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ARCHIVES FRANCO-SEMAILLES

 


Janvier-février 2021

 

 

 

Les aphorismes poétiques de Lionel Mar

 

(*)

 

 

J'aime les fenêtres, ces écritures de la vie.

*

Dans les soubresauts de la mémoire, il y a ce vertige qui me poursuit jusqu'à toi.

*

Les yeux, ces phares de la nuit.

*

L'indicible se cache au plus profond de l'oubli.

*

Les ailes de la mémoire m'invitent à poursuivre leurs ombres.

*

Elles se glissent dans les ruines les plus abruptes.

*

Les ailes de la mémoire sont des œuvres sans limites.

*

De la nuit jusqu'au matin, elles charrient une forêt d'épaves.

*

Au diapason comme des robots, les ombres s'en vont jusqu'à l'oubli.

*

Pour le poète, seule la langue l'aide à conquérir le monde.

*

Prendre soin de l'autre en regardant le possible.

*

Notre passage est un événement irremplaçable.

*

Prendre soin de la vie à chaque instant.

*

Contempler le monde sans rien dire sans rien faire.

*

Se perdre dans une forêt de murmures.

*

Suspendre ces bruits innommables qui violent mes nuits.

*

Se blottir contre les nuages et se laisser emporter.

*

S'échapper

jusqu’au ciel parce que la vie est meilleure.

*

Le chant des peupliers.

Le chant de la mer.

Ferme les yeux et souviens toi.

*

Te rejoindre par-delà les mots au fond de la mémoire.

*

Ton visage est une joie dont j'ai oublié le nom.

*

Je dépasse mes nuits jusqu'à l'oubli.

*

Les brumes de la mémoire sont chargées de fantômes.

*

A pas de loup, tu traverses les rivières de la mémoire.

 

 Les murmures du passé hantent nos ombres naufragées.

*

La liberté est un mot où le temps est suspendu.

*

Marcher sur un chemin sans retour.

*

Faire tomber les mots dans la poussière du temps.

Les ailes de la mémoire nous habitent avec excès.

*

Devant tant d'adversité, mes paupières ne s'ouvrent plus.

*

Voir ce que l'autre ne voit pas : Un écran de sagesse.

*

La poésie n'a pas peur du réel.

Elle le vit.

Le réel s'habille de gestes simples et infinis.

*

Je me regarde vivre dans un paysage de peinture.

*

J'habite un monde de choses et un monde de lumière.

*

Ma mémoire se remplit de merveilles.

Je garde le territoire de ma mémoire.

*

L'ombre de ceux qui nous aiment et qui ont disparu nous accompagne dans l'aménité de la nuit.

*

Tu murmures à la nuit des souvenirs endormis.

*

Tu as dormi sur une rose.

Tu as coupé avec tendresse ses épines et elle s'en souvient.

*

Tu caressais une rivière. Les enfants couraient dans les prés et je ne m'apercevais de rien.

*

C'est sur l'autre moitié de la lune que traîne le monde.

*

Cette musique me soulève. Elle est comme une rumeur sur mes lèvres.

*

L'amour est la langue de la mémoire. De l'unique mémoire.

*

La parole a gémi. La langue s'est perdue sur le chemin des marais.

*

Un roseau, prophétie de l'absence.

*

A ne plus chercher, la mémoire meurt.

*

Tant de fois, nous nous sommes retournés pour ne pas oublier.

*

J'aime les livres la nuit à l'ombre des lumières.

*

Où va la nuit lorsque les songes désertent les âmes et disparaissent jusqu'à l'oubli ?

*

Je vais dans la nuit réveiller les éphémères.

 

(*)

Extraits du recueil L’archipel du vivant, récemment paru chez L’Harmattan (voir nos Annonces de novembre-décembre 2021).

 

 

 

 

 

Lionel Mar

Francosemailles, janvier-février 2022

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