barcos ni más puertos
que esta lluvia en las manos
entre verdes diluidos y azabaches que ruedan
por el frío receloso de las fuentes
donde la luz del agua esclava
palidece ante otra luz
del agua libre que rueda.

No hay más día ni más noche
solo lluvia
y los corceles del viento en jubileo
sus llameantes flores, sus metales
vagan seducidos en el tiempo
y este ramo de lluvia en mis manos
se abre de miradas.

No hay más reino ni más reina
ni más corona ni cetro
que la gloria indefinida de la lluvia
de alabastro, de violines
de pisadas y de espejos
y la mano del agua
acariciándome.


Maria Eugenia Caseiro

J’ai de la pluie dans les mains

Il n’y a plus ni vie ni mort
rien que de la pluie dans les mains;
il n’y a plus de voix que sa voix
dans les cristaux d’eau vive
ni plus de corps
que son corps se délectant
de cette strophe mouillée
caressant des trèfles.

Il n’y a plus ni envol ni rire
si ce n'est boire ses émeraudes;
ni d`autre charme qui ne soit la surprise
dans l`humide poème de ses larmes
ni joie ni douleur…
dans les étages de ce ciel il y a la lumière
qui m'abrite

Il n’y a plus ni bateaux ni ports
si ce n'est cette pluie dans les mains
entre verts dilués et jais qui roulent
sur le froid méfiant des fontaines
où la lumière de l’eau esclave
pâlit en face d’autre lumière
de l’ eau libre qui tourne.

Il n’y a plus ni jour ni nuit
seulement la pluie
et les coursiers du vent qui jubilent
leurs flambantes fleurs, leurs métaux
errent séduits dans le temps
et ce bouquet de pluie dans mes mains
s`ouvre de regards.

Il n`y a plus ni royaume, ni reine
ni couronne ni sceptre
si ce n'est la gloire indéfinie de la pluie
d’alabastre, de violons
de pas et de miroirs
et la main de l’eau
qui me caresse


(Traduction : Marta A. Covas)


" El destierro es un eje en la vida de todos; aun y cuando vivamos en nuestra propia tierra, a veces sentimos los flagelos de este fenomeno que nos aisla en el yo indefinido que busca legitimar su espacio con actitudes, tomando como elementos de identidad las emociones que lo motivan en el contexto, tanto histórico, como geográfico en que le ha tocado vivir. El ser humano, y más el poeta, pasa gran parte de su tiempo buscando su raiz, para poder seguir su cauce desde las confluencias que alimentan sus diferentes metamórfosis tanto en la escritura como en la vida misma.” María Eugenia Caseiro
" L’exil est un axe dans la vie de chacun. Quand bien même nous vivons sur notre propre sol natal, nous ressentons parfois les coups de fouets de ce phénomène qui nous isole dans un „moi” indéfini en quête de légitimation de son espace dans ses attitudes, s’appropriant comme éléments constitutifs de son identité les émotions qui le motivent tant dans le contexte historique que géographique où il lui a été donné de vivre. L’être humain, et encore plus le poète, passe une grande partie de son temps à chercher ses racines, afin de suivre sa voie depuis les confluences qui alimentent ses différentes métamorphoses autant dans l’écriture que dans la vie elle-même.”)

Une femme qui s’inscrit résolument dans cette Vie qu’elle donne en partage à plein temps, avec abondance et générosité, dans un sens de l’amitié qui confine à la loyauté. Un être d’une grande humanité, dont la poésie s’argumente sur des éléments simples de la vie quotidienne : le pain, l’eau, les mains, et dont l’art poétique consiste à transcender cette dimension matérielle.


"Es que ando verdaderamente complicada y me es dificil engancharme en las propuestas. Recuerden que participo en foros, que trabajo en mi propio negocio a la vez que soy ama de casa, mama tiempo completo, colaboradora de sitios web, tengo muchos proyectos y amigos que reclaman su parte y ademas atiendo las plantas, el perro, el esposo y tengo mi propia orquesta de padecimientos y dolores. "
María Eugenia Caseiro. 27 / 04/ 2005.


" Les choses se compliquent réellement, et il m’est difficile de m’engager dans des propositions. Il faut se rappeler que je participe dans des forums, que je travaille dans mon propre magasin en même temps que je suis maîtresse de maison, mère à plein temps, collaboratrice de sites web, j’ai de nombreux projets et des amis qui réclament leur part, et en outre, je dois faire attention aux plantes, au chien, au mari, et j’ai moi aussi ma propre batterie de doléances et souffrance.”

Nicole Pottier pour Agonia France
en partenariat avec Francopolis. Mai 2005




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à sitefrancopcom@yahoo.fr.

 

Créé le 1 mars 2002

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