EXIT

A l’orée des flirts interdits, je médite.
Les Autres entrent en courant mais j’hésite ;
Mon âme palpite quand l’hydre argentée m’invite
Aux orgies vives que tout penseur sobre évite.

Frileux, je m’abrite
Derrière deux ou trois préjugés qui m’habitent :
La crainte de l’inconnu, le doux hymne latérite,
Féminin fruit fendu, trophée sans mérite !

Quand ma plume s’enflamme la foule s’agite :
Que cogitent cheveux crépus irrite
La Nourrice volubile aux neuf fils sodomites
Dont la soif du sceptre ne connaît aucune limite.

Mère France, terre du franc : Saveur aigre d’un faux mythe !
Les boat people avancent la tête pleine de pépites,
Les entrailles flamboyantes des réussites
Imaginées là-bas où s’attristent les bénites.

La réussite ! N’ont-ils pas fait de nombreux rites
Pour que le moindre effort leur profite ?
Mais l’argus est là, à la l’entrée des beaux sites
Et l’espérance de nos joies personnelles, il phagocyte !

Encore du vent

Ne t’anime pas à la promesse des bras cassés
C’est un monceau d’ossements que ruine ronge
Ton énergie alimente leurs visées brisées
L’échine courbée ils regrettent leur témérité
Givrés jours maudits où chair damnée
Le malheur a attiré

Jeunesse et profanation sont couffins d’espoir
Qui aux confins des consciences s’amenuisent
Alors la nuit s’allonge sous la hernie des dieux
Cette foi ferme mais malhabile  qu’a l’homme
Qui se vante de maîtriser son destin.

L’amour inconditionnel

Les lèvres du flirt
S’offrent sans façon
Pour les sentiments purs

C’est le cœur tout rebelle des amants
Qui soupirent
Aux flancs d’engagements futurs.

Les esseulés célestes

La solitude chérit
Tous les sages nourris
D’abondantes déceptions
N’admettant aucune défection

Ils souffrent plus l’intellection s’ouvre
Il souffle effluves nauséeux
Aux cimes de l’entendement humain
L’air ne se respire que les yeux embués
Neurones englués dans une léthargie qui tue.

Paul Nwesla Biyong se présente :

Je ne saurai vraiment me présenter, mais j'ai déjà un site-web
J'ai été publié en 2004 par la Société Des écrivains en France . Le titre de l'ouvrage: Le goût du pain.
Et Dans mon sac des projets de recueils poétiques comme "Les choses comme elles sonnent" ,
" Les intempérants" ou même "Le petit fûté".

Un peu en marge des mouvements culturels de mon pays (à cause de l'ambiance de subordination!),
je publie plus sur Internet qu'ailleurs. Pourtant j'entretiens de belles relations avec les deux plus représentatifs poètes du Cameroun, Anne Cillon Perri et Fernando D'Alméida!

 Je vous laisse avec ces quelques textes ci-haut espérant qu'ils vous plaisent. Belle journée !
 --
 NWESLA BIYONG Paul

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Paul Nwesla Biyong
poète du Cameroun
  recherche Eliette Vialle
Francopolis décembre 2012