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photo de Brière/Cécile Guivarch

Présentation Spéciale
de la SÉLECTION

mai 2009

n*66

fournée
préparée

par

Cécile Guivarch



Présentation de la fournée  mai 2009 par Cécile Guivarch

Francopolis a semé ses graines et voilà que de petites pousses vertes sortent la tête de la terre. Coquelicots, marguerites, lys, arômes, qui seront-elles ? Elles embaument déjà nos jardins et nous voilà prêts à déballer nos terrasses, à lire sous les arbres installés comme de petits pachas. Nous lirons 3 auteurs cette fois. 3 auteurs qui avaient envoyés leurs textes à Francopolis via notre boîte à mails et pour lesquels j’ai pensé que les textes avaient une certaines valeur. Je nomme donc Alain  Faure, Julien Köberich et Patricio Sanchez (pas inconnu par ici d’ailleurs).

Alain Faure m’a enchanté par sa petite musique des mots, cette écriture qui s’accompagnerait bien de quelques notes :

 J’ai la radio
Qui chante
J’ai un frigo
En rente
J’ai
J’ai aussi un boulot
Ou c’est lui qui m’a
On ne sait pas

J’ai dans la tête
Une araignée
Elle est belle
Et prospère

Julien Köberich m’a rappelé ce grand écrivain, Ghérasim Luca dont il semble s’être largement inspiré,

L’ample de ta voix
Me tempe, me trempe, me tremble
M’absorbe, me résorbe, me sorbet,
Me soubrette, me prête, et m’emprunte
M’absinthe, me cintre en me centre,
Me tente, me lente, m’absente,
Me temple, me lampe.

Patricio Sanchez m’a fait voyager vers ces villes de la Méditerranée  et donné l’envie de relire Gibran.

Dans les villes de la Méditerranée les femmes ont la peau
couverte de sable.
Leur couleur s’enracine à la pierre ancestrale.

Parfois, l’eau se faufile entre les mains d’un rocher, et l’éclair
succombe au battement d’une aile éparse.

Mais qu’en disent les franco polissons ?


Julien Köberich,  nous offre deux textes:  texte 1...(l'ample) et texte 2 ...(sable et océan)

Philippe à propos de ces textes décèle le jeu d’écriture mais n’est pas contre du tout. « ça fait partie des outils d'écriture et des jeux où les mots travaillent le regard et l'imagination demande au lecteur un effort dans ce sens ils sont également intéressant »
Quand à Ali, il semble beaucoup apprécier « Du bel espace ces deux textes où les mots s’amusent à jouer de leur miroir sonore sans trop de fracas en thème...et de peu de lendemains meilleurs ils arrivent quant même à vivre allégrement leurs bruits !  du beau travail sur la mémoire des mots , pas d’abus tant que ce n’est qu’une manoeuvre  ! »
Liette Clochelune s’amuse autant que semble s’être amusé l’auteur du texte « j'ai été amusée par les procédés, par le jeu avec la langue comme des rondes, des comptines enfantine, un mot en écho qui change de signification ce jeu m'a amusée et j'y sens une progression une construction »
Par contre Jean-Marc n’adhère pas : « vraiment trop facile. Il n'y a guère que Bianu Zéro qui peut se livrer à ce genre d'exercice sans tomber dans le ridicule. »
A propos du 2ème texte, Kelig note un côté naïf et enfantin auquel il se laisse prendre. Ali à propos de ce même texte s’exclame « Du feu qui se consume à travers le flux des pétales, des feuilles et ces gouttes romantiques  des pluies. De la douce rêverie qui ne fait somme que du sable et d’océan, lointaines sont les neiges, le baiser est du sel qui parle ! » et Lilas « heureux mélange des tons :  l'intervention des éléments de comptine qui ôtent au propos ce qu'il pourrait avoir de trop sérieux et de trop banal. »


***
Alain Faure, nous en offre trois :  texte 1 - texte 2 - texte3

À propos du premier texte, Gertrude écrit « une nostalgie finement racontée sans fioritures, dans une grande simplicité ». Liette Clochelune est vraiment emballée : « j'adore, beaucoup de souffle, d'image le poème s'agrandit, on sent un mouvement ample on se croirait d'abord avec Cadou, puis avec Prévert puis avec l'auteur qui a une patte singulière comme le chat au début. Oui j'aime et la fin, superbe! » mais d’autres aiment moins, comme Philippe « banal inventaire.... où quotidien similaire... dommage les deux derniers que j'effacerai si c'était moi qui, mais c'est pas moi qui alors je ne pas..; » ou Ali « Des fois  je m’apprêtais bêtement à chanter  une histoire  alors qu’on me contait des poèmes ! Scènes anodines nues sans fanaux océaniques ! difficile de poétiser sans l’image ou un beau travail sur les mots ! ici y a rien de ça. » ou encore Lilas « Non : à cause de plusieurs incorrections qui font voisiner une structure incorrecte (indirecte) du verbe se rappeler avec la structure correcte (directe) »

Pour son 2ème texte, Gertrude semble conquise « pour le début sur un air de chanson... légère.... puis tout évolue vers sa vision du monde.. » Lilas aime bien cette fantaisie. Liette la Clochelune est toujours autant emballée « superbe, j'adore, on pourrait le mettre en chanson
il y a un rythme, une sacré originalité, on le suit, on est surpris, on aime devient-on l'araignée, le frigo la lumière ? »
Philippe par contre n’adhère pas :  « mais on peut en faire un chanson... je crois bien..  c'est un peu la suite du précédent dans la même atmosphère, j'adhère pas aux murs creux d'une vie triste on devine les poussières engluées sur le rebord des fenêtres jamais ouvertes tellement il y a devant de vieux journaux stockés et cette araignée quand est ce qu'il la mange... »
et enfin le 3ème texte, Gertrude y trouve quelque chose « le sujet en lui-même n’a rien d’original, il est développé avec une certaine nouveauté... et pour ces quelques images... qui donnent le ton.
"Et les enfants qui y grimpaient légers
Reviennent plus froids qu’un cimetière.......
Les vents blessés se sont couchés
L’amour est parti en voyage »

Lilas en dit « heureux mélange des tons :  l'intervention des éléments de comptine qui ôtent au propos ce qu'il pourrait avoir de trop sérieux et de trop banal. » Liette ne résiste pas à citer des extraits également :
"les enfants qui y grimpaient légers
reviennent plus froids qu'un cimetière"
superbe cette image, de l'originalité
"les vents blessés se sont couchés
l'amour est parti en voyage"

C'est beau et profond. On sent une souffrance maîtrisée dans ce poème, l'émotion nous étreint, un souffle à ne pas éteindre. »

***

Patricio Sanchez, connu de francopolis, nous donne:  L'amphore ailée 

Pour ce texte, Gertrude en conclue « on y sent cette musique et cette couleur de la Méditerranée... un ailleurs de rêve. » Ali apprécie « Même épars je dirai que c’est du bel oeil sur ce qui se passe au-dedans des multiples voix, de l’autre lointain/proche rien n’est paisible sauf si l’on fait de sa présence un fil de soie qui à notre passage sourit au moins à l’envers des mots. J’aime bien l’authenticité de ces mots ex :  
Parfois l’eau se faufile entre les mains d’un rocher, et l’éclair succombe au battement d’une aile éparse .../
Tout peut détruire l’harmonie d’une vague.

Kelig n’a pas lu Gibran mais aime les images et l’écriture.
Liette la Clochelune aime également « l'imaginaire, la femme ailée, le battement d'aile éparse. On veut s'envoler avec... on devient léger »
Lilas aime moins « Il y a de beaux éléments traditionnels, mais l'ensemble manque d'harmonie et d'une certaine unité. Cela "papillonne" un peu trop ! »

  ***

Il est temps maintenant d’installer notre Salon de jardin, transat, cocktail et d’écouter la voix de notre Hélène
Hélène a été membre de Francopolis et nous ne pourrons jamais assez la remercier de tout ce temps qu’elle y a consacré. Détendons-nous, prenons le soleil, écoutons-la.


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Cécile  et le Comité de lecture de Francopolis

mai 2009

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Créé le 1 mars 2002