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Notre librairie compte plus de 150 auteurs. Nous vous invitons à venir la visiter. Vous y trouverez des poètes, des nouvellistes et romanciers, des auteurs de pièces de théatre, hommes et femmes, connus et inconnus, venus des cinq continents. Vous pouvez, vous aussi, en faire partie en nous proposant un texte. Dans notre Salon de lecture,
honneur ce mois-ci à Thomas Vinau.
Sans parenthèses Les mots sont comme ces oiseaux qui apparaissent et disparaissent aux mains du magicien. Chaque page qu'on écrit est un miroir brisé où chacun se reflète. C'est dans l'ensemble qu'apparaît un visage qui n'est jamais le même. Des mots toquent pour entrer avec leurs petits points, leurs pattes en minuscules, une paire de voyelles sur les yeux, un trousseau d'apostrophes comme des clefs de fa, des consonnes en collier au cou d'un paragraphe, des esperluettes en espadrilles. Une parenthèse à l'envers leur sert de hamac. Les grands mots font le pied de grue au bord d'une rature. Les plus petits s'accrochent aux lettres majuscules. Les mots orphelins, sans parenté, sans parenthèse, Francopolis les accueille. Ils courent sur la page et se font un sang d'encre. Ils avancent avec un sac d'images, à la petite cuillère dans le marc de café, à la louche dans la soupe, à pas de touche dans l'écran, à pas d'os dans la niche des chiens, à pas d'homme dans la maison du cœur. Ils jouent en culotte courte dans un parc à voyelles. Ils se perdent parfois dans les couloirs d'un livre. Ils font des rondes. Ils font des fautes. Ils font des phrases dans le fossé des alphabets. Ils font des ronds dans l'eau et sauter les verrous. Ils s'inventent un chemin dans la neige, un ciel sur la terre. Ils ajoutent un barreau à l'escalier du cœur. Ils réchauffent leurs mains aux voyelles brûlantes. Ils accolent affamés les lettres de la faim aux syllabes du pain.
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Voici les mots des auteurs sélectionnés pour novembre et quelques commentaires du comité de sélection : Arnaud Delcorte : blue, assez !, rebelle, partir, lumière
Nous avons pris les chemins
Juliette : J'aime ! Un rythme, une vibration qui vient nous
chercher, qui appelle loin en
nous… On marche, on fait corps avec… Une vraie originalité dans la
façon de dire, de ressentir… Ca pulse !
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Armand Dupuis : Mots jumeaux
n'interrogeons-
Juliette : J'aime cette forme de poésie simple et brève, où les
images viennent
questionner nos ombres…
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Archibald Michiels : sans titre, la clef II, un galet Chacun est unique et pourtant est à lui seul ce que sont tous les autres : une forme reposée, définitive, qui s'offre au flux puisque aussi bien il ne pourra qu'indéfiniment la réaffirmer.
Cécile : Maitrise de l'écriture. ***
Lucie Petit : Je pourrais te conter, Lumière d'hiver, Tricot de mots
une feuille
Juliette : Il y a une douceur que l'on veut prendre en soi, ou juste
regarder, ne pas briser.
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Umar Timol : Poème, Que faites-vous monsieur?
mourir et pourtant vivre
mourir
Juliette : Il y a une pensée mise en souffle ! Et cette colère
contenue qui fuse…
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Aziz Zaômoune : Guignol
J'écoute résigné
Teri : L'impression d'une poésie qui ne fait que se laisser porter.
Une poésie au gré… ***
Au salon de lecture, une agréable découverte : Thomas Vinau.
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Créé le 1 mars 2002