J'aime les fenêtres, ces écritures de la vie.
*
Dans les soubresauts de la mémoire, il y a ce
vertige qui me poursuit jusqu'à toi.
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Les yeux, ces phares de la nuit.
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L'indicible se cache au plus profond de l'oubli.
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Les ailes de la mémoire m'invitent à poursuivre
leurs ombres.
*
Elles se glissent dans les ruines les plus
abruptes.
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Les ailes de la mémoire sont des œuvres sans
limites.
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De la nuit jusqu'au matin, elles charrient une
forêt d'épaves.
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Au diapason comme des robots, les ombres s'en
vont jusqu'à l'oubli.
*
Pour le poète, seule la langue l'aide à
conquérir le monde.
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Prendre soin de l'autre en regardant le
possible.
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Notre passage est un événement irremplaçable.
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Prendre soin de la vie à chaque instant.
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Contempler le monde sans rien dire sans rien
faire.
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Se perdre dans une forêt de murmures.
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Suspendre ces bruits innommables qui violent mes
nuits.
*
Se blottir contre les nuages et se laisser
emporter.
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S'échapper
jusqu’au ciel parce que la vie est meilleure.
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Le chant des peupliers.
Le chant de la mer.
Ferme les yeux et souviens toi.
*
Te rejoindre par-delà les mots au fond de la
mémoire.
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Ton visage est une joie dont j'ai oublié le nom.
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Je dépasse mes nuits jusqu'à l'oubli.
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Les brumes de la mémoire sont chargées de
fantômes.
*
A pas de loup, tu traverses les rivières de la
mémoire.
Les
murmures du passé hantent nos ombres naufragées.
*
La liberté est un mot où le temps est suspendu.
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Marcher sur un chemin sans retour.
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Faire tomber les mots dans la poussière du
temps.
Les ailes de la mémoire nous habitent avec
excès.
*
Devant tant d'adversité, mes paupières ne
s'ouvrent plus.
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Voir ce que l'autre ne voit pas : Un écran de
sagesse.
*
La poésie n'a pas peur du
réel.
Elle le vit.
Le réel s'habille de gestes simples et infinis.
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Je me regarde vivre dans un paysage de peinture.
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J'habite un monde de choses et un monde de
lumière.
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Ma mémoire se remplit de merveilles.
Je garde le territoire de ma mémoire.
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L'ombre de ceux qui nous aiment et qui ont
disparu nous accompagne dans l'aménité de la nuit.
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Tu murmures à la nuit des souvenirs endormis.
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Tu as dormi sur une rose.
Tu as coupé avec tendresse ses épines et elle
s'en souvient.
*
Tu caressais une rivière. Les enfants couraient
dans les prés et je ne m'apercevais de rien.
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C'est sur l'autre moitié de la lune que traîne
le monde.
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Cette musique me soulève. Elle est comme une
rumeur sur mes lèvres.
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L'amour est la langue de la mémoire. De l'unique
mémoire.
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La parole a gémi. La langue s'est perdue sur le
chemin des marais.
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Un roseau, prophétie de l'absence.
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A ne plus chercher, la mémoire meurt.
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Tant de fois, nous nous sommes retournés pour ne
pas oublier.
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J'aime les livres la nuit à l'ombre des
lumières.
*
Où va la nuit lorsque les songes désertent les
âmes et disparaissent jusqu'à l'oubli ?
*
Je
vais dans la nuit réveiller les éphémères.
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