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Dans notre Salon de lecture, honneur ce mois-ci à Catrine Godin.

  
© Edwige de Brivado


Présentation des textes
de la SÉLECTION
DE
JANVIER 2007

n*42

Par  Teri Alves



Francopolis : sélection de janvier 2007



Une année de plus commence. Les bulles de champagne sont encore vives en nous et toute l'équipe de Francopolis a préparé de quoi prolonger un peu les fêtes, des auteurs d'horizons divers qui partagent tous, à n'en pas douter, l'espérance d'une nouvelle année pleine de mots, d'histoires, de poésie… La même envie de raconter, chacun à sa manière, un peu de la vie qui s'écoule. Que cette année, plus que toute autre, soit la leur. Et la vôtre, chers lecteurs. Et vous tous qui viendrez se joindre à nous tout au long de 2007.

J'ai prononcé ton nom, mais tu n'en finis pas de tarder.
Ainsi donc la matière est langage. Dans le vide absolu,
des atomes
tracent des galaxies, et la perspective d'un brin d'herbe,
que je regarde, songeur. Tu voltiges
sous ta propre lumière dans un autre univers. Toi
que je ne sais nommer, ni effleurer.

Pentti Holappa

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C'est à Christine Bourgeois de faire sauter le premier bouchon de champagne et nous servir deux textes, Le temps en fin et Il est des jours, dont Cécile apprécie « l'écriture sans artifice mais convaincante ».

Le temps en fin, selon Ali, est « une belle semelle sur le chemin des mystiques ».
Gert apprécie cette « belle réflexion qui amène l'auteur à se surpasser dans l'instant présent », et cite un passage du poème :

« A la moelle de l'âme, je me réfugie dans la douceur du moment absolu, au point Oméga. »

Le deuxième texte, Il est des jours, est « un clin d'œil à la sagesse, au silence » (Gert).
Idée que partage Michel, « ce texte est empreint d'une Sagesse assez remarquable. », et pour qui ce poème évoque un « point d'orgue de la désillusion, de l'inutilité de la vie ».


***

Laurent Del Monte, notre deuxième auteur ce mois-ci, nous propose sa Mâtinée, poème « très suggestif et réussi » nous dit Lilas.

Gert souligne un poème « Un peu, beaucoup abstrait mais une recherche, un essai d'originalité. »
Alors qu'Ali s'enthousiasme carrément : « fine écriture où les mots sont telles des pièces de zellij ; chaque forme et chaque couleur est à sa juste place! de l'harmonie ! tout est y est souple et beau ! »


***

Egalement parmi nous en ce mois de janvier, Khal Torabully, poète de l'Île Maurice, qui nous propose trois textes que l'on pourrait qualifier d'horizons divers : Extraits, En mémoire d'Izat Sarajlic, et Saudade. Liette est conquise : « j'aime ce rythme, ces images, cette danse et la mémoire qui fuse... »

Cécile, à propos d'Extraits, insiste sur l'origine de l'auteur : « j'aime ce poème qui aurait pu rejoindre ma présentation sur la poésie des îles. »

Avec le deuxième texte, En mémoire d'Izet Sarajlic, on quitte l'île pour l'ex-yougoslavie. De fait, « la toile de fond est ici très forte, la guerre, Sarajevo… Les phrases sont à la hauteur du sujet :
J'ai rejeté la bouteille dans la mer des solitudes ou encore : J'aurais aimé vivre d'obscurités, d'opacités » (Michel)
Jean-Marc souligne la « grande puissance d'évocation » du texte tandis que Cécile met l'accent sur « un certain lyrisme ».
Gert conclue en citant les dernières lignes :

« Faut-il faire la queue sur-le-champ
de guerre pour écrire le poème,
Maintenant que les mots sont rationnés comme l'eau ? »

Saudade, enfin, a séduit le comité, comme Gert qui parle d'une poésie « d'une finesse qui donne plaisir à lire. On sent la musicalité du poème. » Musicalité qui est également agréable à l'oreille de Jean-Marc : « on sent la musicalité de la saudade ».

« Ton geste de femme
Est clapotis d'eau aux ravines des rosées.
Au sud la légende fragile
Brise l'alliance de l'aube et l'aubépine. »


***

« J'étais là, donc, entre deux arbres, trois, quatre, cinq, toute une forêt recouvrait mon âme. Je n'avais pas peur, les arbres ne m'inquiétaient pas »

Voici un extrait du texte d'Adrien Charpentier, Tao blié tes clés, souligné par Gert qui précise : « très belle rencontre de l'homme et la forêt. Une belle expérience de vie racontée tout doucement, tout simplement et on y croit à ce dialogue. »
Michel souscrit à ce « texte onirique, étrange » et Liette, quant à elle, se laisse volontiers emporter par « cette écriture bien ciselée, ce rythme poétique... »
Lilas, enfin, va plus loin : « Intéressant, original et symbolique ce fantasme d'inaction, d'insensibilisation, de "déshumanisation" qui se voudrait incarner, non, … "végétaliser" en arbre ! »


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Patricia Bureu-Lavassany choisit d'écrire une Lettre que nous ne pouvons nous empêcher de lire. Coquins que nous sommes.
Cécile : « Les problèmes de l'adultère, de l'homme pris au piège, entre deux eaux, ne sachant prendre la décision pour changer sa vie sont bien exploités. »
Gert : « un sujet si vaste et si réel, ce démon du midi qui perturbe toute vie, est matière à roman. Mais l'auteur s'en tire bien dans cette nouvelle et nous décrit son combat d'une façon assez crue pour nous en indigner et se reconnaître dans cette lâcheté de l'humain. Une écriture bien personnalisée. »
Liette : « on s'accroche à cette histoire, cette double vie, et je suis séduite par ce boitement final qui l'emporte... »
Michel : « Très beau texte, bien mené, au suspense dispensé au goutte à goutte, du grand art ! »
Philippe : « la dernière phrase est en trop redite de la précédente, dommage, comme quoi : ne partez pas, assumez vos actes, choisissez vos mots et vos regards, décidez d¹être là où vous êtes ce que vous êtes et ne vous empêchez pas de rêver… »


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Lazlo X nous propose une nouvelle, La vedette de la décision, « d'un très beau style journalistique » (Ali).
Lilas aime « la maîtrise de cette écriture, la composition, le style et le propos de cette nouvelle qui révèlent la richesse d'un véritable.auteur. »
Cécile et Michel sont tout à fait d'accord, et insistent sur la caractère actuel du texte : « Qualité d'écriture, maîtrise même ! rien à dire là-dessus. Traite de notre temps. On ne s'ennuie pas. » (Cécile). « Maîtrise totale de l'écriture dans cette longue nouvelle. Histoire narrative des plus actuelles qui soient. » (Michel)


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Retour en hiver avec une nouvelle de Nicolas Franck, « un superbe texte, tant par le rythme que par la poésie qui en émane. C'est bien écrit. » (Cécile).
Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'une large partie du comité s'est montrée séduite, jugez-en plutôt :
Gert : « Une écriture parfaite, un rythme lent, des répétitions qui font naître la tension. la scène du paysage, de la neige, de ce jour gris .lourd. on suit pas à pas ses flocons hésitants, cette tension tant à l'intérieur qu'à l'extérieur. et le feu qui peine .et ce silence. une écriture des plus belles et qui vient nous chercher. Bravo. Je suis sans mot. Tout est beau dans ce texte. génial. »

« Comme si la chaleur se brisait sur le froid, le silence »

Lilas : « Belle réussite que ce texte dont l'atmosphère s'épaissit à souhait au fil du texte, qui nous prend et nous garde irrésistiblement grâce à un style maîtrisé tout à fait adapté au propos et qui laisse l'impression de scènes vécues par l'auteur. »
Philippe : « je ne connais pas assez l'hiver pour dire tout cela sur la neige qui tombe et je ne me laisse pas ensorceler par les flocons qui un à un finalement viennent se poser lentement ou pas sur la terre et de la couverture froidement mise en une nuit de préférence, voilà le temps passe et rien ne se recouvre, tout en dessous reste ouvert, il n'y a que mes yeux pour savoir la neige tombée, cette alternance entre poussière du quotidien et particules froides amassée, et le jardin devient une nuit étouffée »
Jean-Marc : « Très beau. Une écriture d'ambiance. Il écrit comme il neige. »
Ali : « trame magnifique où les mots et les silences redonnent à la neige toute sa portée symbolique..! le narrateur a réussi à faire des choses et des éléments de la nature d'"authentiques" personnages racontant les deux instants de séparation avec Isabelle et avec la mère. »
Michel : « Le décor est parfaitement dressé. L'atmosphère lourde et pesant est magnifiquement transcrite. Ce texte va droit au cœur, poignant et sincère. Du vécu sûrement. »

Et Liette, enfin, montre sa gratitude : « oui pour cette nouvelle à l'écriture poétique et symphonique...une vraie beauté, une musique entrent en moi. Merci »


***

Pour refermer cette guirlande de nouvelle année, nous restons « de saison » avec le Conte d'hiver de Philippe Rousseau.
Lilas aime « le dépaysement induit par le style et les choix descriptifs de ce conte très dense. (l'héroic fantasy n'est pas si loin me semble-t-il ?) : aspect assez mystérieux du décor et aussi de ces personnages et d'une "action" dont nous savons si peu, intensité des sentiments ... Et aussi cette belle "fin" sur la "fragilité des contacts de velours"… »
Liette apprécie ce « conte poétique attachant » et « cette description de paysage qui retrace un sentiment ».
Ali souligne le regard de l'auteur, qu'il qualifie comme « le regard d'un rêveur transhumant »
Et Gert de conclure pour ce mois de janvier, non sans proposer un extrait du texte : « une belle écriture descriptive, un bon rapport entre le paysage et l'émotion mais la fin un peu trop abstraite par pudeur peut-être, l'auteur s'arrête »

« Le village semblait déraper et se cramponner sur son axe pour ne pas griffer la glace lisse de la vallée


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Au salon de lecture, une connaissance de Francopolis que nous retrouvons avec plaisir : Catrine Godin.


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janvier 2007
Teri Alves
pour le comité de Francopolis


 

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Créé le 1 mars 2002