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Illustration de Fanny  Batt

Présentation Spéciale
de la SÉLECTION


Décembre 2007

n*51

 




Présentation de Sabine Chagnaud pour l’édition de décembre 2007

Décembre, avec le froid, la nuit qui s’allonge, vient parfois une plus grande fatigue. J’ai lu dernièrement cette phrase de Charles Le Quintrec qui m’a rappelé que les poètes sont des veilleurs qui peuvent à tout moment rééclairer nos vies d’une lumière essentielle : « La poésie ? Mais c’est ce qui nous permet d’aller vers les autres avec ce que nous avons de meilleur en nous et d’attendre de nos semblables ce qu’il y a de moins falsifié en eux. » Puisse la lecture de ce choix de poèmes vous mener aussi sur ce chemin.

Voici les textes des auteurs présentés par Sabine et retenus par le comité de Francopolis : Alexandre Chagnaud, Mohammed Le Amraoui, Sophie G Lucas, Philippe Retailleau et Isabelle Thomin

Les poèmes d’Alexandre Chagnaud ( avec trois textes: texte 1 - texte 2 - texte 3)
ont suscité le débat. Ainsi Gert souligne « Poésie intimiste, pas facile de ne pas sombrer dans le déjà vu », mais ajoute que l’auteur « s’en tire à merveille, en nuançant son regard par des jeux d’ombres et de lumières », comme Lilas qui détecte dans ces poèmes « une présence vivante, des accents de vécu, qui savent dire avec une agréable simplicité qui n’est qu’apparente » .

Malgré des procédés d’écriture parfois trop voyants pour certains, les textes (Tisserand   -  Cancale  -  La photo (extrait de « Ni-Ni)  - La maison  -  Texte 5 (extrait de Ni-Ni)) de Philippe Retailleau,
nouveau venu sur Francopolis, ont été appréciés pour leur style simple, parfois mordant, qui témoigne d’un sens aigu de l’observation  : « un sourire complice dans cette force d’observation et ce talent de nous livrer le tout en petites scènes animées » observe Gert, « une écriture sans chichi mais convaincante » résume Cécile. Michel reconnaît ici « une personne qui a des choses à dire, à exprimer », ce qui, en littérature comme ailleurs, n’est pas si courant !

Si les poèmes ( soit Le nom- la photo et Ayn - (Regarder boire)) de Mohammed El Amraoui
ont pu déconcerter certains par leur apparence éclatée, la liberté prise dans l’agencement des mots, les autres ont été enthousiasmés et en soulignent les nombreuses qualités :    « un vocabulaire très dense, un champ magnétique riche de sens, de sons, et qui dessine une armature, une tessiture, une intensité » (Liette) . Dans une belle analyse, Lilas nous livre ce qui la touche : « des images qui éclatent en feu d’artifice de souvenirs et… de réflexions sur l’écriture, qui font éclater la phrase, créent des espaces, silence ou tension du souffle, au rythme de la pensée, des émotions (…), belle recherche de style dans la phrase qui se risque, qui expose jusqu’à son sang noir, ses poisons, elle aussi, « devant tout le monde », ou qui « Parfois (…) , en profondeur, atteint l’épaisseur d’un suc- racine amicale au quotidien » ; qui encore se laisse pénétrer, trancher, de signes, aussi violents que le silex auquel elle aspire . Le sens se construit, vertical, mais la lumière, à travers le vitrail cassé, peine encore à « lire ce qui se trame » dans le monde, et d’abord dans le monde des mots, cassés eux aussi -libérés ? - réorganisés. » Je n’aurai rien à ajouter à ce commentaire, sinon conseiller à ceux qui souhaitent mieux connaître cet auteur de se reporter à sa bio-bibliographie. Vous pouvez aussi lire l’article que j’avais écrit pour la parution de son recueiDe ce côté-ci et alentour (2006, L’Idée Bleue).

Les 6 poèmes ( texte 1 - texte 2 - texte 3 - texte 4 - texte 5 - texte 6 ) de Sophie G Lucas
ont, quant à eux, fait l’unanimité, à l’exception de Michel qui reconnaît ne pas goûter ce genre d’écriture « moderne ». Cette modernité est au contraire ce qui séduit Cécile «  Ce sont des mots du quotidien et tout autour la question de la famille, de la solidarité familiale, parfois remise en cause.  Il y a des non-dits. Ecriture tout en finesse. Très contemporaine. » L’habileté de cette écriture est maintes fois soulignée : « Art délicat et difficile malgré une apparente facilité, art auquel seul le cœur permet d’accéder » affirme Lilas. « Cet auteur délie, nous laisse en suspend à chaque ligne » remarque Philippe. « Il y a une couleur dans ce style d’écriture qui nous emmène ailleurs » ajoute Gert. Liette voit dans cette écriture des rappels de Marguerite Duras.  Finalement, la meilleure façon de parler de cette poésie est peut-être d’y entrer par la forme interrogative, comme le fait Liette « est-ce un cri de la plume ou des mots oiseaux, de la poussière ? »
A ceux qui souhaiteraient mieux connaître le travail de Sophie G Lucas, je recommande la lecture de ouh la géorgie (2005, Ed. Gros Textes/Décharge), et de Nègre blanche (2007, Ed. L'Idée Bleue).
 
Les trois textes d’Isabelle Thomin
ont séduit l’ensemble du comité. Cécile voit dans le premier texte un petit bijou « On a l’impression que ce sont les mots qui sont venus se placer comme ils l’entendaient ». Le deuxième texte, en forme de déclaration d’amour, a été apprécié pour sa forme : « la mise en page compacte du poème correspond bien à la pression des mots qui disent une passion dévorante ne laissant aucun répit . Un amour total, comme l’on aime aimer, agréablement dit. » (Lilas), tandis que Philippe s’interroge : « est-ce de la poésie ou un déclaration d'amour ou une tentative de se prouver à soi  que j'aime quelle que soit la formulation ? »
Gert préfère le troisième texte « beaucoup plus court, beaucoup plus riche, une maîtrise parfaite de l’écriture qui laisse au lecteur des images bien colorées en toute liberté », de même que Liette  « j'aime le jeu entre brodés et bordés, toujours ce jeu de vie, naissance et mort à travers mots et expressions qui singularisent cette écriture ». Michel, lui, s’enthousiasme « Feux d'artifices, les mots explosent, maîtrisés, colorés, mis en musique. C'est bien ! »

Bonne lecture !


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Avec ce froid de décembre, la nuit qui s’allonge, pourquoi ne pas venir se réchauffer dans la pièce du Salon de Lecture pour se laisser porter par la poésie de Armand Dupuy,

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décembre 2007

le comité de Francopolis


 

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