Captive
La
nuit
Est
captive
Entre
les griffes dominatrices et tyranniques de la ville
La ville d’horreur
La ville horrible ;
La
nuit
Sa poitrine accablante
de blessures
Brûle des ardeurs de la fièvre
Ses haleines sont longues et lourdes
Son corps voilé, noir et doux
Est couvert
de sueur ;
La nuit
Ses plaintes sont lasses et dans les douleurs
Ses yeux éteints et pleins
de regrets
Envers l’humain
Cherchent pendant des jours, des mois
Un regard sans masque et bénin
Pour trouver une trouée de liberté, de lueur ;
Mais les hommes matois
Sont complices de la ville d’effroi
Les hommes haineux et aux aguets
Leurs yeux fermés, leurs oreilles sourdes
Se
promènent un gros bâton d’oppression et de joug à la main
Dans
les rues, sur les toits
À
l’entour de la nuit
Tout
comme ses geôliers
Ivres
de chaleur et de volupté
Sans
supporter la misère et l’ennui.
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