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en ce temps spécial ! 

 

 

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2022 : François Minod

 

 

  2022

 

 

La poésie

   C'est inscrit dans les bleus de la vie

   C'est écrit dans les rides de la peau

   Ça chante sous les tilleuls séculaires

   Ça bruisse dans la brise marine

   Ça s'invite dans le creux des vagues blanches

 

   La poésie

 

   C’est ton sourire de petite princesse

   Des champs

             Ô mon enfant

   C'est minuit dans les Aurès

   De ma jeunesse

   C'est ton nom qui résonne de loin en loin

 

  La poésie

 

   C'est un murmure entre deux expirs

   Un scintillement dans les plis du couchant

   Et ces quelques gouttes de bruine

   Là-bas...

 

Extrait du recueil Au plus près, éditions Unicité, 2020 (p. 24)

 

*** 

 

Prendre le large

 

Prendre le large, se réapproprier la mer, se dés-enfermer, trouver le souffle, s'appuyer sur les mots pour s'ouvrir.

- Fais le pari d'y croire, susurre la voix du dedans.

Mais ça colle à la peau, c'est en deçà, bien en deçà de ça qu'on ne peut pas dire. On a beau tourner et retourner, ça ne se dit pas, si tant est qu'il y ait à dire. On aimerait y croire. Vraiment.

C'est l'histoire d'une impossibilité. Ce n'est pas rien. Ce serait trop beau de pouvoir dire : c'est rien. Même ça, on ne peut pas. On pourrait faire comme si, pour sauver la face, s’imaginer que ce qui s'écrit serait lu par un autre, ça serait bien, ça aurait de l'allure. Habiller les mots pour faire bonne figure.

On raconterait l'histoire, l'histoire de celui qui n'arrive pas à dire. Et on chercherait les raisons qui empêchent de dire ça qui est tapi au fond, au tréfonds. Et on rajouterait : de son Être. Ça fait bien d'évoquer l’Être qui abrite ça.

On la tient notre histoire. Et ce, grâce à cet autre, le supposé lecteur qui nous permet de construire la fiction que nous lui servons. Cette fois encore, on s'en sort, de justesse mais on s'en sort ; on prend le large, on retrouve la mer, les embruns et tout le reste, jusqu'à ce que...

 

©François Minod

Publié dans Francopolis, janvier-février 2021

 

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Créé le 1 mars 2002