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Billet d'humour ou ballade d'humeur
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Billets humeuristiques - archives

 

 

HUMEUR
Paris en pointillé

(suite, 7)

par J. Fleuret

 

Je me souviens de ses rues, ses monuments, squares et impasses, ses lieux où vécurent des hommes et des femmes connus dans l’histoire, je me souviens

 

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Je me souviens du Mur des fédérés du cimetière du Père-Lachaise.

Le mur des Fédérés est une partie de l’enceinte du cimetière du Père-Lachaise, à Paris, devant laquelle 147 fédérés, combattants de la Commune, ont été fusillés par l’armée versaillaise (sous les ordres de Thiers), à la fin de la Semaine sanglante, en mai 1871 et jetés dans une fosse commune ouverte au pied du mur.

66

Je me souviens de la salle Gaveau, au 45, rue La Boétie, 8e arrondissement et d’un concert mémorable du grand pianiste Wilhelm Kempff (une vie dédiée à Beethoven, dit-on) où la salle, debout pendant plus de vingt minutes n’a cessé de l’applaudir. Frénétiquement.

La salle Gaveau est une salle de concert d’environ 1 000 places, construite en 1906-1907 par l’architecte Jacques Hermant, et principalement vouée au piano et à la musique de chambre.

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File:A Pair of Broad Bottoms.jpg

Je me souviens de la Vénus de Hottentote, au Musée de l’Homme, à Paris dans les années soixante. Dans un kiosque en verre. De son vrai nom de Sarah Baartman, née en 1789 au Cap décédée à Paris en 1915 (à 26 ans). Son physique difforme avec un fessier proéminent en a fait une attraction de cirque en Angleterre d’abord puis en France ensuite. Son squelette a été rendu au Cap seulement en 2002, la France ayant pendant des années refusé de restituer son corps

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Je me souviens de la Danse sur le parvis de l'Opéra dans le IIe arron­dissement.

Le groupe de La Danse est constitué d’un jeune homme, souriant, dressé debout jouant du tambourin et entouré de plusieurs bacchantes tournant et dansant nu autour de lui.

Découvert au public, le 27 juillet 1869, le groupe provoqua tout de suite le scandale, principalement en raison de la nudité des personnages et du traitement réaliste de la composition. Dans la nuit du 26 au 27 août 1869, une main anonyme lança un encrier rempli d’encre noire sur le groupe, dont l’original porte la trace.

L’opinion publique, par voie de presse et diverses pétitions, demanda le retrait de l’œuvre. Garnier proposa de déplacer la statue et de l’installer au foyer de la danse, dans l’opéra même, mais les demoiselles du corps de ballet s’y opposèrent en signant elles aussi une pétition. Napoléon III préféra commander une nouvelle sculpture, mais la guerre de 1870 sauva l’œuvre.

Afin de le protéger de la pollution atmosphérique, le groupe original est transféré au musée du Louvre en 1964, puis au musée d'Orsay en 1986. Une copie réalisée en 1963 par le sculpteur Jean Juge (1898-1968), commanditée par l’atelier de Paul Belmondo, se trouve à sa place sur la façade du palais Garnier.

69

Je me souviens du 7 de la rue la Boétie où siégeait à l’époque le Club Alpin Français.

Le 3 juin 1950 l’Annapurna est conquis par Herzog et Lachenal. Pour la première fois un sommet dans l’Himalaya de 8000 mètres est vaincu par la cordée Herzog-Lachenal. L’exploit de l’ascension de l’Annapurna est une victoire de l’alpinisme français.

Les lumières brûlaient jusque tard dans la nuit, car la préparation a été minutieuse, dans les moindres détails, le but était d’avoir tout prévu, matériel et sanitaire. Ce fut une réussite bien que Maurice Herzog ait été durement touché en sa chair et a dû être amputé des doigts de la main.

70

Je me souviens de l’hôtel de la Paiva, un hôtel particulier parisien construit entre 1856 et 1865, sur l’ave­nue des Champs-Élysées, au n° 25, par la Païva, née Esther Lachman (1819-1884), aventurière russe d’origine polonaise très modeste, devenue marquise portugaise, puis comtesse prussienne. Dans cet hôtel particulier, elle y donna des fêtes restées célèbres.

 

En 1903, le Travellers Club s’installa dans cette ancienne demeure luxueuse dont ce gentlemen's club est propriétaire depuis 1923. L’hôtel de la Païva a été classé au titre des monuments historiques en 1980.

71

Je me souviens de l’église Saint-Augustin dans le 8e arrondissement et du Père Charles de Foucauld qui y trouva la foi.

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/8/8a/Saint-Augustin_fa%C3%A7ade.jpg/120px-Saint-Augustin_fa%C3%A7ade.jpg

Construite par Victor Baltard (architecte des Halles de Paris), cette église trouve son originalité dans sa structure plus que dans son style éclectique inspiré des arts roman et byzantin. En effet, elle est le premier édifice religieux d’une telle ampleur à utiliser le fer et la fonte. Elle mesure près de 100 mètres de long et la hauteur de sa coupole s’élève à plus de 80 mètres. Grâce à la structure métallique, les contreforts habituels n’existent pas. Le terrain n’étant pas rectangulaire, le plan est original : façade étroite, chœur très vaste. À mesure que l’on s’approche de celui-ci, les chapelles adjacentes deviennent de plus en plus imposantes.

ICI Charles de FOUCAULD s’est converti en se confessant à l’abbé Huvelin en octobre 1886. Devenu prêtre le 9 juin 1901, il a célébré plusieurs fois la messe dans cette église.

Il était né à Strasbourg en 1858 et décédé à Tamanrasset (Agérie) le 1er décembre 1916, à 58 ans.

Le jour de sa conversion, Charles de Foucauld entra dans l’église pour discuter avec l’abbé Huvelin, mais celui-ci refusa, et l’invita à se confesser, puis lui donna la communion. Ce fut l’instant décisif de la conversion. Le confessionnal est toujours là, précieusement conservé, et orné d’une photo du Père Huvelin.

72

Je me souviens de la station de métro Le Louvre

Elle doit sa dénomination initiale de Louvre par sa proximité avec la rue du Louvre d’une part et l’entrée du palais du Louvre d’autre part, laquelle s’effectuait alors par la colonnade Mansart à l’est. Du fait de cette proximité, une décoration culturelle spécifique est mise en place en septembre 1968, à l’initiative d'André Malraux, alors ministre de la Culture, afin de transformer la station en antichambre du musée.

 


©J. Fleuret – novembre-décembre 2020

 

1ère partie : novembre 2017

2ème partie : décembre 2017

3ème partie : janvier-février 2018

4ème partie : mars-avril 2018

5ème partie : mai-juin 2018

6ème partie : sept.-oct. 2018

 

 

 

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Créé le 1 mars 2002

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