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ARCHIVES FRANCO-SEMAILLES

 

Automne 2025

 

Christian Boeswillwald – In memoriam.

 

« …sans être rien nous sommes Tout ! »

 

Un souvenir… et quelques poèmes inédits

 

Une image contenant chute, plein air, automne, feuillu

Le contenu généré par l’IA peut être incorrect.

Septembre et avec lui sa cohorte de souvenirs...

(Nathalie Lescop-Boeswillwald, sur sa page Facebook)

(*)

 

 

Comme une statue d'automne

Le retour à l'enfance est parfois

Un rire qui ensoleille l'âme

Lorsque la nuit s'en vient

Toute habillée d'étoiles

Et que la mer apprivoise le vent

Dans le silence qui survient

Après le jour et les larmes...

Des écumes soudaines

S'endimanchent de chagrins

Et l'amour nous réapprend à sourire...

Le souvenir s'installe au pied du quotidien

Comme une statue d'automne

Sur nos feuilles jaunies...

Nos inespoirs

Retentissent au creux de nos vies,

Horloges du temps arrêté

Sur les aiguilles du cœur,

Et seul un regard sur la pierre de lune éclaire

Ma main qui me dit le « Nous » que nous sommes à jamais...

 

 

Poème écrit à quatre mains (et deux cœurs…) extrait du recueil duettiste Les radeaux de lune de Christian Boeswillwald et Nathalie Lescop-Boeswillwald, 1999 (reproduit par Nathalie sur sa page Facebook, 3 sept. 2025).

 

 

 

Car tout n’est que beauté

Car tout n’est que beauté pour qui sait regarder

La douceur d’un oiseau dans un long ciel nomade

Dérivant lentement et qui vient s’attarder

Sur une miette d’eau rejoignant la cascade,

 

Et dans le bruit du vent et de la pluie qui goutte

Sur la peau de l’enfance au si près retrouvée

J’avance dans ma nuit en silence et je goûte

Chaque instant qui s’efface en le sachant rêvé,

 

Car tout n’est qu’élégance et lente majesté

Quand le temps s’en revient à la source futile

De l’âge qui s’étouffe à petits pas comptés

Dans la vieille mémoire où dort notre inutile…

 

Alors pour tout l’éclat d’un soleil qui décline

Au soir si délicieux d’une riche journée,

Il est cette heure lente arrêtée qui s’échine

À mettre de l’amour sur notre destinée…

 

17 mai 2024

 

 

Une image contenant chute d’eau, plein air, arbre, plante

Le contenu généré par l’IA peut être incorrect.

 

 

 

La vie s’évapore comme un parfum…

Il y a comme cela

Certains soirs

Des oiseaux bleus

Qui traînent par hasard

Sur des ghettos de brouillard

Engoncés dans nos rêves flous,

 

Quelques feux rallumés

Inutiles et splendides...

 

Et puis furtivement

L’envie d’être très loin

 

Pour retrouver ces magnifiques soleils

Où revivent les choses belles

De nos passés...

 

12 mai 2024

 

 

La mer comme le verbe

La mer comme le verbe

étend ses bras de lune

sur des draps de satin

aux couleurs de la nuit

dans un lit de hasard

traîne mon ennui

entre la Mort, la Vie,

allant de l’autre à l’une…

 

De ces papiers de l’âme

un parfum d’amertume

s’échappe doucement

en miettes de soleil,

petits grains du passé

tombant sur mon sommeil

en silences feutrés

comme une aube qui fume…

 

À l’horizon désert

d’infinis rendez-vous

la mer tient son secret,

le verbe son mystère,

dans cet encrier bleu

que la nuit solitaire

boit jusque dans vos yeux

quand les mots se font doux...

 

20 avril 2024

 

 

S’il vous faut retenir

S’il vous faut retenir

Un seul mot de moi

C’est un MERCI en majuscule

Pour vos messages de l’avril…

 

En ce onze du mois où vieillir

A vos douceurs de surcroît

Quand l’âge ne recule

Mais file, file, file…

 

N’est-il plus beau secret

Qu’écrire avec amour

Dans son bureau en solitaire

Ces quelques mots juste pour vous.

 

Alors aucun regret

De voir flétrir le jour

J’aurai fait mon temps sur la terre

En vous laissant nos rendez-vous…

 

Merci encore de m’avoir lu

De m’avoir dit tout votre amour,

Votre amitié ou juste rien

Mais chaque mot est comme un lien

 

Que le temps tisse sans retour

En nous laissant à l’inconnu,

Alors prenez grand soin de vous

Car sans être rien nous sommes Tout !

 

12 avril 2024

 

 

Poèmes et photo reproduits d’après la page Facebook de Christian Boeswillwald.

 

 

(*)

 

Une image contenant personne, Visage humain, arbre, noir et blanc

Le contenu généré par l’IA peut être incorrect.

Photo reproduite d’après la page Facebook de Nathalie Lescop-Boeswillwald

 

Poète, photographe, peintre, rédacteur technique de la revue littéraire et picturale Les Amis de Thalie depuis presque 30 ans, Christian Boeswillwald (11 avril 1950 - 20 juillet 2025) nous a honorés avec un consistant groupage de poèmes inédits et photos, à cette même rubrique, au numéro de novembre-décembre 2022.

En lui rendant cet hommage, nous citons Nathalie Lescop-Boeswillwald, qui porte désormais sur ses épaules, seule, la charge des nombreuses publications et projets qu’ils assumaient ensemble « en terre-poésie et humaine » : revue, anthologies, ouvrages collectifs, agendas et calendriers poétiques… Elle écrit :

« Comme me le disait Christian et plus particulièrement ces derniers mois : Souffrir c'est encore être en vie... tirer leçon de cette forte philosophie de vie et toujours se relever même si... Avec nos absents, présents en nous, la vie poursuit son chemin vaille que vaille. C'est souvent douloureux, difficile mais c'est aussi la seule vérité à laquelle nous devons nous raccrocher... Merci à tous pour vos messages, vos appels qui me réchauffent le cœur. » (sa page Facebook, 13 août 2025).

Voir aussi, dans ce même numéro (à la rubrique Annonces / Revues), les notes de lecture aux deux derniers numéros de la revue Les Amis de Thalie.

 

 

 

Christian Boeswillwald

Francosemailles, Automne 2025

Recherche Dana Shishmanian

 

 

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