Une traversée de mots au goût de Noël... |
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Quelques douceurs 2012-2024 : Éliette Vialle |
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Reproduit
de Vendée Blog Que la magie de Noël soit présente pour le
premier Noël des enfants nés cette année ! Un peu d'humanisme dans ces périodes
troublées, et des lumières étincelantes pour les yeux des enfants… Et de la santé pour tous ! © Éliette Vialle |
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DOUCES SONT LES HEURES Douces
sont les heures Qui chaque
jour m’amènent vers toi Elles ont
des pleins et des déliés Comme les
écritures d’autrefois. Chacune a
son rythme qui épouse ma vie Certaines,
effilochées passent dans un rêve D’autres
traversent la réalité au pas cadencé. Elles
défilent discrètes ou virulentes Ternes ou
colorées Elles
escaladent l’échelle du temps Qui va du
clair matin à l’heure désirée du revoir. Douces
sont les heures Qui chaque
jour m’amènent vers toi © Éliette Vialle (dans Francopolis,
mars-avril 2021) |
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NOËL J’entendis des exclamations et le
rire de ma mère, je posai en hâte le bol de blédine
de mon petit déjeuner, et m’approchais de la salle à manger, curieuse et
amusée. Là, près de la crèche que j’avais
garnie avec mon père, ma mère était assise le bébé sur ses genoux. Elle
brandissait au- dessus de la tête de l’enfant un énorme ours en peluche. Un
ours brun à l’air placide plus grand que le bébé lui-même ! Elle roucoulait,
gazouillait en agitant le jouet comme un trophée, le bébé pleurait …Je
m’approchais, mon père était près d’eux, souriant… Je compris que c’était le
cadeau de Noël du bébé et, avant de me joindre aux rires familiaux, je
cherchais du regard sous la grosse branche de pin qui nous servait de sapin
de Noël un paquet qui aurait pu m’être destiné. Je ne croyais plus au Père Noël, bien
sûr, j’étais une grande fille, j’avais six ans et j’avais eu une petite
sœur ! Un jour je l’avais retrouvée dans mon
petit lit rose, à ma place !… J’avais
attendu qu’elle s’en aille le soir, pour me laisser dormir près de mes
parents, comme d’habitude, mais on l’avait laissée ! …et on m’avait
couchée dans une chambre austère et lointaine, le bureau de mon père, dans un
grand lit sombre et haut. J’avais peur, j’avais pleuré…et les autres couchers
semblablement …j’avais peur, je pleurais…et on me donnait une fessée, et
je pleurais plus fort, alors on fermait la porte, et, enfin, lasse de mes
hurlements, je m’endormais jusqu’au lendemain. Quelques jours auparavant, on m’avait
emmenée chez une amie de ma maman. Déjà, quand ma maman avait
été à l’hôpital, j’étais allée chez elle. Elle avait une fille bien
plus grande que moi, qui profitait de son âge pour me faire, avec son cousin,
des niches méchantes, comme jouer à cache-cache, et ne plus sortir de leur
cachette jusqu’au goûter … je les appelais…personne…je prenais peur et
je pleurais … Puis, on était rentré à la maison,
maman était couchée dans son lit, souriante entourée d’une nuée d’amies jacassantes et à l’air aussi ravi qu’elle. Et l’une
de s’exclamer : - Quel joli petit canard bleu !!! Je m’approchais pour voir cet animal
extraordinaire. Mais, j’aperçois, dans mon petit lit rose, une petite chose
rougeâtre et renfrognée. C’était « ça » le joli petit
canard bleu ??? … Mais en ce matin de Noël, le petit
canard bleu pleurait devant son gros nounours en peluche, et maman de
bêtifier tout en agitant le jouet ! Il n’y avait pas d’autre paquet sous
la branche de pin-sapin de Noël que j’avais savamment décorée d’étoiles
fabriquées avec le papier argenté du chocolat. Voyant mon manège, mon père me
tendit un petit sachet en papier. Je l’ouvris précipitamment, et je
sortis quelques petits objets : un double décimètre, une équerre et un
rapporteur en plastique transparent… Je restai un long moment, assise sous
la branche de pin-sapin de Noël, manipulant machinalement ces outils
scolaires sans réagir tant ma stupeur était grande …et la tristesse,
qui me gagnait peu à peu, alors que maman ne cessait ses mièvreries. Mon père comprit et me prit sur ses
genoux et me dit en me caressant les cheveux : - Tu penses qu’on t’a
oubliée ? Je ne répondis pas. © Éliette Vialle |
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Néant de mots, pâle
virginité ©Éliette Vialle |
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Noël en famille (version femme) - Ni trop : « elle se croit où ? Celle-là ? » Les pièces non rapportées n’aiment pas que l’on s’immisce dans leur
famille, faut savoir rester au seuil ! ©Éliette Vialle |
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Créé le 1 mars 2002