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    Nicolas Patrick , sélection octobre 2012

    il se présente à vous.


      Texte 5  (Scène des corps)


À tous bouts, j’entends des remparts céder et répondre à une attente sans attente. Les mots causent une humeur déliquescente illustrant des sentiments exaltants issue de l’antiquité la plus éloignée. Comme si une poétesse des images avait eu le pouvoir d’exhaler, exhumer puis tout effacer. Goutte qui perle : parole en saillie. Nous sommes l’été, les galets brûlent la plante des pieds. Toutes les fois que je dis sont vraies. Je n’ai pas besoin d’inventer, ni briser l’élan qui parvient. L’écrit tue, assis, à genoux et debout. A pieds. A toute heure de la journée. En état de démence. Et l’amour est ce qu’on sait que c’est, que nous fabriquons, interagissons, épanchons, apercevons fabriquer du fabuleux projet. Nous y fabriquons la plénitude des jours passés, la plainte, le mensonge, ce qui arrange, dérange, nous range où nous ne pensions demeurer. À ces lèvres, mains, refrains et douleurs disparues. Voix imperceptible puis martelée. La naissance et la nuit font peur, frappent, harassent, captivent, invitent à trébucher.

À peine la parole y est-elle installée, elle perd son droit de citer. Se terre. Déboussole. Peigne & frôle l’enfermement du mot absent. Cri sourd où il n’existe jamais que des façades révolues, oblitérées, franchisées, dévisagées, insolubles, singularisées puis objectées. Comment montrer une scène où deux corps allongés se prennent alors que la journée commence, le soleil pointe, les goélands jacassent et que je bidouille ce truc à l’ombre d’une montagne qui attend de moi que j’infléchisse le geste qui me meut, tourne autour, silencieux, rapporte une mort qui avance tête basse, joue à peine colorée. Se déboutonne de l’intérieur pour dire, me voici dans de beaux draps, à poils, l’air con, étrange et dans une autre voix que ces mots le disent voire peut-être le montrent. À regarder tourner l’image floue, yeux révulsés, fiévreux, solaire, subsistant malgré l’adversité, fou, levé, couché, déplacé, habité, au centre, juste avant de crier une dernière fois, juste une dernière et de poursuivre une prochaine fois, probablement, certainement.

* texte commenté par le Comité


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Créé le 1 mars 2002

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