Née
le 21 Janvier 1941 au Havre, Michèle ZWEGERS est marquée par une blessure
originelle qui ne cicatrisera jamais. Elle est rejetée par sa mère et
ignorée par son père (cf. sa nouvelle « l’Etoile brisée » publiée dans notre numéro de mars-avril 2020).
Elle
fréquente le lycée de jeunes filles, après le BEPC, elle passe deux années
aux Beaux-Arts au Havre puis entre dans la vie active, où elle enchaine les
petits boulots.
En
1961, elle rencontre Pierre Lecordier, qu’elle épouse en 1964, et de cette
union naîtra une fille en 1967.
L’écriture
apparaît dans sa vie après une dépression et l’aide à remonter la pente.
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Son premier poème paraît en 1979 dans les « Cahiers Poétiques de Normandie. »
Puis
elle est publiée dans diverses revues dont « Vagabondages & Poésies »
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1985 – Le
Temps des Cyclamens, son premier recueil paraît aux Éditions du Pavé (Caen)
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1987 - L’Issue, second recueil politique
Puis
elle se passionne pour le bridge et passe un diplôme de Monitorat et ouvre
sa propre école.
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2009 - Juin & Octobre, décès de sa mère et
d’un de ses frères, dont elle était proche, elle revient à l’écriture après
22 ans de silence
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2016 - D’écorce
& d’Écume, publié par les Éditions
Accents Poétiques
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2017 – Les
Galets bleus
Ses influences
Michèle
Zwegers ne pense pas avoir été influencée par ses lectures. Elle écrivait
avant de découvrir la poésie.
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La poésie était une thérapie qui l’aidait à se hisser hors d’un gouffre, les
images arrivaient avec une facilité déconcertante. Alors elle a acheté un
« petit traité de versification »,
a appris la musique poétique et a lu encore et encore
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La lecture de Rimbaud lui a fait voir la poésie sous un autre angle. Elle
n’aime pas les grandes envolées lyriques.
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La mer symbolisée par l’écume est une source
d’inspiration, car elle habite en face depuis 40 ans, les vagues sont
devenues ses confidentes, ses sœurs.
L’écriture
c’est une quête, souligne Michèle Zwegers, pour elle : « la poésie ce n’est que de l’émotion, il
faut rester dans l’émotion ».
Ses
textes sont souvent le fruit de « flashs
politiques ». Elle opte résolument pour des textes courts. « Tout ce qui est court ça plaît »
« L’écriture serait une lueur qui donnerait
un sens à mes souffrances ». Pour cette souffrance originelle, celle de sa
propre naissance, l’écriture est un exutoire sans lequel elle
étoufferait : un monde réparateur. Pour elle la poésie reste le
dernier pont entre l’ombre et la lumière.
« Il faut bien que j’invente »
« Les terrasses du ciel »
« Pour m’asseoir à la table des anges »
« J’ai enfin trouvé le chemin de
l’acceptation et de la sérénité » écrit-elle en 2016.
Aujourd’hui
elle dépose volontiers des textes sur son mur Facebook, et constate qu’ils
sont lus par des milliers d’internautes, « Un peu de moi / Au cœur des arbres / Au cœur des ombres / Au
cœur des pierres / Je suis partout / Et nulle part / Emportée par les eaux
/ D’un fleuve qui m’emmène / Je ne sais où ».
Éliette Vialle
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