|
|
Notre librairie compte plus de 400 auteurs. Nous vous invitons à venir la visiter. Vous y trouverez des poètes, des
nouvellistes et
romanciers, des auteurs de pièces de théâtre,
hommes et
femmes,
LES AUTEURS SÉLECTIONNÉS OCTOBRE 2012
Jean-Michel
Sananès 1. Sang
de lune / Quel est ton nom ?
*
Commentaires
: Texte 1Commentaires sur l'ensemble de ses textes : Les cinq textes ont été retenus à l'unanimité. Oui résolument pour cet auteur bien que les textes soient inégaux. Il y a pourtant une force d’inspiration, un souffle déstructurant et reconstruisant d’images qui les parcourent tous, et qui sont certainement les signes d’une véritable vocation de poète, dans ce que cela a de plus essentiel : l’auteur ne s’appelle-t-il pas « un arpenteur de déraison » ? Dana * 1. Sang de lune /Quel est ton nom ? Si Aurore le refuse parce qu'elle trouve difficile de s'immerger dans la poésie du texte et que Laurent lui trouve un air de "déjà vu" par contre Michel, en exalte la puissance et la force : "...Une poésie qui bouscule tout, ancrée au réel. Je suis admiratif. Dana en retient une "belle rêverie de poète vagabond qui parcourt ce monde de malice et néanmoins d’espoir mêlé de doute". « toi
que je cherche
sur l’autre face du rêve T’appelles-tu encore Albion? (…) Et toi ma belle ma sorcière mon aimée carnivore. T’appelles-tu toujours Marianne ?» Quant à Gertie, elle y perçoit un questionnement universel. ** Commentaires : texte 2 2. Quand Dieu se réveillera Une poésie engagée, comme l'aime Michel : "Interpeller Dieu (apanage des poètes !) au nom de la guerre économique. Mais le moins convainquant de la série, trop discursif, trop explicite, à la limite de l’« idéologique » pour Dana qui le sauve in extremis en raison "d'une certaine fraîcheur de ton, ludique... « dis-moi
Dieu Et cette
fin apporte une interrogation poignante qui renvoie sur ce
poème une lumière rétroactive : « Au
bout de l’attente où
je Te cherche
pourquoi ne m’as-Tu pas trouvé ? » Gertie
y voit un questionnement et
malaise dans ce monde capitaliste qui distille la Vie. « Je
distille la Vie comme un alcool
je la consomme à crédit » ...
une belle
observation et dénonciation : « Qui
donc, alors Lui dira : Et un
refus
de la part d'Aurore et aussi de Laurent bien qu'il aime : « Les
laisseras-Tu nous fumer *** Commentaires : texte 3 Vivre Un poème qui ne laisse personne indifférent : Michel :
Sublime poésie.
Tout ce que j’aime dans la poésie ! Des strophes comme
celle-ci : « Je
suis l’enfant qui désapprend le mot (…)
Gertie :
Oui, pour la force des mots, chaque strophe porte une image, ce
texte se déroule sur mon écran comme un film et on en
redemande. Une très belle
et forte description du poète… pas étonnant que cette
race soit incomprise du
monde… « Je
suis la rime désancrée qui cherche un port
d’attache « Je
suis la maison abandonnée Aurore :
Oui. Il y a plus de mélodie, avec des images universelles. La
fluidité est prenante, une lecture à haute voix est
très belle ! **** Commentaires : texte 4 Je n'avais pas mon âge Laurent et Aurore qui jusqu'ici n'étaient pas sans éprouver quelques réticences vis à vis de cet auteur se laissent séduire : «
J’écris entre l’ombre et la distance Gertie :
une
écriture fluide qui se dévore et étanche la soif.
Une poésie que j’aime par la
force des mots. « j’avais
mille ans et des cernes dans l’espoir Poème
préféré de Dana : Mon coup de
cœur parmi les
textes de cet auteur. Aucun gâchis, pas de
« déjà vu », une vraie
fraîcheur de la découverte de soi et de l’expression,
toujours surprenante et
libre de tous préjugés littéraires. Je retiens en
particulier : « Au fil des
pages ***** Commentaires : texte 5 Comme un oiseau Un Oui pour tous : Un poème court… très court mais qui dit l’essentiel et nous laisse silencieux, commente simplement Gertie. Aurore aurait souhaité qu'il se poursuive. Belle conclusion brève et simple. Rien n'est plus grand que la question, poursuit Laurent . * *
Guillaume
Decourt 5 textes retenus *Commentaires sur l'ensemble des textes de
cet auteur
qui ne sont pour ainsi dire que le début d'un unique poème partagé en versets : Michel : Un vent lointain
souffle subitement sur cette fournée ! Quel
talent pour noter dans son journal ce que l’on vit, l’on voit, au jour
le jour
dans un pays si différent que la Chine. C’est ça qu’il
faut faire. À méditer.
OUI, sans aucune retenue. Dana :
Une
écriture grandement maîtrisée, subtile,
concentrée, dense, alliant avec bonheur
notation sensorielle et réflexion, dessin abstrait et narration,
trait fugace
et parole de sagesse qui s’enfonce dans le vide méditatif ;
un mode haïku
en prose. Oui résolument pour tous les textes de ce cahier de
voyage en Chine,
autant réaliste que spirituel. Gertie :
Oui pour tous
ces textes courts, (Vide – Voyageur – Itinéraire
– Jardin – Du passage) genre plus réflexion de voyage que
poésie, ce qui
n’enlève rien à la qualité du texte, très
belle observation. « Assis
sur un banc, un vieil étranger – du haut de son
quart de siècle – sanglote contre la cage d’un oiseau de
compagnie.
« Hello laowai ! Hello! » Il n’y a jamais eu
rien de vrai ;
il n’y a jamais eu rien de faux. Comme tout cela saute aux yeux. » Laurent :
Oui à tous les textes de cet
auteur ; brefs, vifs, capables de
tisser rapidement des images solides et dépaysantes. Bien
entendu, la forme des
« notes de voyage » laisse un peu sur sa faim, mais dans
l'ensemble c'est très
réussi. Aurore :
Oui pour tous
les textes. C'est assez surprenant,
original et on peut se transporter allègrement avec l'auteur
dans des périples
intenses, c'est dépaysant.
* * *
Patrick
Nicolas 5
textes retenus sans titre Texte 1
(derrière une image) - Texte 2. (Folie) - Texte 3.
(Imagine les volutes) *
Commentaires sur l'ensemble des textes de
cet auteur :
A part Michel qui n'accroche pas, Patrick Nicolas est splendidement introduit par Dana et Laurent : Dana :
Un auteur tout simplement exceptionnel. Mon coup de cœur de la
fournée. Cette
prose qui badine avec le surréalisme, avec l’absurde, avec
l’aphorisme, avec le
calembour, se développe sur un bout-de-souffle permanent qui met
en scène, avec
un halètement signifiant l’urgence d’un salut qui ne viendra
pas, l’aventure
extrême de la vie, où les événements
intérieurs et extérieurs se confondent.
L’écriture même en fait partie, elle est en même
temps expérience existentielle
et absence nourricière. Des éclats d’abîme, des
formules mémorables, des
renversements de perspective vertigineux entraînent le lecteur
dans ce parcours
à embûches comme dans une course folle à
l’intérieur d’un labyrinthe. Chaque
texte est une anthologie en soi, un condensé d’histoires
vécues, sublimées,
pliées et repliées, que le regard du lecteur devine comme
en perçant les
interstices d’entre les couches d’un palimpseste. La maturité de
cet auteur me
laisse penser qu’un recueil est en préparation ; je
guetterai avec
enthousiasme sa parution. *
Commentaires
texte 1 (derrière une image) Gertie l'accepte bien qu'elle voit
"une recherche, une
réflexion" plutôt que de la poésie. Dana se paye une séance de
ciné
jubilatoire : « Seul le silence
existe, et encore. La voix parle d’un
autre ayant existé où personne n’a jamais rien
trouvé. »
Le
décor est
planté, on tente d’y attraper le sens comme dans un film de
David Lynch
(notamment le dernier, Inside Empire). Aurore semble
déconcertée : Non. Un peu
« difficile » pour moi d'y rentrer. Une ambiance
intéressante mais
assez abstraite. ** Commentaires texte 2 (Folie) Cette
fois ci, Aurore se
laisse surprendre par l'urgence de
l'écriture et la rapidité d'esprit un peu trop
hachée
parfois... ça
surprend
!
Dana éprouve au contact de ce
texte des Expériences
sérielles, sans échappatoire, et des manières
aléatoirement indéfinies pour en
rendre compte. tâtonnement
avec
soi-même en guise d’auteur… à savoir, accompagnateur des
autres dans leur danse
avec la Folie au bord du gouffre. Gertie :
Oui… toujours dans
la réflexion intimiste… un genre de journal. Il se parle
à lui-même. **
Commentaires
texte 2 (Imagine les volutes) Dana :
Des
aventures au goût non identifié, impossibles à
transcrire en langage commun… on
est pourtant tenus en haleine :
« Il se pourrait que
dans ce creux, nous ayons à voir une sorte de
bruit. » On
danse sur le fil de rasoir du doute : Dans
ce Projet autour de la folie , l’écrit
joue le rôle de deus ex machina : « Les
paradoxes mis en mots mettent en danger et fournissent
l’événement subi. » Oui,
langage plus poétique… quoique un peu répétitif
dans son explication de son
geste d’écrire comme pour se justifier… mais une belle
fluidité dans
cette réflexion, souligne Gertie
pendant que Aurore conseille
au lecteur de relire plusieurs fois le texte pour s'en
imprégner en y
mettant plus
de douceur... Commentaires ¸ texte 3 (sans bruit) Pour Gertie c'est le meilleur des cinq textes, ...comme une quête et dans une écriture plus recherchée, plus imagée… une belle richesse dans ses réflexions. Dana trouve des mots justes pour définir ce qui la retient sur le vif de cette écriture : Grand texte sur l’écriture, sur une quête d’homme et d’auteur, menée dans le contre-courant, dans l’abstrus, dans l’inattendu des changements d’angles : « Je
suis une voie
autre que celle que ces pas tracent, j’apprends sans bruit, les yeux
enrubannés
à découvrir ce point ténu que je ne sais pour
l’instant traduire. (…) « L’attirance a lieu, jamais je ne
sais où jeter
l’ancre, prenant la tangente à la voix qui échappe.
D’où ce trouble venu
m’échoir : où exactement ? » **** Commentaires texte 4 ( Scène des corps ) A la lecture de ce texte qui les inspire, Dana et Gertie se
rejoignent : « Toutes
les fois que je dis sont vraies. Je n’ai pas
besoin d’inventer, ni briser l’élan qui parvient. L’écrit
tue, assis, à genoux
et debout. » Télescopage d’images avec un stop cadre final, dans
un plan
long, estompé : « A
regarder tourner l’image floue, yeux révulsés,
fiévreux, solaire, (…) juste avant de crier une dernière
fois, juste une
dernière et de poursuivre une prochaine fois, probablement,
certainement. » Magnifique ! « Voix
imperceptible puis martelée. La naissance et la nuit font peur,
frappent, harassent, captivent, invitent à trébucher. A
peine la parole y est-elle installée, elle perd son droit de
citer. Se terre. Déboussole. Peigne & frôle
l’enfermement du mot absent. Cri sourd où il n’existe jamais que
des façades révolues, oblitérées,
franchisées, dévisagées, insolubles,
singularisées puis objectées. »
* * * *
XAVIER LAINÉ
Texte 1. Paré
à appareiller - Texte 2. Mots de braise et de sang - *
Michel a "beaucoup
aimé les cinq poèmes, notamment des
images comme celle-ci: « J’ai
hissé le foc et la grand voile
Chargé la cale de secrets
poèmes »
et si pour Gertie ces textes engagés
manquent un peu de
force. Dana y entend une voix
pénétrante, mue par une sacré colère,
qui s’exprime en
toute sincérité, tout en évitant les lieux
communs : un petit exploit dans
ce genre, qui n’est guère facile. Oui
pour les 5 textes tout en souhaitant au poète de les
retravailler ; le
meilleur, qui sort nettement du lot, est le dernier. Je retiens
surtout : Le poème jaillit du mur « Tissé
entre les pierres du passé
* Gertie, Laurent et Aurore restent
généralement sur leur faim, à
cause des facilités et manque d'originalité qui selon eux
affaiblissent
l'expression. Commentaire texte 2. Mots de braise et de sang Un
cri un peu plus convaincant que les textes précédents.
Un regard désabusé, estime Gertie. Le jugement de Laurent est plus
sévère :
«
Je regarde le vent qui passe sur l'aube délicate(…) *** Commentaire texte 3.Etat chronique de poésie 1651 Gertie, repecte
ce
besoin du
poème, ce besoin de dire et d’écrire dans ce monde sans
lumière pour cet
auteur, alors que **** Commentaire texte 4. 1946 Malgré ces images marines éculées, Laurent trouve l'ensemble touchant, réussi, harmonieux. Gertie est émue par ce besoin de dire et d’écrire dans ce monde sans lumière... * * * * *
Nicole
Barrière 5
textes retenus...
Commentaires sur l'ensemble
de ses poèmes.
Nicole Barrière est saluée à l'unanimité par tous les membres votants de cette quatre-vingt-dix-neuvième fournée poétique : Michel :
Comment
ne pas aimer tous ces poèmes d’amour, je vous le
demande ? Le poème 3 me touche particulièrement.
Cette sorte de ralenti
dans les gestes d’amour est vraiment réussie. OUI Dana :
On lit de cet
auteur 5 beaux poèmes dans la lignée des grands chants
d’amour, une Cantique
des cantique dans le sens opposé, où l’objet de
vénération amoureuse est
l’amant. Une poésie accessible, touchante, mais qui ne donne pas
dans la
facilité ni dans l’usage commun, car il y a un subtile tangage,
une secrète
déclinaison de lumière qui imprègne les textes
d’un charme révolu, alliant la
mélancolie naïve des balades d’antan, où l’Amour est
un personnage d’allégorie
(voir surtout le quatrième poème), à la
fraîcheur d’une perception crue du
monde. Oui pour les 5 textes, dont j’aime en particulier le
dernier : « Le vent,
la chaleur de l'été vibre Laurent :
Oui à tous les textes de cet auteur ; une sensualité
très
féminine, beaucoup d'émotions et au final une
série de poèmes contrastés,
cohérents et très réussis, qui savent ne pas
tomber dans la mièvrerie (écueil
fréquent du « genre »). Attention toutefois à
quelques images un peu trop
fleuries, à une surabondance d'adjectifs pas toujours
nécessaires qui empèsent
inutilement les images. « La
solitude est douce Aurore :
Oui
à tous les textes. Une écriture ronde et féminine.
De très
belles images tendres, amoureuses et intelligentes. Il y a de
l'émotion
« universelle » dans ces mots ! « Et
quand tu pars après l'amour
« Le
vent, la chaleur de l'été vibre
***
Nous vous invitons à
présent au Salon de lecture,
nous recevons Colette Nys-Mazure, présentée Dana Shishmanian ***
|
Accueil ~ Comité Poésie ~ Sites Partenaires ~ La charte ~ ~ Contact |
Créé le 1 mars 2002
body>