| Égarée    Elle
      est encore égarée et agitée Dans
      la misère du sommeil répétitif et abominable Dans
      la geôle d’effroi de la maison du géant hideux Éperdue
      et confuse  Cherchant
      la voie d’évasion  De
      son état atroce Des
      affres durables Des
      afflictions amères et déplorables;  Mais
      ses mains  Se
      sont fermées des deux côtés au mur de fer de l'oppression Et
      ses jambes faibles  Sont
      piégées et ligotées Avec
      la longue corde épaisse de la torture  Parmi
      les épines et les lames;  Ses
      cris sont une fois de plus sourds Ses
      gémissements sont étouffés dans sa gorge Ayant
      les yeux éplorés Elle
      voit encore une fois  Le
      géant féroce et avide  S’approcher
       Serrer
      fortement son col délicat Avec
      les mains puissantes  Et
      boueuses Déchirer
      avec fureur Sa
      robe blanche et soyeuse  Rendre
      son corps fragile et chancelant  Douloureux
      et sanglant.  … Elle
      se réveille Mais
       Elle
      est encore perdue  Dans
      les ruines de son sommeil itératif Fatiguée
      par sa lutte infructueuse et incessante 
       Trempée
      de sueur Haletante
      de fièvre  Elle
      se sent retenir captive  Dans
      les folles griffes de la cruauté Et
      sait que jusqu'à son dernier souffle  Ce
      géant gros et puissant  Ce
      monstre tyrannique de longues nuits  Sera
      éveillé dans les morceaux de son cœur  Et
      blessera à chaque fois et plus qu'avant Les
      fils fragiles de trame et de chaîne de
      son âme flétrie et triste Elle
      sait qu’il creusera précocement avec ivresse La
      fosse de la mort  Qu’il
      effeuillera  La
      lumière tremblante et restante dans son regard sombre. |