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Sélection décembre 2017

 

 

Michèle LIGNEAU

 

Poème gratuit

Alors le jour diaphane aspire les dernières volutes de ténèbres

Peuplées de râles.

Les oiseaux de la nuit ont fui dans un ultime froufrou.

Les épeires impudiques exposent ici leurs toiles.

Un héron acerbe crève celle du petit matin.

Une brume de silence jette sa poudre aux yeux de l'aube.

 

 

Poème d'il y a longtemps

Silence de la nuit limpide,

Ciel enivré d'étoiles.

Quelque chose a frémi sur la dune.

Qu'on ne voit pas.

Qui n'est déjà plus là.

Un souffle venu de loin.

Horizon blafard.

Vibrations de l'aube.

Trêve chez les hommes et les bêtes.

Lumière en majesté.

Le sacré a déserté la nuit.

 

 

Crime

Le vent s'effiloche dans la nuit.

Glissade entre les arbres.

Frissons.

Fulgurance d'une lame d'argent.

Un éclair a claqué.

L'insomniaque a-t-il entendu le cri ?

Le dormeur fatigué a t-il frémi?

Brume sur les quais.

Le diable s'est gaussé.

me les chats n'ont pas trainé́.

Passage furtifs dans les chatières.

Dégringolade dans les gouttières.

La pluie jacasse.

Un rire s'agace.

Blessure dans l'eau du fleuve.

Un corps mort a flotté puis sombré.

 

 

Finistère

Rochers...

Mammifères échoués sur leurs viscères de pierre

Oiseaux blancs sur la lande

Toison creusée de rides

Jaspée

Veines de roches rouges où le sang s'est figé

choires fossiles

Dents de granit

Inutiles

Mer...

Sous la surface couvent des drames

Lignes blanches qui avancent

De front

Arcs d'ombre qui enflent

Leur noirceur
Retour aux profondeurs

Mer...

Rangées de festons ourlant la grève

Chaque lame détache des milliers de navettes Incisives

Dans la trame d'écume.

           

                

Mychkine

D'où viens-tu mon voyou fatigué

D'une bagarre

A regard moucheté́

Qui t'as laissé

Barbare

Ce clou de tapissier

Planté

Dans tes yeux d'aube verte

Soudain tu es rentré par la fenêtre ouverte

Tu viens d'un face à face

Avec ceux de ta race

La grandeur des chats

C'est qu'ils ne se battent pas

Ils s'effacent

Et se toisent

Avalent peur et colère

Se pourlèchent

Les babines sèches

Avancent

Et dansent

La transe des hiboux

Muet lourd de silence

Ta tète contre ma tète

Ton coussinet câlin

Qui la griffe retient

Repose sur ma main

Le dehors t'a laissé

Une odeur de grand bois

Parfum de femme parfois

Tu te laves et te laves

D'une amitié́ fugace

Lassé du face à face

Tu roules sur toi-même

Noceur du matin blême

La fermeture éclair

Sur ton regard glisse

Et tu dors d'une paix mystérieuse et complice.

 

 

***

 

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Créé le 1 mars 2002

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