Le Salon de lecture

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SALON DE LECTURE - AVRIL 2015

GENEVIÈVE CALVÉ


C'est un matin futile où la lumière tombe
jusqu'à nos pieds

Pendant que le monde étale l'envers
des choses

Jusqu'aux espaces qui séparent la terre

Des déserts résistent aux premiers
grains de sable


Je regarde ailleurs

En face des roches en forme d'allées
où je n'irai jamais

Sur l'herbe qui renverse le ciel

Le vent a une odeur de départ

Dis-moi que la beauté traverse la fenêtre

Que la laideur s'aplatit

Que le chaos se calme

Et je partirai

 À TRAVERS LA FENÊTRE



Sous mes pieds

L’ocre de la terre s’éparpille

Des fleurs percent la terre

J’imagine cent fois

Des jardins parallèles

Étalages rectilignes de tiges fleuries

Entre mes doigts

Glissent les grains de la peau

Les plis de ma robe s’ouvrent

Et s’attachent à mes chevilles

**

NOVEMBRE

La lumière se glisse à l’étage

Le froid traîne au bord des fenêtres

Seuls quelques oiseaux se rappellent de l’existence

Un baiser nu s’échappe de ta bouche

Le lac devenu anonyme

Se fige des lames blanches

Les heures font et défont le monde

Et ma mémoire vient si près

Des vitres enflées de givre


***

C’est un tableau blanc

Je marche sur des cristaux de givre

Espace inhabitable

Côté sombre du jour

Pur et clandestin ton rire émerge

Des insondables brisures apparaissent sous nos pas

Lorsque la trace du vide

Se perd en une grève boueuse

Un long souffle  retient le baiser de la terre

***

Des lignes infinies

Nos patins cisaillent le lac

Des failles érodent les dessins de glace

Reliefs imparfaits

Des ombres grises s’étendent sur la neige

Plus rien ne se ressemble

Sans que je le sache

Leur vie s’est rompue

Contre cent mille flocons

Des corps durcis tournent le dos

Et portent une obscure vérité

***

Lorsque tu reviendras

Je te laisserai sur leurs flancs immobiles

Tous ces petits cailloux scellés d’eau et de sable

Je les laisserai dehors remplis de baisers

Je tisserai des racines de brume dans tes cheveux

Je te laisserai un cerf-volant en forme d’oiseau fou

Sur des voiles soufflés de rafales

Comme les dessins inachevés

De ceux qui s’émeuvent de la nudité de l’horizon

De ceux qui rêvent le monde jusqu’au bord du gouffre

* * * * *

Geneviève Calvé

Diplômée en Arts et Lettres, elle s’est toujours intéressée à la littérature, à l’écriture et aux arts visuels.  La  nature, l’espace, le quotidien et les voyages demeurent ses sources d’inspiration, et se reflètent dans  ses poèmes et ses œuvres.

Elle nous vient du Québec, professeur de français, elle peint à ses heures et produit des oeuvres dans différentes disciplines... 

Amoureuse des livres, esprit créatif, à l’affût de nouvelles expériences, elle a fait une intrusion dans le monde de la traduction.  Grâce à l’écriture des autres, elle découvre des univers culturels différents.

Œuvres traduites

- Les feuilles d’érables de Kichi Makwa, conte trilingue de l’auteur algonquin Albert Dumont (traduction française)

- Le vent et les hommes de  poussière, cinquante poèmes tirés de « The wind and the men of dust » de l’auteur algonquin Albert Dumont (traduction française, (à paraître))

Mémoire d’automne, de l’auteure Gertrude Millaire, (traduction anglaise), paru dans Les cahiers de Val-David/ Festival Notebooks/ Los cuadernos de Val-David 2009-2014


Salon de lecture
Geneviève Calvé
recherche Gertrude Millaire
avril 2015


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Créé le 1 mars 2002

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