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Sélection novembre-décembre 2018

 

Carole CARCILLO MESROBIAN

 

 

Il porte le nom d’un vent qui étouffe dans l’air de sa disparition

ne pourra s’effacer

Parce que de son cloué en guirlandes émeraude aux portes de Noël

Non aguerri d’estampes aux timbres bleus du ciel

Il porte le nom d’une chimère de bazar sur le dos d’un hôtel

Où je t’ai retrouvé

il arpente dedans la pensée de mon corps

Cirque de firmament comme un cheval creux

Et sa crinière rase ne sera plus que peu une herbe échevelée

Que la pluie renversée arrose du chagrin

Imbuvable timbale en taverne fermée les volets clos de trouille

De là qui sans bouger va l’amour qui se rouille

A se rire serré pour ne pas dire encore

Le nom qu’il a porté

 

 

 

***

 

Chéri
Le ciel ressemble à un matin

J’ai des siècles endormis

Aux sillons de mes mains

Et je connais déjà la mort

Les pétales à ma gorge nue

Ont raconté qu’un jour alors

Le feu des murs s’est éteint

Les dunes vissées sur le chagrin

Ont tant pleuré la mer du Nord

A avalé tous les marins

A recouvert le décor

Et balayé d’écume crue

Le paradis 

 

Chéri

Je suis un clandestin de vie

Qui essouffle toute mémoire

Emporte moi jusqu’à l’oubli

Par-dessus l’orbe des miroirs

Depuis

Le ciel ressemble à mon destin

 

 

 

***

 

je voudrais le fil tanné d’insouciance des rires éclos des riens

des couchers qui effleurent si peu le drap

des levers qui ne bousculent que l’habit qu’on enfile

pour se ressembler et se croire nommé. 

 

Je suis en un pays de falaises abruptes et sombres

qui chevauchent les crêtes drues de la mer

un visage de mon âme

une pauvreté des cimes où je vous ai croisé

Je vous trouve

je me rejoins

nous qui ne sommes que montagnes décapitées

 

Les elfes endormis ont avalé la peur

et toutes les couleurs

Sa poutre arc-boutée sur la plaie du silence

 

A part l’élan

 

Jonche les chenaux la pluie mûre d’étoiles

Sous les paupières d’écume du rivage

Regarde l’ours au pelage endormi

Et vagabonde

comme une reine rebondie de pénombre

Diadème d’air au miroir des dunes

Manteau de brume et cousue de brouillard

 

 

 

***

 

Le paysage incandescent Eyvindur-des-Monts

S’en est tant dit

S‘en est tant chevauché

Que plus guère d’orages

Ni du désir ni d’abreuver le ciel

Sous la respiration flétrie où son passage

S’en est tant que totems

Plaies de totems

Arche versée sur l’ardoise des mers

Vipérines de vagues

S’en est tant arpenté

Que taire l’espace résoud la chute

 

 

 

***

 

La mer est plate comme un désert

Qui recouvre tous les grains du sable

 

L’horizon rectiligne se termine au regard

 

Sous le fluide balsamique et sa danse

Le carnaval des chimères

 

Et parce que je te ressemble

Le point se couche et nous rassemble

 

Sous le manteau du bleu du monde

Parchemin bu de la rotonde

Où là les aubes part à part

du chapelet de nos regards

enguirlandent le désespoir

d’avoir osé broyer le noir

des nuits azur et des miroirs

nos cheveux font des comètes

la traîne épaisse comme une fête

 

 

Poèmes inédits du recueil en préparation À part l’élan

 

 

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