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Encuentro
Te busco entre arcanos,
noticias, lluvias, semanas,
fechas y segunderos.
Sé que estás aquí,
en este ahora eterno,
anfitrión incansable
de momentos.
Sólo debo encontrarte
en el misterio,
concentrándome intensamente
y luego, descubrir la fórmula
que te prenda de un fragmento.
Experiencias y cambios
te han
perdido
y te
siento, lejos.
Pero, no es así,
la realidad me dice que
es sólo un pensamiento;
quizás un mapa errado,
ha confundido las calles
y te mantiene,
como en un laberinto,
sin consuelo.
Un número telefónico
se ha vuelto amnésico,
y no logra contactarse
con tu ser más interno.
O bien, para escribir un mensaje,
vocales y consonantes
se han negado a jugar
con tus dedos.
Por eso yo te busco,
sin descanso, entre arcanos,
noticias, lluvias, semanas,
fechas y
segunderos.
Entre las plantas, las alfombras,
tu ropa, nuestra loza
y entre páginas de libros,
que dejo, con anhelo, abiertos.
Porque en este palpitante ahora,
yo te siento y sé, con seguridad,
que tú, sólo, te extraviaste
entre tanto cambio perpetuo.
Entre las plantas, las alfombras,
tu ropa, nuestra loza
y entre páginas de libros,
que dejo, con certeza, abiertos…
ahora ya feliz,
yo te encuentro.
Cuando las
ventanas hablen
Ventanas
en estilos modernos,
antiguas o restauradas;
algunas vestidas
con cortinas elegantes
otras con sofisticadas persianas
y las más audaces desnudas
o con visillos insinuantes.
Ellas son, sin lugar a dudas,
los ángeles de una morada,
los ojos de una casa.
Siempre observando atentas,
felices en primaveras,
nostálgicas en otoños,
trémulas en inviernos y veranos,
señoriales al contemplar el júbilo
o sufriendo por una triste escena;
las ventanas, nuestras inseparables
compañeras calladas,
cuando vigilamos incansables
el pronto regreso
de una presencia amada.
En un día frío, empañadas de vapor,
pizarra lúdica para dedos vivaces,
ansiosos de plasmar dibujos,
nombres y señales;
y también para besar
con juguetones labios infantiles,
a los cristales.
En sus democráticos alféizares
canta un pajarito,
se trepa una planta,
un gato se luce
o un niño se sienta.
Un bizcocho se enfría
o se seca la ropa apurada.
Cuando la salud se aleja,
cuánta alegría
traen las ventanas;
porque atrapan la luz mágica
del Sol de la mañana
y la de las estrellas que arrullan
al final de la jornada.
El día en que todo cambie
y las ventanas hablen,
algunas llorarán por lo perdido,
otras cantarán alabanzas
y, con seguridad, todas
darán gracias,
por haber sido
sólo ventanas.
Corazón de pincel (*)
Como siempre,
unta mis cabellos
con la tonalidad que prefieras.
Toma mi andrógina cintura
y llévame, en este nuevo día,
por el rumbo que decidas.
Confío en ti,
sé que me amas.
Tu tacto, al tocarme,
me lo dice.
Venero y ansío el momento
en que con color
me tiñes y luego,
con precisión, deslizas
mi húmeda cabeza
sobre diferentes lienzos,
soportes y relieves.
Te sigo sin titubear,
soy una extensión de ti
y me agrada serlo.
Tus manos ágiles
saben divinamente
qué hacer y cómo hacerlo.
Adoro el perfume de
cada matiz que me impregna.
Amo sentir
que nos vamos embriagando
con trementinas y diluyentes;
cómplices, en soledad,
solamente tú y yo,
dando vida a lo que quieres.
Así minuto a minuto,
jornada tras jornada
tu pulso perfecto
me conduce al instante exacto,
en que la creación se vuelve dicha.
Y en un sublime segundo,
ya no somos nosotros
sino la obra creada;
sincronía de luces,
veladuras, sombras y armonía.
Mi espíritu entonces,
da la bienvenida
a estas imágenes mágicas
que guiadas por tu esencia
y por tu entrega,
han arribado a este plano
en viaje directo
desde el vacío inteligente.
Y vestirán, a partir de ahora,
a bendecidas superficies,
como ceñidos vestidos
diseñados con tu sello,
con tu estilo,
tu arte y tu talento.
Y, con humildad te digo,
también llevan mi ilusión
mi danza y sentimientos,
junto con mi corazón de pincel
eternamente tuyo y dispuesto
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Retrouvailles
Je te cherche
parmi les mystères,
les nouvelles, la
pluie, les semaines,
les dates et les
secondes.
Je sais que tu es
là,
dans cet éternel
présent,
hôte infatigable
de moments.
Je dois juste te
trouver
dans ce mystère,
en me concentrant
intensément
et ensuite,
découvrir la formule
qui te captive à
partir d’un fragment.
Les expériences et
les changements
t'ont égaré,
et je te sens,
loin.
Mais ce n’est pas
ainsi,
la réalité me dit
que
ce n'est qu'une
pensée ;
peut-être une
carte erronée
a confondu les
rues
et te maintient,
comme dans un
labyrinthe,
sans réconfort.
Un numéro de
téléphone
est devenu
amnésique
et n’arrive pas à
contacter
ton être le plus
intime.
Ou bien, pour
écrire un message,
les voyelles et
les consonnes
ont refusé de
jouer
avec tes doigts.
C'est pourquoi je
te cherche,
sans relâche,
parmi les mystères,
les nouvelles, la
pluie, les semaines,
les dates et les
secondes.
Parmi les plantes,
les tapis,
tes habits, notre
vaisselle,
et entre les pages
des livres
que je laisse
ouverts, avec nostalgie.
Car dans ce
présent vibrant,
je te sens et je
sais, avec certitude,
que toi, seul, tu
es égaré
dans tout ce
changement perpétuel.
Parmi les plantes,
les tapis,
tes vêtements,
notre vaisselle
et entre les pages
des livres,
que je laisse,
avec certitude, ouverts…
maintenant
désormais heureuse,
je te retrouve.
Quand les fenêtres parlent
Fenêtres
de style moderne,
anciennes ou
restaurées ;
certaines ornées
d'élégants rideaux,
d'autres de stores
sophistiqués,
et les plus
audacieuses nues
ou avec des rideaux
suggestifs.
Elles sont, sans
aucun doute,
les anges d'une
demeure,
les yeux d'une
maison.
Toujours en train
d’observer attentivement,
heureuses au
printemps,
nostalgiques en
automne,
frémissantes en hiver
et en été,
majestueuses devant
la joie
ou souffrant d’une
scène triste;
les fenêtres, nos
inséparables
camarades
silencieuses,
quand on veille sans
relâche
le prompt retour
d'une présence aimée.
Par un jour froid,
des vitres embuées,
une ardoise ludique
pour des doigts agiles,
désireux de créer des
dessins,
des noms et des
signes;
et aussi pour
embrasser
les vitres
avec des lèvres
joueuses et candides.
Sur leurs
démocratiques rebords de fenêtres
un petit oiseau
chante,
une plante grimpe,
un chat se pavane,
ou un enfant
s'assoit.
Un gâteau refroidit
ou le linge sèche à
la hâte.
Quand la santé s’en
va,
combien de joie
apportent les
fenêtres;
car elles captent la
lumière magique
du soleil du matin
et la clarté des
étoiles qui bercent
à la fin de la
journée.
Le jour où tout
changera
et où les fenêtres
parleront,
certaines pleureront
ce qui est perdu,
d'autres chanteront
des louanges,
et toutes,
assurément,
rendront grâce,
pour n’avoir été
que des fenêtres.
Cœur de pinceau (*)
Comme toujours,
teins mes cheveux
de la couleur que tu veux.
Prends ma taille androgyne
et guide-moi en ce jour nouveau
sur le chemin de ton choix.
J'ai confiance en toi,
je sais que tu m'aimes.
La manière dont tu me touches,
me le dit
Je vénère et désire le moment
où avec la couleur
tu me teins puis,
avec précision, tu glisses
ma tête humide
sur différents tissus,
supports et motifs.
Je te suis sans hésitation,
je suis le prolongement de toi-même
et j'aime l’être.
Tes mains agiles
savent divinement
quoi faire et comment le faire.
J'adore le parfum de
chaque nuance qui m’imprègne.
J'aime sentir
que nous nous enivrons
avec des térébenthines et des diluants ;
complices, seuls,
juste toi et moi
donnant vie à ce que tu désires.
Ainsi, de minute en minute,
jour après jour
ton pouls parfait
me conduit à l'instant exact,
où la création devient bonheur.
Et en une seconde sublime,
nous ne sommes plus nous-mêmes
mais l'œuvre créée ;
synchronie des lumières,
glacis, nuances et harmonie.
Mon esprit alors,
accueille
ces images magiques
qui guidées par ton essence
et par ton dévouement,
sont arrivées à ce point d’être
un voyage direct
depuis ce vide intelligent.
Et
elles habilleront désormais
les surfaces bénies,
comme des robes moulantes
signées de toi
avec ton style,
ton art et ton talent.
Et, avec humilité, je te dis,
elles portent aussi mon illusion
ma danse et mes sentiments,
auprès de mon cœur de pinceau
éternellement tien et dévoué.
(*) Poème sélectionné pour l'anthologie : Sentiments de
poète, 2016.-
María Alejandra Vidal
Bracho
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