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VUE DE FRANCOPHONIE EN POÈMES - MAROC

Khalid EL Morabethi


Né le 10 juillet 1994 à Oujda au Maroc. J’ai commencé à écrire dès l'age de 12 ans. Après avoir obtenu le baccalauréat, j’ai décidé de continuer mes études à la Faculté de Lettres Mohamed1 de Oujda, en littérature française.

J’aime écrire, l’écriture c’est ma vie. Parfois j’écris les mêmes phrases, les mêmes mots mais surtout pas les mêmes sentiments.

Je veux juste écrire un message mais il me faut juste cette chose, ce stylo d’or, cette force, cette voix, cette muse du ciel.

J’ai pris plaisir à inventer des vies et à les raconter. Au début, je n’avais pas assez confiance en ce que j’écrivais pour le faire lire. Je balançais tout sur du papier et j'y trouvais une passion. Il m'arrivait de lire à mes parents quelques passages dont j'étais personnellement fier, mais je n'allais pas plus loin.

En 2011, parution de mon premier petit recueil de textes ("Juste que...") et de mon recueil de poèmes ("Fouviveur"), sur Public et sur le net.
J’ai fait la connaissance de plusieurs écrivains et profs de français. J'ai reçu d’eux des encouragements et des conseils.

Le 8 mars 2013, mon poème "Une mélodie silencieuse", mis en voix par Véronique Sauger, a été diffusé sur Radio France. Ce poème a remporté le Prix spécial Coup de cœur (concours d’écriture GRAND PRIX CONTES DU JOUR ET DE LA NUIT 2013).

( tiré Linkedin )


***

Couleur tristement belle.

Un tableau montrant  un désert vide et un corps inconnu, fixant le ciel.
Un esprit penseur qui  songe simplement à cette vie, veille
Et Qui sait que son cerveau ne peut supporter plus de dix nuits sans sommeil.
Une ombre courbée traverse ce cimetière où gisent les histoires d’autrefois,
Un fantôme peut-être du passé chante prés de sa tombe, l’oubli de soi.
Et ce cri, coincé entre la gorge et le cœur,
Et ce sourire, d’un malheureux qui cherche dans son jardin vide, une unique fleur.
Et ce ciel bleu au-dessus d’une âme vagabonde qui traverse le pont,
Criant, hurlant si quelqu’un l’entend.

Couleur entre le gris et le noir.
L’esprit du peintre erre  toujours dans les couloirs,
Contemplant ses tableaux, ses blessures.
Dessinant sur le même mur,
Nos actes, nos pensées ridicules,
Nos faux profils derrière les cellules.
Dessinant une fin à tous ceux qui ont promis de tout recommencer
Dessinant la chanteuse de la vie en rose,
que sa mélodie aujourd’hui ne fait que pleurer.

Couleur bleue, jaune, gris, rouge peut-être.
Un autre héros crie au secours.
Des soldats par terre, morts …
Et le désespoir ramasse leurs dernières lettres d’amour.
Une rêverie et sa foi, une promesse et ses pourquoi,
Marchent, trainant leur peine.
Plus loin, la confiance seule, rejetée,
La terre vient de mourir, le ciel est plombé et fermé.

Une couleur tristement belle.
Plus rien, que ce lit froid,
Plus rien, que ce silence et l’attente, pas de choix.
Je coupe ma respiration et je regarde par la fenêtre,
La sueur et l'alcool emplissent l’air,
Pour l’amour du ciel, Qui a étouffé nos prières ?

***


Hélas ! trois fois Hélas !

Elle dort
Sa vie se résume à peu de choses
Peut-être, elle attend la mort
Elle ne fait que
Dormir, se réveiller
Retourner au lit, boire de l’eau et vomir
Vomir encore puis rendormir
Ce n’est plus confortable
Retourner au lit, cherchant l’espoir introuvable 
Elle,
Pleure,
Sans arrêt, elle n’est plus la jolie fleur

Des marches de plus, un piège ouvert
Un désert de cailloux
Et madame la mort prend le rôle d’une personne chère

Parler
Sourire
Elle lutte pour le garder
Puis retourner dormir sur la cuvette des toilettes
Se relever péniblement et sentir le monde tourner
Pas d’herbe fraiche, pas de source pure
Juste des roches coupantes qui blessent quand on veut s’y appuyer

Alors, retourner au lit
Une impression d’être veille
Malade
S’assoir pour ne pas tomber
Elle crie mais
Personne ne l’entend
Malheureusement
Elle crie encore puis …
Un silence

Elle crie une dernière fois
Elle prie
Suppliant milles fois un regard

De sa part

Elle s’est tournée vers moi et elle m’a dit :
‘’ Je suis La vie , Hélas , trois fois Hélas ‘’ 


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Khalid EL Morabethi
recherche Gertrude Millaire
Francopolis, octobre 2013


Créé le 1 mars 2002