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Dans notre Salon de lecture, honneur ce mois-ci à Mohamed Loakira.

  
© collection Coralie


Présentation des textes
de la SÉLECTION
DE
JUIN 2007

n*47

Par  Ali Iken



Francopolis : sélection de juin 2007



47ème édition de Francopolis
Foulées cadencées, l'été approche ferme, haletant aux rythmes des jours de sa vive ardeur, chasse une à une les dernières fraîches heures en déclive vers les cendres.
Et voilà que Francopolis, évasion oblige, achève, comme à l'accoutumée, avec ce 10ème numéro son parcours annuel de boucle ouverte sur le frais du large en compagnie de trois auteurs Mme Gonzales Marie-Ange (France) avec deux poèmes « Mon père » et « noirs intimes », M.Mazouz Djamal dit Zinho (Algérie) avec deux courts textes « Dans la maison des songes » et un autre sans intitulé et enfin M. Kharmoudi Mustapha (Maroc) avec ses deux plus au moins longues nouvelles « L'immigré » et « L'orage ».

Ont participé au choix des auteurs, Cécile Guivarch, Teri Alves, Gertrude Millaire, Lilas, Philippe Vallet, Michel Ostertag et Liette Clochlune. Ci-après des passages de leurs riches commentaires.

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A propos du poème « Mon père » de Marie-Ange Gonzales ;
Lilas écrit : « Beaucoup de clichés, trop, certes (ex : "une perle de pluie naît au coin de ses yeux d'océan tourmenté"), mais il y a une musique des phrases. Peut-être tout simplement celle, si sympathique, de la tendresse. »
Gert « Cela tient plus du journal intime que poésie... un bel hommage, un cri du coeur. »
Pour Michel c'est un texte réussi « Sublime de tendresse. Le vieillard et l'enfant sont une nouvelle fois racontés ici, avec succès. »
Cécile y voit : « Beaucoup de tendresse dans ce texte, dommage qu'il y manque un côté suggestif. » Et Teri dit à propos des deux poèmes : « Une vraie justesse accentuée par le fait que les sujets choisis et les angles adoptés pour les dire sont propices à trébucher. L'auteur s'en sort à merveille et nous crée l'émotion. »

Concernant le 2éme poème « noirs intimes » Lilas remarque qu'il « manque à ce texte qui, tout comme le premier, offre une sympathique musique, un peu de relief, d'originalité »
Mais à l'avis de Michel c'est « Une vraie recherche sur soi. J'ai aimé cette façon de dire certaines choses. »
Cécile en dit « Un texte qui colore les cœurs sans trop tomber dans la banalité ».
Et Liette résume son avis en quelques mots « ... oui pour ce chant courant »


***

Pour les textes de Mazouz Djamal,
concernant le texte « Dans la maison des songes »
Liette dit : « oui c'est frais malgré le "privé d'air" cette maison des songes semble avoir deux portes, deux rythmes qui viennent en faire un seul... on ressent un choc d'images, quelque chose d'un mouvement qui nous prend »
Gert y voit un beau poème « pour la simplicité » de même pour Lilas qui écrit « Ce poème est émouvant dans sa simplicité bien choisie. »

A propos du deuxième poème laquo; sans titre »
Lilas dit : « D'un abord moins facile, celui-ci. Peut-être un peu trop elliptique mais riche à rêver… »
et Liette parlant du dernier vers du poème écrit : « oui pour "s'ouvre un livre jamais où jaillissent les oiseaux" j'aime ce final »
Pour Teri : « ..C'est déjà mieux, les mots parviennent à trouver le bon souffle. Ou inversement peut-être. » Tandis que Cécile sans hésiter en dit « j'aime ce poème un peu mystérieux qui laisse la place à multiples interprétations »

Enfin Philippe parlant des poèmes de l'auteur dit : « texte pas trop de mots, simplement ? regret que ces textes ne se suivent pas et tracent des histoires qui s'empilent sans concorder, j¹aime les mots simples, simplement les mots, transcendance et pour moi quoi que je fasse se situe hors d'atteinte de l'expérience et de la pensée humaine. »


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Et enfin voici en vrac les commentaires et remarques sur les deux nouvelles « L'immigré » et « L'orage » de Kharmoudi Mustapha

Commentaires sur la nouvelle « L'immigré »
Philippe : « original le premier texte, écrit dans la tête une histoire triste où la misère du monde rencontre l'injustice du conquérant, sans fin l'injustice tout comme le vent despotique quand il vient effacer les traces de nos abris, pénible, survie précaire, pas souriant, violant et rude, pauvre et soumis, mais donne envie de lire »
Teri « Quelle claque ! Mon coup de cœur. Ça tient plus de l'hystérie que du monologue ce truc là, ça en deviendrait presque inquiétant, angoissant, à la longue. Aucune ponctuation pour nous permettre de respirer, non, juste lire en frénésie jusqu'à la crise d'asthme et delà… Vous voyez, il suffit de pas grand-chose pour emmener une nouvelle dans une autre dimension. Juste un peu d'audace. »
Lilas écrit « Cet auteur a fourni un beau travail tout en ayant choisi des effets de style pas faciles. L'absence de ponctuation, comme celle des Âmes Fortes de Giono, a ici une fonction, un sens : elle est à l'image d'une vie non maîtrisée, non maîtrisable et du flot continu des pensées qui se bousculent dans l'esprit de ce malheureux homme broyé par un engrenage qu'il n'a pu enrayer, plus fort que lui, un homme floué par ses pays, ses familles, femmes, enfants, employeurs irresponsables, contraintes successives du travail, d'un système, de la vie. Par tout. Partout. Sans cesse. Certes, cela a déjà été dit et mis en scène, au théâtre, au cinéma, mais c'est une autre voix ici, bien modulée, bien maîtrisée, qui nous le dit, avec le talent du naturel, du bien construit et de l'émouvant qui prête à réflexion. Un récit, une nouvelle prometteuse qui ne se contente pas de jouer avec les (bons) sentiments, un monologue volubile qui vous happe dès les premières lignes et vous tient en haleine jusqu'à la fin. »
Cécile : « Il n'y a pas de ponctuation mais ça n'a gêné en rien ma lecture car c'est une écriture maîtrisée et ça part dans plein de directions différentes, comme si l'auteur avait voulu noter plein de souvenirs, qu'il avait peur de tout oublier, vraiment bien tourné »
Liette : « désolée, ce manque de ponctuation me déboussole je ne retrouve pas mon souffle pourtant on sent un rythme, un travail dans le langage mais c'est trop long, trop compact pour moi »
Gert « l'histoire intéresse mais ce manque de ponctuation...ne l'aide pas. il veut prouver quoi. ...mon acuité visuelle ? Par contre cette absence de ponctuation donne au texte une grande crédibilité. Un texte pas facile à lire et une vérité que l'on ne veut pas entendre et qui dérange mais est-ce une nouvelle ? »

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A propos de la deuxième nouvelle « L'orage »
Lilas : « L'on apprécie dans cette nouvelle l'emploi bienvenu du plus que parfait comme temps de base de ce récit, parce qu'il situe les événements comme antérieurs à un autre événement, lui- même ancien, dont l'auteur nous fait attendre le récit tout au long de la nouvelle, jusqu'à la fin, lui conférant ainsi un poids tout particulier. En outre, ce temps a pour effet global de produire un effet d'événement très lointains (cf l'enfance du narrateur, ici) et aussi d'en suggérer la réalité, puisqu'ils sont antérieurs à un autre moment.
Une seule réserve : Vu la durée de la nouvelle, cet emploi finit par produire aussi l'effet d'alourdir le récit (effet particulièrement sensible à la lecture orale me semble-t-il)
J'ai apprécié par ailleurs le pittoresque du dépaysement et celui du point de vue de l'enfant, le mélange de réalisme et de regard enfantin, ainsi que la rupture de la chute par rapport au reste de la nouvelle, rupture marquée aussi par le style indirect libre de ces phrases (exclamatives et interrogatives), style grâce auquel les terribles sentiments de peur et d'horreur du passé semblent contaminer encore le présent du narrateur.
PS- Cette nouvelle n'est pas aussi soignée que la précédente. Il y a une bonne douzaine de négligences dont quelques "coquilles" probables.
 »
Gert « un récit bien mené mais qui se termine assez brusquement et sans surprise, j'attends toujours la finale.
Encore là, ça tient plus du récit que d'une nouvelle.
 »

Michel « Quelques fautes d'orthographes à corriger, ce qui n'est rien quant à la qualité du récit, la manière de raconter, le dénouement final qui donnent à ce texte tout son intérêt et sa grande qualité. »
Liette : « oui pour cette nouvelle ça fiche un coup de poignard et une sensation désagréable mais les images nous chamboulent, quelque chose ici passe et choque... »
Teri : « Ce n'est bien sûr pas aussi exubérant, mais la progression est bien menée. »
Cécile : « Après le précédent il a moins la côte mais tout de même ! Chapeau ! »


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Bonne lecture !
Et n'oubliez pas chères lectrices, chers lecteurs avant le retour à l'index du numéro, de venir prendre quelques verres de poésie avec notre invité du salon de lecture l'éminent poète M .Mohamed Loakira.

Bonnes vacances ! et mille bravos à l’équipe Francopolis.

L'équipe fait relâche pour l'été. On vous revient en septembre.


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juin 2007
Ali Iken
pour le comité de Francopolis


 

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Créé le 1 mars 2002