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LEA
  sélection février 2005

elle se présente à vous.


  Une femme est passée

 

Tu survivras longtemps...
Avec juste au-dessous du cœur
Un petit trou rouge et noir
Qui laissera s’engouffrer un vent inexorable
Ce grand vent de la steppe
Qui fait rouler des larmes sur les joues
D’une fière cavale indomptable et sauvage
Laissant flotter derrière elle
Comme un voile de mariée dérisoire
Sa longue chevelure ténèbres.
Dans ses mains brillent des rênes d’or et d’acier

Ton âme jadis si féale à la croix s’est perdue
Un soir de pleine lune sur une plage lointaine.
Guitares sanglots une fille a moitié nue dansait.
Elégance d’un corps dans sa sombre violence.
Cambrure amplifiée cheveux fous dénoués,
Insouciant et juvénile son rire cristal surprenait.
Mais son regard inquiétant de louve endeuillée
La trahissait païenne, clandestine, et rebelle
Vouée à sa seule et obscure extravagance
Avec passion elle dansait et ne te savait pas.

Ton âme maintenant déiste consacre l’absente
L’hérétique, la danseuse aux pieds nus.
Les sens à l’agonie avec outrance tu l’as aimée.
Tu saignes sur la douceur de sa peau offrande refusée
Et hurles sans voix des injures désespoir
Tu survis là... sur le sable de cette plage habitée
Tes yeux dans le brouillard cherche l’ultime nuit.
L’unique nuit où l’ombre de la danseuse aux pieds nus
chevauchant un cheval de mystère viendra enfin
déposer au creux de tes mains les rênes d’or et d’acier.
Alors heureux de l’illusoire bonheur d’arrêter
enfin ta chimère, ton visage s’illuminera d’éternité.
C’est ainsi que parfois… passent les femmes...






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Créé le 1 mars 2002

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