Le Salon de lecture

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MAGGY DE COSTER

Poèmes inédits pour Francopolis


Joseph Cornell, Objet sans titre, 1944 (détail, photo : Dana Shishmanian,
au Musée des beaux arts de Lyon)


Mauvaise saison

Miroir grossissant
Sur la table de marbre
Dans le vestibule

Maigre moisson d’octobre
Que celle du vigneron
Vaincu par la mauvaise saison

Résonne le tocsin de la morosité
Dans les campagnes
Où s’enflamment les pinèdes

Tourbillon de poussière
Moisson en péril
Vendanges tardives

A la martingale du village
Persévère le paysan
En quête de la chance

Rien de tel que le sourire
D’un enfant au passage
Pour égayer les cœurs


Dans le miroir de l’aube

Dans le miroir de l’aube
Se lisent mille promesses non écrites
Destinées à être bues
Comme une potion  soporifique
Et je frissonne au vent de l’absurde
Qui décoiffe mes idées d’avant-garde
Logées dans la  doublure de mon être
A l’instant où la flamme invisible
Luit dans l’anfractuosité de l’univers
En dé-construction continue



Les murs de la ville

Les murs de la ville
De plaintes traversés
Confusion totale

Avalanches de maux
Qui font flageoler
Le courage du vigile

Véritable statue de sel
En attente de transformation
Dans l’épiphanie des jours
Les murs de la ville

Les murs de la ville
De plaintes traversés
Confusion totale

Avalanches de maux
Qui font flageoler
Le courage du vigile

Véritable statue de sel
En attente de transformation
Dans l’épiphanie des jours

Rêve en ré majeur
Du noctambule
En sursis d’amour

Réalité qui s’impose
Comme une main puissante
Prête à flageller sans merci


Joseph Cornell, Objet sans titre, 1936 (détail, photo : Dana Shishmanian,
au Musée des beaux arts de Lyon)



Aux Naufragés de Lampedusa

A ne plus vouloir flirter avec la misère
A prix fort et en surnombre
Ils ont osé l’odyssée
Dans l’embarcation de non-retour
Pris dans le maelstrom
Ils ont fini par boire la mer
Jusqu’à rendre l’âme par centaines
Encore une tranche d’horreur à rajouter
Sur un palimpseste déjà surchargé



Aux femmes torturées de la République démocratique du Congo

Femmes du bout du monde
Femmes d’un autre continent
Femmes oubliées, humiliées
Femmes au sort ignoré des puissances silencieuses
Femmes sans voix et sans défense
Cherchant leur voie dans la brousse périlleuse
Femmes gestantes, pourchassées, violées, torturées
Et laissées-pour-mortes
Femmes aux enfants sacrifiés, martyrisés
Femmes  frappées par l’ignominie
Des infra-hommes armés sans foi ni loi
Qui viendra à votre rescousse ?




 
Qu’importe…

Qu’importe les blessures infligées à la nature
Qu’importe la fonte inexorable des glaciers
Qu’importe l’extinction des espèces animales protégées
Qu’importe la valse des métaux lourds dans la chaîne agro-alimentaire
Qu’importe les redoutables dégâts du CO2 dans les poumons de nos enfants
Qu’importe le déferlement de la pollution à l’échelle internationale
Qu’importe la disparition inéluctable des villes littorales
Qu’importe l’augmentation de la concentration des gaz « industriels » à effet de serre
Qu’importe la mise à mort des espaces verts
Qu’importe la mise aux enchères de la planète
Pourvu que  rien ne menace le règne des capitaux et des multinationales
Oh la bonne nouvelle ! qu’on se le dise !


MANDELA

Mandela, ton nom est synonyme de justice
Annoncée pour tes frères
Noirs trop longtemps maintenus sous le joug
De l’insoutenable régime de l’apartheid
Erigé par une injuste minorité
Laminant ses semblables considérés comme des êtres inférieurs
Adieu Mandela, cher grand acteur de la réconciliation nationale !


Arc en ciel sur Paris, le 7 janvier 2014 (photo : Dana Shishmanian)


Le poète s’en est allé
A notre ami poète Jean Métellus

Le poète s’en est allé
Dans le murmure des heures calmes
Et la trame du deuil
Se dessine dans nos cœurs
Captifs du vide de l’instant

Le poète s’en est allé
Dans la sérénité des heures d’hiver
Et nous rêvons de silence
Pour l’éclosion des idées nouvelles
Que le temps transformera en espérance

Le poète s’en est allé
Dans le brouillard de janvier
Nous laissant esseulés
Mais dans le marbre du présent
Demeureront gravés
D’indicibles souvenirs
De son illustre passage sur terre

Le poète s’est éteint
Comme la flamme d’une bougie
Avec l’agrément du temps
Et nous, poètes de tribord et de bâbord,
Nous sommes là pour l’accompagner
Jusqu’au vaisseau de non-retour et
Au gré du vent d’Orient
Il parviendra aux portes de l’Eternité
Où les anges l’attendront « au pipirite chantant »


Journaliste de formation, DEA de Sociologie du droit et Relations Sociales, poète, écrivain, Maggy De Coster cultive plusieurs genres littéraires : poésie, roman, nouvelles, contes, essai dont 3 sur la presse.

Elle a publié une dizaine de recueils de poèmes en français et en espagnol, deux recueils de nouvelles, un roman, Le chant de Soledad aux Editions du Cygne  (Médaille d’Argent de L’académie Internationale de Lutèce). Nombreuses parutions en anthologies, en France, en Amérique latine et autres pays.


Elle a obtenu plusieurs prix de poésie en France et à l’étranger dont le Premier Prix de L’Académie Internationale IL Convivio, en Sicile (Italie).
Depuis 2000, elle est la présidente-fondatrice de la revue littéraire Le Manoir des Poètes. Elle représente régulièrement la France en Amérique latine à des rencontres littéraires en tant que conférencière, poète et journaliste et a traduit plusieurs poètes latino-américains dans le cadre universitaire ; elle a reçu le certificat d’Honneur et Mérite del College Daniel Octavio Crespo.

Maggy De Coster figure dans différentes anthologies comme : Terre de Femmes, (Editions Bruno Doucey, 2010), Voix sans Frontières. Anthologie bilingue français-roumain, traduits par Marilena Lica-Masala (Editions Le Scribe L’Harmattan - Poezia, 2010), Au-Delà de l’instant. Anthologie bilingue français-italien des Poètes intuitistes, sous la direction de  Giovanni Dotoli, Mario Selvaggio et Eric Sivry (Schena Editore, 2013), Constelación de Poetas francófonas de Cinco Continentes, seleccción ( diez siglos) dirigida por Verónica Martiínez lira y Yael Weiss (Espejo de viento, 2010).

Voir son site : Maggy De Coster
Voir le site Le Manoir des Poètes



POÈMES : MAGGY DE COSTER

présentée par Dana Shishmanian


Salon de lecture
Francopolis février 2014




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Créé le 1 mars 2002