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Archives : Vue de Francophonie

Novembre-décembre 2022

 

 

Jeanne Gerval ARouff :

 

50 ans d’activité artistique et littéraire : L’hommage d’un jubilé.

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La parole de Jeanne : Suis TA route !

Suivi de : Apologie du haïku

Et de : Pourquoi ce livre

 

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La page que lui a dédiée Le Mauricien du 13 octobre 2022 (photo communiquée par JGA)

Le texte de Robert Furlong est reproduit ci-dessous, avec l’aimable autorisation de l’auteur.

 

(*)

 

 

L’hommage d’un jubilé

 

Jeanne Gerval ARouff a débuté sa carrière artistique par une première exposition personnelle de peinture en 1972. À 86 ans, elle fête cette année un demi-siècle d’activité artistique et littéraire ininterrompue (voir son Parcours professionnel, dans notre Bibliothèque Francopolis).

 

Voilà comment la présente l’éditeur et l’écrivain Robert Furlong, ancien président de la Fondation Malcolm de Chazal, président du Centre Culturel d’Expression Française de Curepipe (Maurice) :

« Artiste pluridisciplinaire, Jeanne Gerval ARouff n’a jamais cessé tout au long de sa carrière artistique de s’intéresser aux multiples formes d’expression et à tout ce qui peut, par interaction entre elles, rendre plus éclatant le message poétique. Son recueil lancé le 23 septembre 2022 et intitulé Dans les interstices marque ce jubilé artistique puisque couronnant 50 années de recherche et progression constantes ainsi que de créativité permanente.

Son palmarès est éloquent : 20 expositions pluridisciplinaires en solo alliant peinture, sculpture, photos, écriture, assemblages, installations, etc. dont une à La Réunion ; 70 participations à des expositions collectives à Maurice, Paris, Marseille, Cagnes-sur-Mer, Seychelles, Afrique du Sud, Chine, Égypte, entre autres avec une fidélité particulière à toutes les éditions du Salon de Mai du Mahatma Gandhi Institute ; 2 monuments commémoratifs publics rendant hommage à l’esclave inconnu (à Port-Louis et Saint-Denis)…

S’agissant d’écriture, il y a, d’une part, ses prestations journalistiques : une rubrique ‘Quotidien Femmes’ dans l’hebdomadaire 5 Plus de 1993 à 1996, près d’un millier de chroniques dans l’Express sur l’évolution de l’art à Maurice de 1996 à 2004 et, d’autre part, ses écrits littéraires ; nouvelles, poèmes et contes publiés en recueils ou en revues, entre autres les contributions régulières à la Collection Maurice. Dépositaire de plusieurs manuscrits de Malcolm de Chazal dont elle a facilité l’édition (notamment Autobiographie spirituelle publiée chez L’Harmattan en 2008), elle lui a consacré un volume d’hommage intitulé Pour Malcolm, essentiel monolithe qui sort incessamment.

À partir de 2013, cette recherche incessante d’excellence dans la communication artistique et littéraire s’est poursuivie en ligne dès 2013 par le biais de la revue Francopolis sur www.francopolis.net où elle a, entre autres, rendu hommage à Edouard Maunick. » (Le Mauricien, 13 octobre 2022).

 

***

 

À Francopolis, nous avons en effet eu l’honneur d’accueillir Jeanne Gerval ARouff, par sa plume de poète, d’écrivaine et de critique d’art, comme aussi par la reproduction de ses œuvres, de nombreuses fois depuis 2013, dans nos différentes rubriques (Créaphonie, Vue de Francophonie, Une vie, un poète).

J’ai en particulier eu le privilège de l’accompagner dans le confectionnement de quelques-uns de ses livres récents (Éloge de l’émerveillement, sorti en mars 2021, mis en ligne dans notre Bibliothèque Francopolis, En confinement, paru en septembre 2021, présenté au numéro de septembre-octobre 2021, et enfin, Pour Malcolm de Chazal, l’essentiel monolithe, édité en juin 2022 : voir les présentations de l’ouvrage au précédent numéro).

À ces livres autoédités en France, s’ajoute Dans les interstices. Révélations poétiques, publié aux Éditions du Totem (Floréal, Maurice), et lancé le 23 septembre, au Centre Culturel d'Expression Française de Curepipeavec une présentation de Robert Furlonget avec la participation de M. Eddy Boissézon, Vice-Président de la République de Maurice.

Preuve, s’il en faut, que sa créativité non seulement ne diminue pas avec l’âge mais s’enrichit et s’épanouit chaque année encore plus.

 

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Page consacrée au lancement de Dans les interstices, dans L’Express du 23 septembre 2022.

 

La pluridisciplinarité qu’elle revendique comme approche dans toute sa création s’associe à une diversité extrême des matériaux qu’elle utilise dans ses œuvres plastiques – bois, métaux et alliages, papier, carton, tissus, éponges et coquillages, pierre brute, basalte, corail et sable, verre et cristal, photographies traitées ou non, objets du quotidien, objets de culte, légumes et fruits, noyaux, feuilles, fleurs, plantes, … Du durable à l’éphémère, tout est vu et fait vivre ici et maintenant, par l’œil émerveillé de l’artiste.

 

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Quelques-uns des livres récents de Jeanne Gerval ARouff, dont les couvertures représentent certaines de ses œuvres en différentes matières (cristal, verre, écume, bois, basalte).

 

Ainsi, elle était présente, en mai 2022 – comme tous les ans depuis 1981 – au Salon de mai, exposition annuelle d’art mauricien contemporain (39ème édition), avec un assemblage d’écumes et de coraux, évoquant des visages inconnus…

 

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Jeanne Gerval ARouff, Visages d’écumes – 2022, dans le catalogue du 39ème Salon de mai, Maurice, 2022.

 

Elle a participé aussi, en septembre 2022, à l’exposition Art Conclave 2022 organisée par Indira Gandhi Centre for Indian Culture (Port Louis, Maurice), avec une œuvre évoquant les éternelles roues de la vie (les chakras peut-être), œuvre retenue pour figurer dans l’exposition permanente du Centre.

 

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Jeanne Gerval ARouff, Symbiotic Wheels, dans le catalogue de l’exposition Art Conclave 2022 (IGCIC).

 

Cette diversité des matières plastiques correspond aussi, d’autre part, au large éventail de genres littéraires qu’elle pratique dans son écriture : poésie (poème épique, hymne, prière, haïkus, …), prose (conte symbolique ou fantastique, récit autobiographique, nouvelle, …), journalisme (sur tous les thèmes de société de son temps), critique d’art (près d’un millier sur un parcours de plusieurs décennies). Pourtant, à aucun moment cette large palette n’apparait comme une collection de genres et de styles mais plutôt comme une perpétuelle glissade de l’un à l’autre, voire une superposition décalée comme dans un palimpseste, tant son écriture se caractérise par « une déconstruction des genres », comme l’autrice le dit elle-même. Elle invoque d’ailleurs la remarque faite dans ce sens par le Professeur Jean Louis Joubert, au Colloque International « L’Océan Indien et les littératures de langue française », tenu par l’Université de Maurice en juillet 1997, qui s’exprimait ainsi sur son écriture : « elle bouscule les genres, toutes les formes de la poésie. Elle s’enrichit d’une pluralité de moyens de communications. » (Dans les interstices, p. 103).

Mais déjà, chaque livre d’elle est un objet complexe qui conjure ensemble peinture, sculpture, photographie, poésie, récit initiatique, enseignement spirituel, transmission, exhortation à vivre pleinement le moment présent, à s’épanouir dans l’émerveillement, appel « à la terre intégrale où tous les arts ne sont qu’un » (Dans les interstices, p. 107).

Jeanne nous apparaît ainsi comme une artiste totale, tout moyen d’expression étant pour elle plus qu’un mode de création : c’est un mode de vie, en communion immédiate avec l’Univers qui lui fournit, toujours et partout, les témoins sensibles de la présence ininterrompue de l’esprit. C’est ainsi que dans un bout de pierre ou un morceau de bois, sans même qu’elle sente forcément le besoin de le façonner, elle perçoit de véritables épiphanies, et peut découvrir quelque visage caché de l’Homme universel… Cette conception génuine de l’art et de la vie, qu’elle s’est forgée depuis sa jeunesse jusqu’à aujourd’hui, à travers des initiations successives dans différentes pratiques spirituelles (qui vont de la mystique chrétienne au bouddhisme zen, et dont elle évoque quelques-unes en détail, notamment dans la section Vivre au présent : l’état allumé de son livre Dans les interstices), s’exprime avec de plus en plus de prégnance et de conviction, tel un don qu’elle nous fait.

J’aimerais lui donner la parole, en reproduisant ci-dessous quelques brefs passages de ses textes récents.

 

Dana Shishmanian

 

 

Suis TA route !

 

« La LIBERTÉ est le pouvoir de rejeter TOUT ce qui empêche l’épanouissement. » Telle est LA leçon de mon Jubilé d’artiste : 1972-2022.

Au diable coups bas ! Que coule reconnaissance à LA VIE ! « Quand un homme a peur, la colère n’est pas loin ! » dit le philosophe. Au diable – de même – la colère ! Suis TA route !

Elle est UNIQUE. À chacun la sienne ! Qu’elle plaise – OU PAS !

Ton ‘devoir sacré est d’accomplir ce pour quoi tu as été créée ! Tu en as ‘le moyen’. Trouve-le !

Laisse passer la caravane ! Consciente des ‘aboiements.’ Qu’ils ne t’assourdissent pas ! Qu’ils ne te rognent pas les ailes ! Aussi ‘petite’ ton œuvre – reconnue ou pas : l’ACCOMPLIR est ‘ton DEVOIR SACRÉ !

Trouver « LE » moyen :

Chaque ‘petite feuille’ compte !

SOIS PATIENTE ! Écris TA feuille.

Laisse s’épanouir l’ARBRE !

Il grandira à ‘son rythme’.

Avant tout : SOIS PRÉSENTE !

Dans la moindre fibre de ton ÊTRE. CONSCIENTE de la moindre pensée qui te traverse. TU N’ES PAS CETTE PENSÉE. Elle ne peut ‘rien’ contre toi. TU ES.

Qu’on te rogne les ailes, les mains, les pieds… Qu’on te ligote ou te bâillonne… TROUVE TON SENTIER ! VIVANTE !

 

(dans Le Mauricien du 13 octobre 2022, cf. page reproduite ci-dessus) 

 

 

***

 

Apologie du haïku

 

(extraits des notes de l’autrice à ses « 90 Haïku… de Floréal »,

représentant la 3ème section de son livre Dans les interstices, éditions du Totem, 2022)

 

1972… DES CAPTURES D’ÉPIPHANIES EN NOIR ET BLANC

Ce genre littéraire japonais, le haïku, imposé à la fin du XVIIe siècle, je ne l’aurai pas toujours pratiqué. Court poème – calligraphié en japonais sur une seule ligne verticale composé dans sa forme classique en Occident de trois vers de dix-sept syllabes, au rythme de 5-7-5, et écrit principalement sur trois lignes.

Éprise suis-je, toutefois, de son expression du merveilleux de l’ordinaire, dans la simplicité et la concision extrêmes – la quintessence même - d’images et de sensations vives ; et davantage par la révélation de l’éternel au long de l’éphémère. L’immuable et le fugitif dans le même souffle.  ‘Poème-vie’, et non de mots. La ‘capture de l’instant présent’ - spécificité du haïku – est, d’autant plus, en parfaite cohérence avec ma philosophie de vie. (…)

L’esprit du bouddhisme zen est à l’origine même du haïku – dès le XVIe siècle, en vérité.  Grâce aux moines.

(p. 102)

 

1980… UN SOIR DE PLEINE LUNE : LE HAÏKU - LE KOAN DU ZEN

Sous l’emprise de la Nature, je reviens, aimantée, à la montagne du Pouce par nuit de pleine lune. Tels ces moines japonais, en quête d’un Maître dans la nature, sinon de la Nature comme maître. Capture et haïku cliqueront ensemble, dans l’expérience – à 800 mètres d’altitude :

Le Pouce par pleine lune –

pèlerin vide en montée

le temps à l’arrêt     (22 novembre 1980)

Capture nommée Koan. Triple sollicitude de l’Univers.  Le koan du Zen, dont la fonction est destinée à faire sauter tout concept chez le destinataire. Ainsi parle mon Guide spirituel des années 1970 : « Le rôle du koan c’est justement de couper les liens que nous faisons dans notre tête, ces liens qui créent un ego… en l'air quand on trace des formes dans la nuit avec le bout d'une sandale allumée… »

(p. 104)

 

D’UNE PHILOSOPHIE DE VIE À LA MÉDITATION EN CONTINU : VIVRE ET ÉCRIRE EN UN

Dès lors, écriture poétique et philosophie de vie dans l’instant suivront le même souffle - en pratique régulière - quelle que soit la couleur de l’heure. 

Venu à moi un soir de pleine lune, ce genre sera manière continue, dans l’immédiateté d’une sensation vécue, instantané arraché au temps, en guise de ‘parole juste’. Vivre et écrire en un : méditation en continu. Ascèse quotidienne, de pas en pas, les cinq sens ouverts, être prête à accueillir l’Illimité, l’Énergie par excellence, l’Éternel.

(p. 109)

 

ÉCHAPPER À LA DUALITÉ, À LA CONFUSION QUI SÉPARE DE LA RÉALITÉ – L’APPRENTISSAGE

Du haïku japonais, par le biais de la traduction de grands maîtres en langue française – me frappe davantage la puissance de son verbe poétique à saisir la vérité de l'instant dans toute sa vibration. Atomes d’Éveil.  Seul l’instant est vie. Il vibre. Libère. Annihile la peur qu’engendre le temps. Être dans l’expérience sauve de la dualité ; rétablit l’unité. Préserve de la confusion qui sépare de la réalité. Une condition primordiale pour développer l’esprit d’Éveil, essentiel au haïku:

  Aucun détail n’est futile 

  à l’enfant en soi

- émerveillé de ‘l’habituel ordinaire - le cœur en liesse de l’ivresse de vivre. Cadeau reçu par chacun à la naissance : le don de l’émerveillement. Une porte vers l’Éveil. Vision parfois fugitive, mais à notre portée - à tout moment : Trace 2018 : Éloge de l’émerveillement - en 9 pas : versets 20-21.

Chaque atome d’éveil

entretient l’état de ravissement,

le sentiment de gratitude.

Le cœur s’ouvre

Comment maîtriser ce genre poétique ? Quel apprentissage apprivoiser ? Alors que Bashô, poète- fondateur du genre, qui a fondé sa propre école et transmis de cette technique d’écriture ce qu’il a appris dans un monastère zen, prévient par ailleurs :

« En matière de haïkaï, il est des choses qui ne se peuvent enseigner. Il faut les pénétrer par soi-même. » Ou encore : « Les formes sont faites pour que l'on s'en écarte. Et pour s'en écarter, il n'est point de recette toute faite. » (d’après Le haïku : le temps d’un instant – Dominique Chipot.)

Demeure un sine qua non :

S’en tenir à l’expérience de vie –

à ce qui est à saisir dans l'expérience de l'Unité.

Se fier aux sens pour percevoir le réel –

au-delà de l'intellect.

Se plier à une triple règle :

(a) la vigilance aux aguets, s’ouvrir au monde environnant - en contact continu avec la réalité ;   

(b) dans l’instant, saisir et transcrire l’essentiel en poésie - le plus simplement possible – l’extraordinaire de l’ordinaire éphémère ;         

(c) saisir l’émotion vécue grâce aux cinq sens – ouverts en permanence.

Entreprise exigeante. Au point où certains lecteurs de haïku n’y décèlent pas toujours la profondeur chez les plus grands maîtres japonais. Des intellectuels – faute de connaissance de l’esprit du Zen - n’y auront-ils pas trouvé que des jeux de mots - de surcroît sans grand intérêt ?

Me plier pour un temps, à cette forme classique, misant sur la difficulté pour engendrer une certaine créativité, privilégier, cependant – quel que soit le moment – l’instant à la forme. Plutôt émouvoir plus que d’être toujours fidèle à la métrique. Tout en demeurant greffée sur le cosmos – le contenu de mes tercets ne répond pas toujours au traditionnel. La porte ouverte à ‘la liste de commissions’ ; à la forme dite « libre » ; ou encore « avant-gardiste ».

(pp. 110-111)

 

FRUITS D’UN PETIT JARDIN BIENVENU - FACE À L’INATTENDU, S’OUVRIR À LA VIE

Regagnant le salon, un trèfle me saisit : jeu d’ombre et de lumière. ‘Herbe sauvage’ pour certains - elle file aux côtés d’une plante d’appartement très prisée, communément appelée « oreille d’éléphant ». À une heure des plus déstabilisantes, ‘l’instant’ déclenche l’allégresse. Clin d’œil de la Nature, ce trèfle se fait symbole de la relation d’Amour entre les trois Personnes de La Sainte Trinité : le Père, le Fils, et le St. Esprit, selon ma croyance de chrétienne.

35. L’ombre du trèfle –

cœurs unis au ras du sol

l’un en trois 

Le clavier demeuré fidèle à la poursuite de ma partition-participation à la Création, je note ce moment haïku. ‘Atome privilégié’, cultivant l’émerveillement de l’instant ; l’accueil du monde ; l’acceptation de ce que je ne peux changer. Et, par rapport à mon lieu de vie : La vie m’y a placée - Utiliser tous les éléments de mon existence pour y trouver - par toutes saisons - ma joie de vivre. La règle :

me vider de moi-même –

ouverte à la vie.

(p. 113)

 

DU CHARME DE LA VIE ORDINAIRE : CONNAISSANCE - JOIE - S’OUVRIR À LA VÉRITÉ

Les jours enfermés – sens en éveil, envers et contre chutes et rechutes – amènent à apprécier davantage le charme de ‘la vie ordinaire’. Parfois exprimée telle quelle. Comme le suggère Shiki, un des grands maîtres du haïku. Qui forgea le mot à la dernière décennie du XIXe siècle. (…)

Habité de sa vie propre, aucun objet n’est trivial.

Dans l’expérience, aucune vérité inutile.

 (pp. 114-115)

 

Élargir la capacité à être avec ce qui arrive ; que ça plaise ou pas.

Les instants se suivent – à chacun sa vérité – l’accepter telle quelle. 

 « C’est ainsi, » dirait le Maître zen.

 

Faut-il livrer ces lignes révélant une expérience autobiographique - qui relève du plus profond de l’intime ? 

Le haïku, dès l’origine, se partage.

(p. 116)

 

© Jeanne Gerval ARouff

 

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Dans la maison-atelier de Jeanne Gerval ARouff… (Floréal, Maurice)

 

***  

 

Pourquoi ce livre ?

(Mot de présentation de la part de l’autrice, lors du lancement de son livre

Pour Malcolm de Chazal, l’essentiel monolithe,

dans le cadre de la 3ème édition de la Soirée Malcolm de Chazal organisée par la Fondation Malcolm de Chazal en collaboration avec le Ministère des Arts et du Patrimoine Culturel, le 16 novembre 2022, pour commémorer le 120e anniversaire de naissance de Malcolm de Chazal)

 

Pour que nos arrière-petits-enfants s’en souviennent… ou le sachent.

Ce « Mage-mutant » de notre île-point.

Pour célébrer les 120 ans de Malcolm de Chazal !

Né en 1902 à Vacoas – île Maurice – le peintre-poète-philosophe Malcolm de Chazal aurait eu aujourd’hui 120 ans.

Il se savait acteur d’une mission.

Qu’il se devait d’accomplir dans son « île-fée » – île-point soit-elle.

Et, revenu de ses études à Bryn Athin aux États-Unis, il ne la quitta plus jamais. Sa terre.

Qu’elle soit à 1000 lieues, cette « île-point », des méridiennes européennes.

Sa terre, il y tenait : UN avec – au confluent des cultures de l’Orient et de l’Occident.

Mal à l’aise dans la société bourgeoise de l’île d’alors, celui qui écrit : « Je suis l’homme né pour lier l’homme, l’univers et Dieu », vivra à jamais dans la lumière îlienne mauricienne, son « île-magique », 20o57o Sud, dans l’océan Indien.

Sa peinture – à nulle autre pareille – surgit d’un fond noir – signifiant la nuit de l’Inconscient.

La source de toutes les couleurs, selon lui.

Par ailleurs, il se dit « peindre comme les enfants ».

La peinture de Malcolm de Chazal – au cachet unique – en tant que peinture moderne mauricienne, est – toutefois – un art ouvert à l’universel.

 

©Jeanne Gerval ARouff

 

 

 

(*)

Quelques autres échos de la parution des livres récents de Jeanne Gerval Arouff, lors du jubilé de ses 50 ans d’activité :

 

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Jeanne Gerval Arouff et ses interstices poétiques

Elle s’interroge, elle contemple, elle vit aussi. Et c'est une leçon de vie que l'on découvre avec Dans les interstices - Révélations poétiques de Jeanne Gerval ARouff, une incontournable de la presse mauricienne (elle a bossé à 5Pus Magazine et l'Express, et a beaucoup écrit sur l’art), doublée d'une artiste complète (littérature, poésie, mais aussi arts plastiques depuis 1972).

L'artiste de 86 ans nous convie ici à un voyage pour mieux comprendre comment elle perçoit l'existence et nous demande de prendre le temps de vivre et de garder le sens de l'émerveillement. « Enchanter à nouveau ses heures est plus que jamais une exigence ; pour soi, pris dans la course effrénée de l'homme contemporain, dans une société d’immédiateté, aux activités frénétiques, à l’ère de "l’ultratechnologisation" de la personne. Exigence aussi pour ta Planète - aux dérèglements majeurs - essoufflée du comportement du terrien ; allant jusqu’à mettre en danger la survie de bien des peuples. Conséquences de dégâts irréversibles causés à l’environnement… (…) Ralentir.  Prendre le temps. Et partager - dans le temps - par le biais de l’art - lieu de mission privilégié - par l'esthétique du passage du temps - des atomes d’émerveillement, empreints de pas du pèlerin dans le vent. »

Et nous voici partis avec ces réflexions poétiques sur plusieurs objets qu'elle a collectionnés au fil de sa vie… Un bout de bois, un cristal… Tout ceci la pousse à s'interroger sur notre condition et bien plus, à évoquer le temps qui passe et notre place dans le monde autour de nous. S'ensuivent aussi des haïkus, ces petits poèmes japonais où elle évoque la contemplation et la nature. Et toujours, l'émerveillement.

Le tout s’achève avec le parcours extrêmement riche de l'auteure et une postface de la part de Robert Furlong, où il dit, entre autres, que « l'œuvre de Jeanne Gerval ARouff recèle des clés essentielles ouvrent les portes d'une spiritualité pure, établissant un entrain liant notre univers au cosmos. Les étapes de ce voyage auquel elle nous invite sont dans ces totems qui jalonnent son œuvre et qui nous basculent du profane au sacré ».

Une œuvre riche venant d'une artiste à l'œuvre conséquente. À découvrir !

Disponible dans les grandes librairies de l’Île.

SC

 

Chronique à Dans les interstices par SC (Stéphan Chinnapen), dans 5 Plus Magazine, 23 octobre 2022.

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Jeanne Gerval ARouff signant des exemplaires de son livre Pour Malcolm, l’essentiel monolithe, lors d’un filmage TV à son domicile.

 

(à droite) Livres de et sur Malcolm, dans sa bibliothèque : montage pour un filmage TV à son domicile.

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Photo du 6 novembre 2022

 

 

Jeanne Gerval ARouff

Vue de Francophonie, Novembre-décembre 2022

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