Vue en francophonie :
Quand
le geste dépasse les mots
Je ne peux pas ne pas le dire
Dans mes yeux
Le trouble invivable
De l'eau perdue
Et d'elle la fin
Comme le fleur un jour
Se fanne
Je suis sur la pierre
Tenue serré comme le chemin
Sur le flanc du fleuve
Si Peut et depuis pour longtemps pas
Mais une fin arrive toujours imprévisible impensable mais
réelle
Ne pouvant pas s'offrir la vie elle s'est donnée la mort
***
En ligne
Je réapparaît
Et rouvre l'écran des distances salutaires
Merci à vous des échos lointains donnés à
mon
proche d'orage et de tempête
De bouleversement de retournement de vérité posée
dans ma réalité
Et du temps passant sur son derrière jouant sur le toboggan des
grandes
idées et le bac à sable des feuilletons au coeur
léger
Une page déchirée et des mots manquants à l'aube
de mes matins
S'habituer au silence fait partie de la nuit
***
Ce soir
le temps se fait lourd et les muscles grincent
à l'intérieur
et du feu la violence qui réchauffe, et des cendres l'espace
allégé
dans le creux de la main et un goût de salé
qui se souvient de la présence du grand chêne quand la
cheminée éclaire le
regard des enfants et juste avant le rêve de randonnée
surveiller que pousse
dans le verger la brassée de bois mort qui demain sera
fumée
et pencher sur le foyer, passer la main, chercher l'instant du point et
la
lumière encore, toute petite, rouge, éclairer la braise
si petite doucement
souffler, doucement, ne faire que ça précisément,
brindilles souvenirs
sèches et bruyantes quand on casse pour faire petit, tout petit
et que
pousse la braise, que vienne la fumée puis la flamme, entretenue
avec
l'attention de l'expérience
a-t-on le droit de se tromper et le vide se fait plein de ce qui
vient et
s'entretient, de l'attentive attention de ne faire q'une chose à
la fois,
tout passe par les mains,
qui se brûle sait que la flamme vient,
revient, s'entretient, revient la vie, vivre et rire,
le vide se plaint et geint, l'espace donné libéré,
et se choquent les
souvenirs, s'entrechoquent qui s'emmêlent
***