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Dans notre Salon de lecture, honneur ce mois-ci à Ali Khadaoui

Numéro 34 dédié  "A la mémoire De Yves Heurté".

    

 " aimes-tu tes ailes, Yves? … aime, aime encore" *
    le coeur à l'envers sur la banquise Cat


Présentation des textes
de la SÉLECTION
DE
MARS 2006

n*34

Par
 
ALI IKEN


En paraphrasant Lucia Di Sofia,
cher  ami de l’éternité nous ne te disons pas adieu car on sait que tu es toujours là sans âge, dans ton coin de paradis pyrénéen, parmi tes écureuils, tes rosiers et tes oiseaux.
Telle une goutte de pluie, tel un seuil de chaleur, une pureté d’encre Coccyves tu es ce mois de mars, prince des mois, -comme disent nos paysans- qui  redonne aux terres leurs envies de renaître des froids de l’hiver.


 Tout est extrême
on sent la frénésie à l'état brut
toute la musicalité de la terre se réveille
une pureté du son
dans le feutré des derniers flocons
désir de lumière
nuits d'insomnies herculéennes
rien ne peut l'arrêter
....la débâcle
                       
(Mars/Une goutte de printemps. Gertrude Millaire)
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Francopolis : sélection de Mars 2006

Nous accueillons dans ce numéro (34) de mars 2006 quatre auteurs:
Louise Dostie (Aile Pégasse) du Québec avec "La ficelle", Corine Cornec dans la "Forêt du temps ",  "Saison nue ", d’une " Belle illusion", Denis Heudré se dit citoyen du monde, avec ses quatre poèmes sans titre " (1 2 3 4)" et enfin Agnè
s Schnell (Marjas) de Belgique avec "A la vitesse du cœur " ," Empreintes d’Orphée " , "En mon pays ", "Quelque chose dedans "meut  " Dans la main de l’ange "
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Le texte "La ficelle " de  Louise Dostie, demeure pour Cécile Guivarch, malgré certains passages qui lui paraissent superflus, un beau texte par" la façon dont est tournée cette intrigue amoureuse. "Gertrude Millaire  bien satisfaite déclare: "j’aime bien cette ficelle, pas facile à manipuler et l’écriture fine nous ficelle cette fragilité au bout des doigts" .Teri Alvès apprécie la forme et le rythme du texte en écrivant que c’est "un poème d’une _expression rythmée de l’intérieur, avec une variation bienvenue vers longs/vers courts." Quant à Liette Schweisguth, épatée par les derniers vers, elle parle d’une certaine dimension mythique enfouie au fond du texte:

"lui, tenait la ficelle
et elle
de tous ses sens
tenait infiniment à lui"

"cette fin est superbe, elle donne corps et âme à cette ficelle... c'est tout simplement beau. On pense aussi à Pénélope, à la ficelle du fil d'Ariane, et cerf volant vivant qui nous envole comme Icare... Les mythes viennent effleurer la peau du poème, mais il garde sa couleur toute personnelle, quelque chose de l'enfance, comme s'il traduisait le coeur d'un enfant... "

Corine Cornec avec  La "Forêt du temps", "Saison nue "et "La belle illusion " on y sent, d'après Gilles Bizien
"une préoccupation d'écriture, de poser le poème, c'est court mais réfléchi, bien fait". Pour Lilas c’est une poésie à la recherche des sens des choses, un " Très bel ensemble, riche de sens, qui nous plonge dans le rêve et la méditation. Le temps, l’absence, la solitude, l’impression d’irréel dans les  maladresses du quotidien, d'une subtile hésitation du monde à la porte de notre regard qui lui donne vie, la belle et généreuse illusion  de trouver un sens à tout ce qui  remue, qui vit, dans  notre monde, et de s’arrêter avant la sanction de la réussite ou de l’échec "
Liette Schweisguth semble comparer ces textes à des balles ailées ou à des flèches légendaires elle en dit "j'aime ces poèmes courts qui nous surprennent, qui viennent se loger dans une part intime de nous tout en s'échappant, en restant libres..."
Teri Alvès
s’arrête sur la « Forêt du temps » pour dire qu’il est écrit dans « un style intéressant et quelques belles trouvailles: ( bien des ondes auront passé / nues et noires ). Un regard". Toujours à propos de la même « Forêt du temps » Cécile Guivarch envoûtée par la beauté du texte ajoute : "De la recherche au niveau de la forme, des mots, du sens, de la suggestivité. Une dernière strophe qui « frappe ». J’aime ce petit poème qui en dit long."et sur la « saison nue » elle dit:  "En quelques mots, ça va loin.
La
"belle illusion " est à ses yeux au cœur de la poésie, elle n’hésite pas à dire que c’est un superbe poème: "Recherche de forme appréciable. On sent du travail derrière tout cela. Et vraiment cette volonté de créer, d’être dans la poésie". Liette Schweisguth, même si elle n’est pas tout à fait d’accord avec l’auteur sur la disposition des vers elle demeure attachée à la beauté de ce verger poétique qu’elle commente ainsi :" C'est intéressant même si je ne comprends pas toujours le choix de mise en forme."le bleu du vide" la finale est superbe et quelque chose s'éveille ici, un rythme aussi pousse, naît, fleurit (même si je vois moins de répétition à ces tentatives, en même temps en les répétant il leur donne un sens neuf et poétique à chaque fois, ce qui est surprenant". Gertrude Millaire enchantée par la musicalité de la "Belle illusion" résume son propos par ces quelques mots: "le rythme nous entraîne dans son univers ". Teri Alvès parlant de cette même valeur esthétique écrit : "de bien belles tentatives, le rythme a quelque chose d’entraînant. Je mettrais l’accent sur les deux derniers vers ": (à soupirer lentement / le bleu du vide)

Pour les textes" 1 2 3 4 "sans titre de  Denis Heudré où  « le pas se pose sur les hasards de l'instant" comme dit Alain Le Roux,  sont d’après Lilas "de la beauté".

"J’avance
 à pas grisonnants
à méditer
la caresse de cet instant ".

Teri Alvès va même jusqu’à dire qu’il croit reconnaître l’auteur, il commente en ajoutant :"Le style dépouillé et la sagesse qui émane de l’ensemble, l’acuité du regard et les mots toujours au plus juste pour le dire". Cécile Guivarch qui est une mordue de ce genre d’écriture écrit: "c’est agréable ces courts poèmes qui laissent de la place à la réflexion" et où l’image  « se dévoile mais reste trop floue." réplique Gertrude Millaire.
Parlant du texte 1, Liette Schweisguth écrit:  

"dans un pas se cachent
les rides du chemin"
"c'est beau et ça vient résonner avec (dans ma main se cache l'aube éphémère), on sent ce contraste entre ciel et terre entre éléments et ces mouvements de corps entre pas et main, il y a quelque chose de très réussi et en même temps "l'espérance d'un autre pas" en final, quelques termes me déçoivent alors que j'aime énormément le rythme, la ronde des éléments, du corps pris dans le cosmos...
Cécile Guivarch
, du texte 2 dit qu’elle l’aime moins que le texte1 mais elle apprécie ses mots pesés. "J’aime moins.. Mais apprécie ces mots, pesés, pas un de plus, pas un de moins » Liette Schweisguth un peu déçue commente  :«  encore dommage pour le final  (à attendre l'embellie de l'obscur)- embellie de l'obscur est trop surfait, trop vu, même si ici "l'obscur" est rejeté  à un autre vers donc ça me déçoit un peu même si en même temps comme toujours de belles images surgissent, je préfère ses deux derniers poèmes courts et surprenants! je les adore! »
Le texte3 pour Cécile Guivarch est une "sensation de l’instant contenue dans quelques mots " et pour Liette Schweisguth un frisson, écoutons la exprimer son bonheur :

"piano de satie
j'avance à pas grisonnants
à méditer
la caresse de cet instant"

"que c'est beau... j'aime ces images et ce qu'elles nous offrent, le corps vibre en écho "
La même sensation chez Cécile Guivarch à propos du texte 4, pour elle c’est "un pur bonheur" et Liette Schweisguth émue par la magie du verbe nous fait relire ce beau poème

" l'arc-en-ciel
épouse l'horizon
avec l'unique promesse
de lui offrir
quelques oiseaux"

il y a une magie, une légèreté qui creuse loin et l'image s'embellit, nous tend son vol, sa promesse... "

Et voilà nous arrivons aux textes de Agnès Schnell ( Marjas)  avec ses textes poétiques:
"à la vitesse du cœur ", "empreintes d’Orphée", "en mon pays "et  "quelque chose dedans "et avec sa nouvelle "Dans la main de l’ange",  des coups de cœur surtout de Jean-Marc La Frenière qui en dit: "C'est la première fois dans cette fournée que je sens un auteur derrière ses mots. Une très belle main d'écriture. Un style. Un aboutissement." Liette Schweisguth y voit une "très belle maîtrise de l'écriture, finement ciselée, nous offrant des images d'une grande délicatesse, ça affleure, la lumière est lovée dans les mots, dans le coeur, les mots dessinent la lueur, tout est fait dans la finesse...c'est beau... » . Lilas, touchée par les éclats de la beauté de ces textes, remarque : "Non,  pas l’implosion, mais une explosion de poésie, irrésistiblement jaillie des profondeurs. A temps pour se libérer…et séduire. "à la vitesse du coeur": un pathétique malentendu, sans doute aussi entre soi et soi ? La forme gagnerait peut-être à plus de concision.
Le texte:"empreintes d’Orphée" en particulier, très belle strophe :

"Déjà le chant nostalgique
annonce l’estuaire
et ton inquiétude grandit
d’être si près /
du nautonier aveugle."

et les textes "en mon pays " et "quelque chose dedans ": des cris aux  notes justes."
Gertrude Millaire
tout en appréciant  "à la vitesse du cœur" met son grain de sel  " ça tient plus d’une réflexion que d’une poésie. Un constat quoi ! Cela devrait être présenté comme un récit, non un poème." Alors que Teri Alvès écrit : "Un poème plein de sensibilité. Le style est sans accroc, et la disposition du texte sur la page ménage les silences, les césures." Cécile Guivarch quant à elle " aime bien cette approche avec les marionnettes ; l’auteur nous emmène doucement dans cette boutique, cette ville, ce pays… une façon douce de raconter  qui  force le lecteur à ralentir sa cadence".  Alain Le Roux résume son approche comme suit: " le coeur à ses raisons , la mère son regard ... "
Le deuxième poème "Empreintes d’Orphée" d’après Gertrude Millaire c’est "une écriture personnalisée qui donne un souffle à ce paysage marin… une certaine mouvance." Teri Alvès lui croit que dans ce texte "Quelque chose s’écoule paisiblement et nous emporte, sans jamais lasser. L’écriture est toujours aussi maîtrisée, très efficace. La dernière strophe est une petite merveille" :

Du texte "Empreintes d’Orphée", Cécile Guivarch dit que "La première strophe est une réussite. J’ai davantage aimé que le poème précédent. Il y a de belles trouvailles. Dommage que le travail sur la forme ne soit pas unifié. C’est peut être un peu long encore. Mais à première vue, cet auteur aime écrire ainsi." alors que Alain Le Roux  y voit " l'épreuve de la vie qui coule sur le fil des rêves "
À propos de  "En mon pays ", Cécile Guivarch dit qu’elle a " aimé les 2 premières strophes. Ensuite, je trouve que l’auteur veut trop en dire. Le dernier paragraphe manque à mon avis de rythme et de concision". Teri Alvès sûr de ce qu’il a avancé précise encore en parlant de "En mon pays " et de "Quelque chose du dedans", "je ne reviens pas sur la qualité de l’écriture. Le propos est toujours très réfléchi, clair, sage. Les idées sont portées avec talent. Les émotions de lecture savent aussi nous questionner". Gertrude Millaire sur "Quelque chose dedans" nous rapporte ceci : "un questionnement, une quête bien rythmée, des images fortes qui marquent la cadence…une observation qui laisse chez le lecteur une continuité d’interrogations". Cécile Guivarch pas très satisfaite dit : "Pareil, il y a des idées intéressantes, mais trop long. L’accumulation de "ceux" est lassante", et enfin Alain Le Roux lui y voit que " les jours ont perdu parfums et couleurs à rejeter la vie "
Et nous poursuivons avec la nouvelle de ce même auteur "dans la main de l’ange", "une bonne nouvelle qui donne une bonne nouvelle" Gertrude Millaire. Liette Schweisguth joyeuse s’exclame : " Quelle nouvelle! pleine de poésie, de tendresse et la tristesse... faire et refaire à chaque fois ces marionnettes, comme pour ranimer une famille, des ombres, pour protéger d'un destin... les ombres affleurent - recréer ces marionnette pour recréer la lumière de cette famille... je ne sais en parler, ça touche au plus profond de soi...wou quel auteur!" Alors que Gilles Bizien relève de sa lecture du texte ceci " La trame du récit est cohérente, l'écriture simple. Le décor utilisé aurait été plus pertinent, sans tomber dans la caricature, a un sujet franchement plus fantastique". Cécile Guivarch tout on y voyant du bon travail se pose des questions: "Une bonne nouvelle… bien menée avec une intrigue… par contre, pourquoi ça se passe dans la rue de Kafka ? Pourquoi ce détail ?" Et pour finir en douceur avec ce  "dans main de l’ange" Teri Alvès  nous rappelle que " Cette nouvelle a le mérite, outre sa construction maîtrisée, de nous transporter dans la belle ville de Prague. La qualité de l’écriture est une nouvelle fois au rendez-vous, mais est-il nécessaire de le mentionner ? "


   *    *    *    *                                    
"... Le jardin en absence, des bribes plaintives montent de la terre qui se languit de revoir la lumière, ses graines et coups de pioche à sa surface. Les jours s'effacent et tournent dans la ronde infinie des soeurs aiguilles..."
Coralie.D



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Ainsi se termine la présentation de nos auteurs de mars 2006 .en vous invitant
à notre  Salon de lecture  à la rencontre de  Ali Khadaoui.


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mars  2006

Ali Iken
pour le comité de Francopolis


 

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Créé le 1 mars 2002