Christine Normand (alias Ekimoz)
elle se présente à vous.
De l'infini troublant...
Emportés au vent
tes volets, bâillement aux corneilles de tes fenêtres,
ton
oeil croyant dans l'azur le plus lent à promettre...
Laisse
entrer l'air, qu'il vibrionne autour de toi, oui, laisse-toi encore
étourdir
par le souffle poétique et sa chanson lyrique,
son appel profond,
irrésistible attraction comme incision
charnelle jusqu'à l'infiltration ...
Poésie,
impalpable pouls mais dont la puissance gronde en toi, chaos salutaire
qui laisse son tremblé sur le portant de ton
âme...histoires chuchotées, bruits de nuit et de mer
rugissante...
éclats de soleil qui brûle sous la
peau...l'instant rare sous la pierre précieuse dans tes spasmes
étouffés...
Respires-tu
le même air que moi ? suivras-tu ce chemin de parole ?
toucheras-tu la fleur d'éternité ? veilleras-tu sous le
réverbère pour éclairer l'obscur de tes puits sans
fond ?
Chasse la profonde indifférence de l'humanité,
mêle tes pleurs à ceux du ciel,
écris de toute ta
terreur d'être mortel...
Ne
te condamne pas à la perpétuité de l'errance...et
laisse dire
ce que traduit le geste de ta main suspendue entre deux
embruns cinglants de bord d'amer....
invincible océan contre les
remparts silencieux de l'abandon...
Chemin
faisant, tutoie ta solitude, apprivoise la en amie des mauvaises aubes,
viens étancher sa soif au bord de l'onde qui soupire et
étends la sur la marge blanche d'un lieu de
survie...
éclabousse la sans fioritures inutiles, sans
prétextes puérils, sans s'encombrer de paroles futiles...
Histoire
de naufrage pour l'ultime abri des intempéries, renaître
ou agonir dans ce lieu d'exploration
mais se rouler dans le jardin
d'herbes folles et toucher le coeur fragile des pierres dormantes,
ressentir le ruissellement de l'infini troublant...
Livreras-tu
au vent le mal entendu de tes complaintes intérieures
et
sauras-tu voler le butin du recommencement des choses à la
lisière du trépas ?
Cloue la gravité sur l'accent
des évidences et suis l'empreinte de l'étoile dans le
fond de tes cieux...
* texte commenté par le comité et commentaires sur l'ensemble de ses textes mars 2011
--------------- > J’ai des fièvres rugissantes
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