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ARCHIVES : CRÉAPHONIE

 

Hiver 2024

 

 

Micromondes ou « le je est partout ».

 

Poèmes et photographies de Cathy Garcia Canales

 

(*)

 

Une image contenant peinture, art, Dessin d’enfant, Peinture artistique

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©Cathy Garcia Canales, L’île (collage)

 

 

Apapáchame

caresse-moi l’âme

s'il te plait

le nu émotionnel

telle est ma quête

ma racine est la vérité

sans elle mon cœur ne peut battre

de toute sa puissance

force sacrée

transcendance et loyauté

j’ai planté ma croix

pour en faire un arbre

je l'ai plantée et je grimpe dedans

il y a des oiseaux, il y a quelques fruits pas trop mauvais

il y a de la vie et l'arbre continue à pousser

inédit

 (Partie pour rester)

 

Une image contenant plein air, noir et blanc, arbre, personne

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23/09/2011 | Cachée dans le noyau

 

Se sentir comme faisant partie intégralement du même monde que les oiseaux, les rouges-queues notamment qui vivent sur la terrasse, les parents et les jeunes et puis tout le reste du vivant : insectes, chevreuils, chauves-souris, lézards, crapauds…

(…)

Me sentir encore une fois, et toujours plus, séparée du monde-système, du monde formaté, codifié, plein de cases et de ridicule. Être pauvre pour être riche de moi-même, riche d’une relation privilégiée avec mon enfant, voilà le paradoxe. Longue période de retraite par rapport à la vie sociale et j’ai cessé de m’en inquiéter. Savoir de mieux en mieux qui je suis et sur quel chemin mon âme veut me mener, a l’avantage d’être reposant pour l’esprit. Le corps, lui, manque de mouvement. Il vieillit vite même mais n’est-ce pas le lot du corps ? Envie cependant de marcher plus, de l’ensauvager plus encore. Marre de l’ordinateur et des machines.

in Le livre des sensations, à tire d'ailes 2023

 

 

Une image contenant plante, pissenlit, fleur, racine de pissenlit

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06/08/2012 | Dame Pissenlit

 

Seule, je ne cherche rien. Rien à fuir, rien à quitter. Les autres, les non intimes, je l’avoue, avec eux le plus souvent, je m’ennuie. L’impression de parler pour combler un vide, mais rien d’important, rien de fort, rien de profond, rien d’exaltant. Le quotidien, l’intimité, seraient-ils les derniers bastions où l’on se sentirait encore vraiment vivre ? Il manque de la densité à notre époque de plastique et de technologie. Il manque des odeurs et de la chair. Ce que l’on qualifie de rustique et d’authentique. C’est pourquoi j’aime m’enfoncer profondément dans le quotidien. Quand le temps se ralentit, l’ancienne malle à trésors oubliés s’entrouvre et toute chose retrouve sa mémoire, le souvenir de ce qui n’a pas encore tout à fait disparu. L’eau, le soleil, l’air, le chant des cigales, la texture du chapeau de paille. On guette la taille et le teint des tomates, la patience est l’apprentissage de la véritable jouissance. Les fleurs allument le regard, rouge, orange, jaune intense des calendulas, des tagètes et des capucines, les bleuets rafraîchissants. Il manque, oui, de la densité, des odeurs et des saveurs à la vie trépidante de l’homme moderne. La pierre, le bois, la terre, nous demandent de réapprendre l’art du toucher.

 

(…)

 

Fin juin, début de l’été et cette fois le quotidien, oui, il faut le percer, l’ouvrir. Laisser rentrer la musique, la lumière, le rire, la vie, qu’ils irriguent le corps, des orteils au sommet du crâne. C’est l’heure du réveil, la sortie du tunnel, la fin de l’obscurité, de l’incarcération plus ou moins volontaire. Je renoue avec ce qui vibre au plus profond de moi, intégrité, sincérité. Plus de compromis bancal, de lâcheté déguisée. Adios les peurs, bonjour l’inconnu. Un souffle, une étoile, suivre la musique. M’inonder de vie, de rythme, de rire, de plaisir véritable. Affronter le chemin, danser avec l’amie solitude autant qu’il le faudra pour ne pas tricher. J’ai cédé sur toute la ligne, j’ai accepté de me remettre entièrement en cause. Je sais à présent que je m’étais trompée de quotidien. J’étais simplement sur la touche, dans un wagon détaché sur une voie de garage. Je préfère partir à pied, une fleur entre les lèvres. Je me souviens de qui j’étais et je ne braderai plus ce qu’il en reste : l’essentiel. Je n’ai plus peur et même si parfois ça me reprend, je n’esquive pas. Je veux enfin vivre ma chanson. Je dois simplement chanter le moins faux possible, après, viendra ce qui doit venir. Je sais que quelqu’un est là pour moi, quelque part. Le soleil, l’herbe, le vent, l’eau, les oiseaux. Je vais suivre la piste du sourire, le vrai, celui qui vient sans effort, la piste du cœur, l’amour, et danser, danser, offrir mon corps au vent, me saouler de ses parfums.

in À la loupe, à tire d'ailes 2020

 

 

Une image contenant plein air, herbe, Plante terrestre, champignon

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28/05/2009 | Créature

 

vivante

elle sent bourgeonner

l’hortensia brillant

de son cœur cisaillé

s’en retourne

à la vieille hutte

dans la chambre sauvage

fronde dans la poche

sève brassée

en ronde bouche

blancheur éclose

des cailloux dociles

-haut le sourcier siffle

ses eaux secrètes

inédit

 

 

Une image contenant grotte, nature, trou, arbre

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28/11/2011 | Petit bonhomme dans la grande bouche de l'ogre

 

et toujours dans le fumier

un pressentiment

le sortilège d’un œuf

au croupion de l’univers

le délice des bêtes

frétillant dans la glaise

bouilleur de cru

odeurs de fleurs

au cou de la nuit

le désir traverse

la dentelle

du squelette

le cœur affamé

ne voulant plus céder

à la herse aveugle

à la terreur la cruauté

cherche d’autres sources

le cri piment de la canopée

campe vive

l’immensité

in Aujourd'hui est habitable, Cardère éd. 2019

 

 

Comme au théâtre

06/10/2010 | Comme au théâtre

 

Oubliez-moi, oubliez mon personnage, il n’est rien d’autre que le vent quand rien ne bouge.

Je m’absente pour vivre pleinement, comprenez-vous ? Et si je dois quitter mes mots pour cela ou plutôt ceux qui les lisent, je le ferai. Il y a un piège dans les personnages que nous créent les mots, ces personnages peuvent à chaque instant se refermer sur nous comme des vierges de fer. Ensuite, on ne nous entend plus, embrochés, pris au piège.

Aussi, je m’absente, afin que si mon personnage se referme, il ne se referme que sur le vide. Et je est ailleurs, je est nulle part, je est partout. Dans les nuages en transhumance, dans la langue infatigable de mon enfant, dans le chant du coucou, dans l’avion qui troue le ciel, dans les arbres en attente de l’orgasme printanier et le couple d’oiseaux qui se chamaille ; dans le trésor des buis agités par le vent, la mousse qui veloute les murets, dans ce morceau sec de genévrier, dans la crête rouge vif de Cerridwen, dans le jaune d’or du grain de maïs qu’elle vient de gober, dans les pelures de mandarine qui tranchent sur le délavé des pelouses sèches, dans la croix du corbeau à l’aplomb de ma tête.

 

in Calepins paisibles d'une pâtresse de poules,

Nouveaux Délits éd. 2018

 

 

Une image contenant plein air, arbre, grotte, trompe

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15/07/2019 | Trompe-l'oeil

 

demain s’ouvre un chemin

vers le sanctuaire des monts bleus

elle entame l’ascension

épaules courbées

sous la poussière d’automne

miel émeraude

ombre et lumière

le cœur se gorge

de quiétude

froisser la douleur

y mettre le feu

elle prononce à voix haute

son tout doux son noyau

le nom précieux de l’air

aux bois de petit dieu

qui ont crevé la mort

inédit

 

***

 

Dans l’immobilité, je cherche l’universel. Voyage intérieur pour pénétrer la moelle du monde.

Le manque creuse, appelle la quête. Celle qui manque devient celle qui cherche. Chercheuse d’espace, de lumière dans le cœur de l’Autre.

Je suis née d’un étrange ailleurs, exilée en marche perpétuelle.

Par les veines de la terre, sa chair, ses vertèbres résonantes, je suis reliée.

Reliée vive.

 

in Celle qui manque, à tire d'ailes, 2019

 

 

Micromonde

28/03/2019 | Micromonde

 

Maintenant que tout est posé — plus de 40 ans que je dépose mes maux sur du papier — maintenant que je suis grande, vieille à mon tour, vieillesse relative, le temps réduit les écarts, gomme les aspérités, remblaie les fossé… Maintenant, je peux discerner ce qui est moi derrière la douleur, la colère, la rage, la tristesse, je peux voir, c’est paisible, c’est lumineux, c’est de l’amour. Pas de l’amour que j’espère, que j’attends, juste l’amour dont je suis faite, mon corps, mes cellules, mon âme sont molécules d’amour, comme tout ce qui est vivant. Vivre en mon propre sanctuaire, je distille le monde et l’essence de la vie est amour. Alors je peux être pleinement cet amour, le laisser transpirer par mes pores, émaner, sourdre, je peux et c’est ce qui est le plus important : ce « je peux ».

inédit

 

 

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29/08/2012 | Dans l’œil du temps (cycle Passages)

 

cible

l’important c’est de viser

ne juge pas du résultat

ce n’est pas de l’ordre du palpable, du vérifiable

ce n’est plus de l’ordre de la volonté

tu vises, le reste n’est pas de ton ressort

tu es l’archer, tu es la force qui bande l’arc

tu es l’arc et tu es en train de devenir la flèche

et viendra le moment où tu seras aussi la cible

tout à la fois, c’est un cheminement

l’acte volontaire s’arrête au moment où la flèche part

et elle va exactement

où elle doit aller

 

in Petit livre des illuminations simples,

à tire d’ailes, 2021

 

***

 

Ce qui demeure

Les plus belles histoires d'amour sont celles qui vont jusqu'au bout de leur processus ne laissant derrière elles nulle scorie non transformée.

L'Amour est un alchimiste dont nous sommes à la fois l'athanor et la materia prima.

Ce qui demeure est le pur et libre rayonnement de deux soleils intérieurs portés au plus haut par un lien incorruptible. Précieux diamant qu'ils se sont offert : leur relation est désormais gravée dans la lumière d'un amour inconditionnel. Pour avoir été entièrement dissoute, sans pour autant disparaître, elle ne peut plus être détruite.

deux êtres

un seul feu

des milliards d'êtres

un seul souffle

 

in Le baume, le pire & la quintessence,

à tire d’ailes, 2022

 

***

 

Épilogue

Envers et contre tout, privilégier l'état de paix, arrêter de « m'en faire », mon sang est depuis longtemps déjà mêlé d'encre alors autant continuer à écrire. D'avoir été si mal encore, d'avoir traversé tant et tant de rivières en furie, de marécages sordides, d'océans sans rivage, de désert sans eau, j'ai gagné des points de vie, des points de vue plus sûrs et plus lucides. Je choisis la paix : 2023 est déjà une année qui me secoue brutalement et de ces nouvelles fissures, remonte tout un passé enfoui. Séismes et pourtant peut-être un processus de guérison pour la plaie si vive encore de mon histoire. La vie me donne l'occasion de devenir une aidante et d'obtenir une confiance jusqu'ici inaccessible. Faire la paix. J'ai déjà pardonné. J'accueille ce qui est et je fais de mon mieux mais je n'exige plus de moi l'impossible. Je m'écoute, c'est la grande nouveauté : je m'écoute !

Cette nuit, un grand poisson remonté des profondeurs est venu me fixer d'un œil d'une douceur et une sagesse bouleversantes.

Ce livre des sensations s'arrête ici. Un autre commence.

in Le livre des sensations, à tire d'ailes 2023

 

 

(*)

 

De l’œuvre de Cathy Garcia Canales – riche en matières, toutes vivantes, découvertes, toutes aussi surprenantes que familières, et expériences autant quotidiennes que rares et spirituelles – j’ai choisi de donner un aperçu sur le cycle de photos intitulées Micromondes, et de les accompagner par des textes d’elle, édits ainsi qu’inédits, non forcément pour composer un portrait mais plutôt pour saisir un mode d’être que je sens proche, nourrissant, et plein de sens.

Les textes reproduits ici le sont d’après la page Facebook de l’autrice et de quelques-uns de ses recueils récents. Les photographies sont reproduites d’après son site : MICROMONDES : CATHY GARCIA CANALES - POÈTE PHOTOGRAPHE (http://imagesducausse.hautetfort.com/micromondes/).

  (D.S.)

 

***

 

La poétesse

 

Une image contenant personne, Visage humain, sourire, femme

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©Cathy Garcia Canales, Dame du Lantouy (2013)

 

En guise d’autoportrait littéraire :

« De mon demi-siècle de présence en ce monde (déjà ça pose ce début de phrase, bon je continue), ce que j'ai appris d'un très net déséquilibre bonheur/douleur, capacité/incapacité, dépression/anticyclone, etc. et surtout de ce mécontentement cyclique en rapport aux événements, à la vie, à moi, aux autres, que rien n'est jamais comme j'espérais que ce soit, que ça fasse si mal, vraiment mal, depuis le début, un enchaînement continuel de trucs qui font mal, ce désamour de soi, cette peur des autres, cette colère que la douleur aiguillonne et qui s'emballe comme un cheval fou, cette incapacité à se défendre correctement quand il le faut, ce manège infernal dont on croit ne jamais pouvoir descendre, ce contact avec le réel, l'extérieur, tellement trop sensible, aiguë, douloureux, à chercher sans arrêt un sens, une issue, un sanctuaire même. Bref, de tout ça et plus encore, j'ai appris entre autres à apprécier justement pleinement ce qui est là, à faire un peu mieux le tri entre, non pas ce qui est juste ou injuste, mais ce qui me convient ou pas, au moment présent et là où j'en suis, parce que ce que j'ai appris surtout, c'est que cela peut toujours être pire.

De ce pessimisme fondamental, j'ai tiré contre toute attente, une sorte de paix plutôt joyeuse et inconditionnelle. Elle est disponible 24h sur 24, mais c’est à moi d'aller la chercher (j'oublie encore parfois qu'elle est là). Elle est en lien aussi une capacité d'acceptation totale de ce qui est, ce qui ne veut pas dire cautionner, ce qui ne veut pas dire que je ne râle plus, que je ne m’énerve jamais, simplement j'ai bien compris la vanité et le ridicule même de vouloir nier ce qui EST, et cette acceptation, inconditionnelle aussi, est une porte.

J'ai découvert et ça s’est fait progressivement, comme en spirale (un peu beaucoup aidée quand même par mes recherches, lectures etc. commencées très jeune, cette quête de sens m'ayant occupée pendant au moins ces 40 dernières années et par mes expériences de vie assez intenses), j’ai découvert donc une porte, une ouverture, un passage, ce qu'on voudra comme image, une trouée dans ce réel implacable qui EST et......... c'est ça qui est difficile à transmettre, là y'a plus de limite, c'est l'univers, intérieur, extérieur, où de créature on devient créateur, juste une inversion de lettres, de l'être.....

Un souffle, une liberté, qui m'a fait comprendre que l'on pouvait tout nous prendre, même la vie, mais pas cette liberté-là (oui je sais, mais essayez de ne pas vous bloquer là-dessus), les mots là sont impuissants à expliquer ça, mais vraiment, puissiez-vous trouver ce passage en vous. Il semblerait qu'il faille aller très bas et dans une solitude abyssale, pour ce qui est de ma propre expérience, et si vous n'avez pas à vivre ça, tant mieux, vraiment tant mieux, mais si vous avez à le vivre, si vous l'avez vécu, si vous le vivez actuellement, il faut savoir qu’au fond des puits, des gouffres intérieurs, il y a ce trésor, cette issue, ce passage.

Je ne suis pas la seule à l’avoir trouvé, et heureusement, sinon je m’inquiéterais peut-être de ma santé mentale. Il ne nous est pas donné comme ça, il faut je crois vouloir profondément le trouver, il faut accepter d’être dépouillé de tous nos artifices, protections, illusions, c’est ce que raconte toutes les voies initiatiques, tous les contes, mais ce n’est pas un conte, c’est vrai, ou disons que dans les contes, se cache un noyau de pure vérité.

J’essaie de faire passer ça parfois dans mes textes, mes créations, ma façon de vivre même, il arrive que quelque chose se passe effectivement, un ressenti qu’on me renvoie et je sais que quelque chose est passé, mais en réalité, c’est seul avec soi-même que cela se passe, seul avec cette conscience déployée qui nous fait ressentir à quel point nous ne sommes JAMAIS seul en réalité, car jamais séparé de ce que les mots peuvent appeler le Tout, mais les mots sont pauvres et les esprits obtus (...) »

écrit le jour 1 du confinement 2 (29 octobre 2020)

 

Bibliographie sélective :

http://cathygarcia.hautetfort.com/bibliographie/

Je l'aime nature, à tire d'ailes, 2024 ; Le livre des sensations, à tire d'ailes 2023 ; Calepins voyageurs et après, à tire d'ailes 2022 (tome I) et 2023 (tomes II et III) ; Petit livre des illuminations simples, à tire d’ailes 2021 ; Histoires d’amour, histoire d’aimer, à tire d’ailes, 2021 ; Mon collier de selà tire d’ailes, 2020 ; Le Tarot de Saint Cirque, avec Lionel Mazari, Gros Textes, 2020 ; À la loupe, tout est rituel, à tire d’ailes, 2020 ; Pandémonium II, à tire d’ailes, 2019 ; Toboggan de velours, à tire d’ailes, 2019 ; Celle qui manque, à tire d’ailes, 2019 (réédition) ; Aujourd'hui est habitable, Cardère éd. 2018 ; Calepin paisible d'une pâtresse de poules, Nouveaux Délits, 2018 ; Sursis, à tire d’ailes, 2017 ; Bonzaïs hallucinogènes, Gros Textes, 2017 ; D’ombres, à tire d’ailes, 2017 ; Trans(e)fusées, Gros Textes, 2015 ; Des ourses dans le ciel (Cathy Garcia & cie), mgv2>publishing, 2014 ; Guerre et autres gâchis, Nouveaux Délits, 2014 ; Fugitive, Cardère, 2014 ; Purgatoire du quotidien, 32e mi(ni)crobe, 2012 ; Mystica perdita, à tire d’ailes, 2009.

 

La revue Nouveaux délits :

http://larevuenouveauxdelits.hautetfort.com/

 

Présence à Francopolis :

http://www.francopolis.net/francosemailles2/Poemes-C.GarciaCanales-JanFev2022.html

 

L’artiste

 

Une image contenant art, Matériau naturel, sculpture sur bois

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©Cathy Garcia Canales, sculpture en bois, 2022 : photo reproduite de l’affiche de son exposition à Cahors (avril 2024) : https://www.blogdesbourians.fr/exposition-de-cathy-garcia-canales-a-cahors/

 

En guise de profession de foi :

« Pratiquant depuis toute jeune, pour ainsi dire depuis l’enfance, de façon très intuitive toutes sortes d’activités manuelles : peinture, collage, dessin, modelage…, en plus de l’écriture, c’est exactement à la façon de l’enfant que je continue à m’extasier en maniant matières, couleurs, idées et textures. C’est une passion et une impérieuse nécessité, et si œuvre il y a, elle est l’aboutissement d’un cheminement qui se suffit à lui-même. Ensuite vient le plaisir de partager, plus que celui d’exposer. Partager et recueillir avec toujours le même étonnement et toujours autant d’émotion, la réaction, la sensation de l’Autre : chaque réaction raconte quelque chose à propos de cette brève mais jamais anodine rencontre entre une création qui a jailli entre mes doigts et celle ou celui qui la regarde, la touche, la questionne.

Les matériossages [http://materiossagesartnaturel.hautetfort.com/] sont une expression concrète de mon profond amour de la nature, des années et des années de glanage au coup de cœur : une pierre, une racine, une branche, un coquillage, une graine, un morceau de verre poli qui m’appellent…  Trésors. Et puis il y a les bouts d’objets qui ne servent plus, tout ce que je ne me résous pas à jeter, matière encore à sublimer… Puis vient le travail d’assemblage et pour cela, je me laisse plonger dans un état baigné d’une sorte de magie primitive : ce sont les matériaux eux-mêmes qui me guident et à travers eux la nature surtout qui me les a généreusement confiés. C’est un travail très intuitif et je suis persuadée que chacune de ces créations se charge d’une énergie spécifique et je l’espère bénéfique. Parfois un apport plus manufacturé vient s’y rajouter donc comme une évidence de récupération et recyclage.

Dans ma pratique artistique, j’use autant que possible de matériaux et médiums non toxiques pour l’environnement, ce qui limite d’une certaine façon les possibilités mais la contrainte est aussi un matériau que j’aime utiliser, contourner, transcender. C’est un jeu. J’aime également expérimenter sans me mettre de barrières, sans jamais être (ou presque) sous la pression d’un résultat et encore moins la nécessité d’ « avoir un style ». Tout ce que je considère comme raté, devient matière première de futures créations, rien n’est jeté. C’est un besoin de cohérence avec une certaine éthique que j’applique par ailleurs dans ma vie quotidienne et c’est ce que j’aime transmettre aussi à travers mes ateliers. J’anime entre autres des ateliers réguliers « collage & écriture » pour adultes, j’adore aussi travailler avec les enfants et suis attirée par les projets et publics hors normes. »

gribouglyphesdecathygarcia | Ma petite échoppe à rêves

https://gribouglyphesdecathygarcia.wordpress.com/

 

Son site personnel : http://cathygarcia.hautetfort.com/.

Voir aussi : http://ledecompresseuratelierpictopoetiquedecathygarcia.hautetfort.com/

https://www.artmajeur.com/cathy-garcia-canales/en#presentation

 

 

 

 

Créaphonie : Cathy Garcia Canales

Francopolis, Hiver 2024

Recherche Dana Shishmanian

 

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Créé le 1er mars 2002