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Dans notre Salon de lecture, honneur ce mois-ci à Gilles Bizien.

  
© Gilles Bizien


Présentation des textes
de la SÉLECTION
DE
JANVIER 2006

n*32

Par  Cécile Guivarch



Francopolis : sélection de janvier 2006



Une nouvelle année commence avec une belle grappe de textes à lire autour des bulles de champagne 2006. Janvier, huit auteurs, fruits de la cueillette hivernale du comité de Francopolis. De quoi satisfaire vos papilles. Vous réchauffer un peu au coin des mots. Tous nos vœux de bonheur et de poésie !

Comme l'herbe en hiver
Invisible sous la neige
Le héron blanc
Dans sa propre forme
Reste dissimulé

Dogen Kigen (1200-1253)

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Pascal Chatelain ouvre la porte, sera-t-elle La dernière porte ? Poème où le corps qui se fane et l'approche de la mort sont omniprésents. « La vérité est parfois difficile à regarder » selon Alain Le Roux.

« Dans la couleur brouillée
De l'oscillation du temps
Se tient la porte en sentinelle
Mon corps lentement se fane »

« Effrayé de me voir mourir
Je fais un pas, puis deux
Pour m'éloigner de la porte
Vers mon sommeil, regard béant »

« Un poème où la sensation existe, assez agréable à la lecture » écrit Teri Alves.
Ali Iken est enthousiaste : « une idée philosophique que l'auteur a réussi à transposer en vers. Avec quelques retouches le poème serait encore plus beau… Sinon la dernière strophe est prenante ! »
Juliette Schweisguth poursuit « Un poème fil d'Ariane, fil lumineux, fragile reliant la vie à la mort. »


***

Et pour faire écho à Pascal Chatelain, donner une chance à la vie, Robbert Fortin aligne ces vers :

« Écrire comme on pointe les yeux
dans la marge choisir vivre
sans se faire croire
que le temps va dissiper la nuit
peu importe où ça mène »

Jour 1 est un texte dont « l'écriture est très travaillée. » (Juliette Schweisguth) et dans un « style plus classique » selon Gertrude Millaire. Robbert Fortin écrit sur la « solitude, l'errance et le plaisir de vivre par les mots ses échecs et ses espérances. » (Ali Iken). Teri Alves s'attarde sur « l'originalité de l'expression, les mots parfois s'enchaînent de façon brutale, sans ménagement, mais le tout garde une certaine beauté sombre. »

Robbert Fortin poursuit son travail sur l'écriture avec Jour 2, dans lequel se côtoient « peine et peur d'un amour incertain » (Ali Iken). Juliette Schweisguth est sensible à la suggestivité de cette poésie « les mots revêtent divers sens, diverses branches et l'on cherche la feuille où la lumière naît, où l'écho gronde son eau. »

Philippe Vallet conclue sur les deux textes : « le plaisir d'écrire peut-il se lire, même si triste le texte ne laisse aucun doute sur la servitude d'écrire, et je ne crois pas qu'il n'y ait que cela dans ces deux textes, la syntaxe ouverte à l'invention, le sens naît dans l'éloignement, le détour des dictionnaires où il faut au lecteur inventer au fur et à mesure les images liées aux mots »


***

Jean-Luc Gastecelle semble cheminer dans la même direction que Pascal Chatelain et Robbert Fortin avec Ici commence le ciel. Un texte où dans "les murs salis du ghetto" « le ciel se dessine » (Alain Le Roux). Un « thème traité en profondeur » selon Gilles Bizien. « Au travers des mots simples, quelque chose surgit, un rêve, un ciel à prendre, à adopter. » (Juliette Schweisguth) et pourtant « Une ambiance dure, presque étouffante, avec toujours le désir de rencontrer enfin le beau qui persiste et allume une lueur d'optimisme, et par là renforce le désenchantement du poème. C'est noir avec de la lumière sur les bords. » (Teri Alves)


***

Romain Delmas nous entraîne dans un échiquier géant où grandir avec les arbres ne lui fait pas peur. « Nous voici en plein rêve, avec juste ce qu'il faut d'onirisme. Les situations s'enchaînent les unes après les autres, sèchement, sans aucun lien, conformément aux rêves. Certains passages ont comme une audace que seuls les songes permettent ("je me sers des gris-gris que le soleil laisse sur le sol", ou encore "une aile d'oiseau me fragilise"). » (Teri Alves). Si Gilles Bizien y perçoit « une tirade néo-surréaliste quasiment. J'ai retenu : "Je reviens au ciel mon premier employeur", du mysticisme ou du cynisme surréaliste ? qui sait ? », Alain Le Roux imagine « une longue promenade en forêt », Juliette Schweisguth quant à elle s'étonne « étranges devenirs, les mots donnent corps au corps qui s'épaissit et se fluidifie dans le rêve, dans les identités qu'il traverse, et le poème nous appelle avec son rythme et l'on devient les identités multipliées du poèmes, de l'auteur qui nous offre ce rêve, cette vie, ces devenirs qui s'approchent et s'accrochent à nous… » Teri Alves ajoute encore « De la personnalité, du style, l'écriture et l'auteur ne se dérobent jamais, on a l'impression que ce qui doit être dit est dit, sans passer par mille chemins. »

Cette promenade ne semble pas avoir donner froid aux yeux de Romain Delmas. Il nous entraîne maintenant dans une église, avec un poème dont « la forme est maîtrisée » (Gilles Bizien)

« Il y a cette église
squelette de lamentations
et ce chant
qui en échappe
divin »

« On ressent bien l'atmosphère du lieu, jusqu'à cette fin que l'on pourrait chacun s'approprier, à un moment ou l'autre de notre vie. » (Teri Alves). Juliette Schweisguth continue « Etrange attente, étrange vision hallucinée de la mort qui va sonner, de ce corps qui la rêve. Les mots deviennent "cet épouvantail d'os" »

Philippe Vallet qui aime avoir le dernier mot, conclue sur ces textes : « rien à dire tout à lire, comme une écriture ne se livre quand la lisant, l'auteur répond à la demande, nous le lisons dans les mots, partages du cœur même si l'écart, grâce à l'écart, "qui a dit que j'étais heureux" les mots ne sont que poussières jetée à vos yeux, qui sait encore lire les yeux remplis de poussières ? »


***

Nous accueillons également quatre textes de Patrick Duquoc. Textes au genre inclassable de prime abord, mais dont l'écriture poétique est bien présente. L'auteur n'hésite pas à alterner vers et proses. C'est la main qui semble guider ses mots.

Le premier texte P(R)ENDRE est un « émouvant cri d'un amour fervent et tendre » selon Ali Iken. Il suffit de « prendre l' échelle et monter tout en haut de tout en s'accrochant à la chaîne de la vie » ajoute Alain Le Roux. Gertrude Millaire semble apprécier aussi « le titre donne bien le ton et le rythme se maintient… ses mots dessinent beau le paysage ». Idée que partage Teri Alves « Un texte qui alterne le bien et le moins bien. J'aime bien le titre, lourd de sens. »

Mais il y a aussi simplicité, originalité et rythme.
« Une écriture assez solide, de la simplicité aussi » (Gilles Bizien)
« les mots ici ont une façon étrange de prendre corps, le corps a de drôles de devenirs flottants. Le rythme rêve et danse, tout jaillit. Une grande originalité se crée, on en redemande, le cœur conquis, en résonance. » (Juliette Schweisguth)
Philippe Vallet conclue « il faut lire ces mots, ils nous portent à regarder, à inventer même ce que nous ne savons pas scruter avec l'acuité présente et passé d'un livre où les traits sont à prendre pour les découvrir sans restriction »

Le deuxième texte Intimes.Mités, « titre accrocheur » dit Gertrude Millaire. Texte qui alterne prose et vers. C'est d'ailleurs ce que souligne Juliette Schweisguth « Etrange poème ou la prose et les vers sans rimes se mêlent pour nous faire entendre la rime du dedans, l'invisible qui balbutie, grelotte en donnant rythme aux mots toujours changeants, flottants, identique identité masquée se démasquant, se déplumant… La plume des mots dépose son mystère. » C'est aussi « une écriture pleine de colère contenue, qui ne tarde pas à se faire jour. L'oubli (volontaire) de certaines ponctuations dans le premier paragraphe accentue cette impression. J'aime cette alternance vers/prose, qui joue avec le souffle. Et ce crescendo qui nous emmène au dernier paragraphe, au point d'orgue. » selon Teri Alves
« un texte d'où se dégage une profonde amertume et de l'espoir aussi » ajoute Ali Iken. Et encore où « on sent la souffrance derrière les mots » selon Gilles Bizien.

Le troisième texte, Uppercut, témoigne une nouvelle fois que Patrick Duquoc « est à l'aise avec les longues distances, et jamais ne s'essouffle » (Teri Alves) Même s'il a eu du mal à adhérer, Gilles Bizien pense que « ce texte est plus réussi ». Ali Iken semble avoir apprécié « images insolentes, texte colérique avec un prenant jeu d'assonances et un cœur au bord des larmes. » De même pour Juliette Schweisguth « On a l'impression d'entrer en effraction dans un rêve éveillé, de prendre un bain de couleurs, de sang et de douceur, drôle d'odeur qui entre en nous et ces mots qui vont parfois d'une ligne à l'autre comme un poème et d'autres fois se laissent aller, sans plus aller à la ligne comme si un fil les unissait, jaillissant bondissant dans le rêve… »

Dans le quatrième texte, Feuille et acier, « Les mots sont en prose, avec rimes accrochées aux résonances, les mots jouent à saute-mouton, courent et se cachent pour mieux vous surprendre en un registre surréaliste… les mots se prennent par la main, par la pensée pour nous emmener dans le "mobil-arbre" de l'auteur, sa maison de mots, de rêve, maison flottante et stable… » (Juliette Schweisguth) et toujours ce rythme « et voilà ça continue, le rythme nous prend sous sa lame d'acier et colore le temps. La vie qui s'étage en silence comme par adhérence multiple et féconde. » (Gertrude Millaire) comme une « longue chaîne de la vie continue sur le sol en béton » (Alain Le Roux)


***

Pour Changer d'optique, Evelyne André Giudici, offre trois textes. Juliette Schweisguth nous en donne une impression générale : « Chez cet auteur les poèmes ont un rythme et une résonance, les mots se renouvellent, renaissent de leurs cendres, refont un temps, un regard, vivants. »
Et Teri Alves est loin de la contredire ! « Une très grande force, un rythme alerte. J'ai été séduit par le côté "médical" du vocabulaire (hémophile, orbite, oculaire dans le poème "changer d'optique", égocentre, spinale dans le poème "extramurée") qui fait sonner chaque poème comme une inquiétude, une appréhension. On se demande de quel côté va venir nous transpercer la piqûre (en tout cas je me le demande, je ne suis pas fier) »

Le premier texte, Changer d'optique, est « un travail autour de l'œil et de ses fonctions, le thème du "oublier de voir" » écrit Gilles Bizien. Juliette Schweisguth pense que « le titre va comme un gant à ce poème oculaire étrange. On ouvre en compagnie de l'auteur un regard complètement nouveau, dans un labyrinthe, pour aller du visible à l'invisible des émotions, l'invisible du poème, ce soleil sous les mots. »

« La spirale
Meule quotidienne
Ecrase la couleur des soleils
Me laisse l'œil vert en lacune »

Le deuxième texte, Extramurée, est un « poème de réflexion sur la nécessité épistémologique de l'autre et de l'extérieur dans le façonnement de sa propre vision du monde. Poème qui dégage une certaine douleur dû aux efforts à déployer, -dans la solitude, pour une meilleure compréhension de soi et de l'ailleurs… » selon Ali Iken. Juliette Schweisguth poursuit : « Ce poème semble continuer sa réflexion autour du regard mais en même temps on ressent autre chose, une naissance "il souffle de l'orbite une fillette" comme si une autre naissance vous "extramurez" Quelque chose reste mystérieux et pourtant ça parle au fond de nous, comme si on devenait nous aussi une "extramurée", et l'on entre dans le poème qui entre en nous, comme un enfant en nous qui en sort. »

" L'extérieur me nourrit de l'écorce au noyau
Et la périphérie mûrit sous les regards
Des autres »

Dans le troisième texte, Féconditemps, « On entend la naissance de l'enfant, la naissance du temps, de la vie, l'infini du grain de sable, on en parle tant et là il se remet à neuf, on sent ces grains de sable dans les mains, le ventre, qui prennent vie et l'on prend vie avec eux… » nous dit Juliette Schweisguth. Gertrude Millaire est « surprise de ces jeux de mots qui roulent dans son univers bien à l'auteur » Gilles Bizien semble avoir été captivé « On suit le fil de ce qui est proposé du début à la fin. Plus d'abstraction ainsi que des formules travaillées. » et Teri Alves apprécie le rythme « Une belle succession de vers longs et très courts. Les longs sont très souvent efficaces »
Ali Iken conclue : « Quand l'infinité du sable nous renvoie à l'infinité de l'amour nous ne pourrons que vivre notre paisible et digne solitude sans lamentation aucune ! le temps est fécond quand on s'y met puisque "dans chaque grain un noyau séquestre le cri"
Mais c'est Philippe Vallet qui aura le dernier mot « si les mots étaient couleurs, seraient-ils encore mots que nous poserions sur des lignes ce qui nous dit plus sûrement que si nous voulions délibérément le faire, j'aime assez le clou qui s'enfonce dans l'écriture, l'empilement des mots qui détermine l'image et lui donne du contour de la profondeur, de l'ampleur, de la saveur. La sauce d'un auteur ne supporte pas la séparation des ingrédients ; on publie tout ou rien »


***

Ali Khadaoui nous vient du Maroc et Philippe Vallet l'a bien senti : « une odeur de désert, de source à chercher pour se désaltérer, rien n'est donner dans notre temps, il faut construire une histoire pour exister, une histoire qui dit ce que nos yeux regardent, que cela soit le rêve ou bien la réalité, les mots ne font pas la différence » Ali Iken y trouve même des similitudes avec un autre grand auteur du Maroc : « De la belle poésie ! Emouvant ! On dirait "des espoirs à vivre" de Moha Souag mais avec plus de sel et de poivre. »

Juliette Schweisguth aime Cèdres 1 « J'aime beaucoup le choc des mots, on entre dans un autre univers, une autre enfance mais l'on garde cette interrogation "où prendrait-on les images du temps ?" on garde ces souvenirs d'odeurs, de lait et les mots tout doucement revêtent l'enfance et la fée d'une couleur de légèreté, de pluie et de lait. Sans pour autant oublier une certaine odeur de mort… ». Pour Gertrude Millaire ce poème dessine « un paysage d'enfance un peu épicé qui parfume les alentours. » Teri Alves remarque le style de l'auteur « Du rythme et des ruptures efficaces pour une originale et belle évocation des paysages de l'enfance. » Gilles Bizien n'hésite pas à parler de maîtrise « Une bonne correspondance entre le fond et la forme, une belle maîtrise, assez juste. »

Ce dernier pense aussi de Cèdres 2 que c'est « un travail poétique solide ». Le temps continue de passer, comme le remarque Alain Leroux « le temps passe sur les mots humides » Teri Alves y entend une certaine vérité « Ça coule à longs flots, et même les passages plus chargés parviennent à se fondre dans le courant et matérialisent dans l'écriture les obstacles qu'on imagine sans peine. Et il y a cette phrase terrible, criante de vérité, un manifeste à elle seule : "alors devant ce charnier qu'est devenue la terre entière" » et Gertrude Millaire se sent exilée à elle-même « "Le temps m'a exilé dans d'autres mots" toute la force de ce poème est là… son exil ! À la lecture de ces mots, on se sent exilé à soi-même. Il y a une force de frappe ce poème. » Juliette Schweisguth poursuit « Poème d'une terrible vérité, un rythme où la mort, le temps, les tombes nous rentrent dans le cœur et l'enfance qui s'envole sans pourtant oublier son rêve, "mon regard prononce des mots qui n'ont jamais existé" comme une incantation "les tombes apparues sous les cris disparues en silence" on "s'incline", on arrose un peu la terre, les cœurs pour que la vie renaisse encore, que l'enfance jaillisse toujours, l'enfance au fond de nos mémoires, tuée parfois, enterrée renaisse. »

Les mots continuent de couler dans le Cèdres 3. « Les flots se font cascades, torrents. Quelle force s'impose au fil des mots ! Quel déchaînement ! Et le dernier vers qui magistralement fait naître enfin l'apaisement "tu me vois et tu souris" (Teri Alves) « les mots galopent à la vitesse du feu » (Alain Le Roux) « Une poésie qui réveille, qui secoue… qui regarde et dénonce la folie, le ridicule et les travers de la vie avec une note d'espoir. » (Gertrude Millaire)

« Cette fleur
Par-delà le temps, par delà l'aurore
Ton visage comme accroché au vide »

« Ce poème se révolte pour que la nature et l'amour surgissent toujours parmi la fléau de la mondialisation, de la richesse non partagée, ou fausse richesse.
La vraie richesse est dans les fleurs sauvages, la nature et les visages, le partage. L'auteur prend la poésie comme une arme non violente, une arme de révolte et sème un peu de légèreté.
« (Juliette Schweisguth)

Cèdres 4 témoigne de nouveau que l'auteur a une « écriture solide » (Gilles Bizien) C'est un texte fort, qui a bouleversé les membres du comité.
« quand la poésie dénonce avec une telle force , je reprends espoir… Ce texte frappe fort , il réveille … "Il y a comme une malédiction à être lucide"… il faut agir et planter quoi ! » (Gertrude Millaire)
« Superbe violence. Quelques passages magnifiques : "ce cadavre qui n'en finit plus", "avant l'aurore j'irais planter quelques sourires". L'auteur s'engage de toutes ses forces et les décuplent encore dans ses mots. Le plus troublant dans tout ça, le plus triste, le plus révoltant est que de plus en plus de peuples sur terre pourraient s'approprier ce texte… Heureusement, la voix des poètes sait se mettre debout. » (Teri Alves)
« J'aime ce final "s'offre au ciel dans le chant amazigh" qui résume en un vers la pensée de l'auteur qui se recueille dans ce rythme poétique, dans cet enchantement qui dit et crie les souffrances pour que la beauté, la douceur renaissent. L'auteur chante et dit, les mots ont ce pouvoir de laver les cœurs, de déposer une fleur sur les tombes, et de faire pousser les mémoires, d'enchanter le temps. » (Juliette Schweisguth)


***

Et voici notre benjamine, Héloïse, 9 ans. « Une graine de poète » (Gertrude Millaire et Teri Alves). Cinq petits textes à lire, avec des mots, une grande pureté qui « offrent un autre regard, d'autres couleurs, tout un arc-en-ciel qu'elle réinvente, des expressions qui rajeunissent, nous surprennent. On a envie de découvrir d'autres de ses poèmes, de devenir le cœur de ces poèmes au grain si particulier… » (Juliette Schweisguth)
« poèmes souples bien concis avec de très belles images ..mes félicitations !!! " (Ali Iken) « Ce qui me frappe dans ces poèmes, c'est le côté "zen", méditatif, ou plus exactement la sensation d'une dense contemplation et la façon dont se marient le regard de l'auteur et les éléments. Et, c'est étrange, j'ai justement la sensation que les éléments décrits ne se trouvent pas à leur place habituelle, mais à l'intérieur même de l'œil, à l'intérieur tout court. L'intérieur sublime. » (Teri Alves).

Le premier texte, L'arc-en-ciel, est « un nuage de bonheur , les violons glissent sur l'hiver » (Alain Le Roux) Gertrude Millaire à la lecture de ce poème est « à la renverse », et s'exclame « On ne devient pas poète , on naît poète… ». Gilles Bizien quand à lui apprécie « Superbe je trouve, surtout les deux derniers vers »

Le deuxième texte, La fleur, toujours dans la même verve offre « Une simplicité lumineuse, de la poésie. » selon Gilles Bizien. Pour Alain Le Roux, c'est « une fleur au parfum magique ». Et Gertrude Millaire est de plus en plus surprise par les mots d'Héloïse « il y a plein d 'arc-en-ciel dans cette petite tête . L'auteur sait donner vie à l'instant. Très dans l'esprit du haïku »

Le troisième texte, La lumière, continue d'émerveiller Gertrude Millaire « oh là là mais dis donc, ça frétille dans cette petite tête... L'auteur a vraiment le regard poétique… c'est magique son écriture et bien ensoleillé. ». Et Gilles Bizien n'en démord pas « toujours ce véritable travail poétique, visible, tangible et remarquable. »

Le quatrième texte, Le rêve, est toujours aussi « réussi, poétique et simple, parlant comme un rai de lumière. » selon Gilles Bizien. Gertrude Millaire finirait bien par croquer dedans « dire autant en si peu de mots… quel talent! C'est tout simplement délicieux »

Le cinquième texte, Dans le ciel, désarme Gertrude Millaire « de belles observations et dans la note ensoleillée. Il me désarme . » et Alain Le Roux s'interroge « ( qui guide la main) du poète ? »

Pour conclure, Gertrude Millaire avoue son coup de cœur pour l'ensemble de ces textes, nous n'avons pas eu besoin de la torturer « Coup de cœur…pour tous poèmes à boire à petite gorgée, oh ! que cela fait du bien ! merci de tout cœur . »
Coup de cœur partagé par l'ensemble du comité. Et comme nous le dit si bien Ali Iken « Un vrai et authentique poète est né » ce à quoi Philippe Vallet ajoute « prometteur à soutenir, à côtoyer pour donner l'envie de poursuivre »


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Voilà, la présentation de nos auteurs de janvier est maintenant terminée. Pour oublier l'emprise du gel sur les arbres, nous vous invitons à vous installer au chaud dans notre salon. Nous pourrions, autour d'un morceau de galette, partager les poèmes de notre invité Gilles Bizien .


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Janvier 2006
Cécile Guivarch
pour le comité de Francopolis


 

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Créé le 1 mars 2002