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érablière - photo gert
 

Présentation
de la SÉLECTION

mars
2010

n*74

fournée
préparée

par

Gertrude Millaire



Bienvenue dans notre Coulée-Symphonique
Mars 2010.


Plein feux sur le Québec et sa montée de sève. Les jours allongent et cette lumière de mars crée une pression sous l'écorce.  C'est la grande coulée à saveur de forêts, de lacs et de rivières. Un fumet de terreau humide parfume les alentours.
C'est aussi la dislocation des glaces, la débâcle : l'eau reprend sa vitalité et son rythme. Emporté par ces glaces à la dérive, le poème reprend sa liberté et sa musicalité.

Le comité de lecture, peu familiarisé à cette rythmique, freine cette symphonie de quelques notes discordantes : pas facile à suivre ce tempo quand en plus, l'archet glisse sur les cordes des constellations et des aurores boréales.

Un grand merci à tous les auteurs qui ont accepté de participer à la construction de ce concerto du printemps. Et merci au comité de lecture pour son regard perspicace dans le choix méticuleux des notes et du rythme qui nous a permis de vous présenter ce chorus poétique.

Bienvenue à Dom Carreras qui vient de se joindre à l’équipe :
[J'essaierai d'apporter chez vous mes petits cailloux et de les déposer avec soin et fantaisie, comme un certain facteur pour qui j'ai toujours eu beaucoup de tendresse.
]

Mars 2002-2010
Francopolis fête ses 8 ans
Merci à tous nos fidèles lecteurs
à tous nos auteurs qui alimentent la Revue
et merci à l'équipe.



Ce mois-ci, nous avons un modeste trio à 11 cordes :

Christophe Condello, à la fois poète, pacifiste et philosophe, il est né à Grenoble et vit maintenant à Laval (Québec).
À sa première visite sur Francopolis, il nous offre son quatuor :
[Braise] - [Octobre] - [Poème pour Albane] et [Insomnie], 

Louise Dostie, poète connue sous Aile-Pégase, nous vient d'une jolie petite ville nommée Lac Mégantic, qui signifie [lieu où se tiennent les poissons] en langue amérindienne (Abénaquis).
Elle vit maintenant à Québec et a participé au Carrefour International des Littératures Autochtones de la Francophonie et présenté quelques textes. Elle se distingue par un tercet :
[Hirondelles d’automne] - [Ectoplasme] et [Cœur en cale sèche]

Catrine Godin, poète connue du forum, oui, c'est le chat botté, elle vit à Montréal d'où elle contemple le grand fleuve St-Laurent et nous offre, elle aussi un quatuor :
[quand je t'écris] - [l'ami] - [demain (hymne de l'eau) - I \ je pars] et [demain (hymne de l'eau) - II \ j'arrive.]

***

Christophe Condello,
fait son nid chez Francopolis avec 4 poèmes. Une découverte pour moi et pour le Comité de lecture.
 
Julieta s'exprime sur l'ensemble : [Je garde l’ensemble des textes pour l’unité de ton et de thème ; le déracinement que l’on retrouve au fil de la lecture qu’il soit ‘social et politique’ comme semblent l’indiquer les titres Guillotine, Braise, Octobre ou intime avec Poème pour Albane et Insomnie, est mis en abîme par le procédé de l’évocation, une mise à distance de la violence qui la rend plus palpable pour le lecteur.

Je dirais presque : auteur romantique.

Je n’ai pu m’empêcher de faire le rapprochement entre la révolution de 1789, l’inquisition et la révolution de 1917 pour les trois premiers titres et donc leur donner une coloration de revendication politique, comme j’ai lié Poème pour Albane (blanc) et Insomnie (nuit blanche).
Pour l’ensemble, je regrette la découpe systématique qui freine ma lecture.
Le poème Braise aurait gagné en force sans ce "le poète" qui force le trait et plombe – à mon sens- la "beauté" des quatre derniers vers. Même remarque pour Poème pour Albane (qui m’a ramenée pour le ton à un texte de Roubaud dans "Quelque Chose Noir" qui évoque l’image photographique de l’aimée disparue) : [comment le savoir] et [peut-être un peu moins] n’apportent rien au lecteur, il aurait mieux valu un silence (un saut à la ligne).]

Même coup d'archet chez Lilas : [Oui à l'ensemble de ces poèmes qui forment un tout cohérent.]
Michel nuance : [A part le texte 1, un peu court, je choisis les quatre autres, j’aime surtout le texte3 - Octobre - rempli de sensualité recherchée. Des phrases comme :

[De temps à autre tu incinères un souvenir] sont de qualités. Ou encore,

[Mon corps porte les traces de ton parfum.]

Alors que Philippe, refuse de jouer cette partition : [Ses textes ne me transportent pas... Quelques pointes diffuses dans le texte qui éclairent des creux gris transparents. Je ne dirais donc pas ce qui me pèse...  Et je dirais non pour cet auteur.]

*
Ses poèmes :

Braise
note discordance, le tout se joue soit en bémol, soit en  dièse.
Pour André, c'est un non catégorique, alors que Lilas attaque différemment : [OUI. Parce que les choses profondes et simples ont besoin de cette simplicité fraternelle de l'écriture où peuvent fulgurer soudain le mot particulièrement juste pour dire l'indicible : j'ai aimé la précieuse justesse de :

[tu incinères un souvenir] et
[la banquise/ corrompue/ du silence.]

Liette module dans le même sens : [Oui. Des poèmes de l'oralité, j'aime cette poésie simple ; sans afféteries, avec des images qui viennent directement à nous, parfois images convenues, déjà dites mais quelque chose de personnel s'entend.

[le poète qui ose dire ce qu'il ne faudrait pas dire des neiges intérieures comme la banquise]

Ça me plaît beaucoup.
Un certain balancement, quelque chose qui me touche.]

***

Octobre
le préféré de Michel, semble aussi séduire Lilas : [OUI. Dans ce chant de la solitude, le souvenir d'amour dit toute sa puissance et la prose le dispute au vers pour dire mieux, au sein d'un réel oppressant, la détresse de la séparation et le bouleversant désir de survivre au doute, au désespoir, et à la folie qui pointe. Très bel élan, et toujours ces pépites enchâssées dans une simplicité garante d'authenticité :

[L’herbe séchée de tes doigts encore dans mes cheveux. /
Je ne parle plus que ta langue.
Et des mots oubliés sur des pierres d’autrefois. /
Les étoiles habillent mes épaules et me font perdre la tête.]

et surprend André : [OUI, et j'ai du mal à croire que cet auteur ait écrit les deux trucs précédents.

[Je ne parle plus que ta langue.
Et des mots oubliés sur des pierres d'autrefois.]

Ça, c'est magnifique!

Liette attaque sur le même accord : [Oui pour :

[les étoiles habillent mes épaules et me font perdre la tête/
j'avance
j'avance vers cette nouvelle constellation.]


Oui, une beauté, du lyrisme, de l'amour

[une mémoire incontrôlable en moi.]

Oui pour cette mémoire et ce coeur qui avance.]


***

Poème pour Albane
note noire de Liette : [Non, j'hésite, je dis non car trop personnel je pense, je ne sens pas ce visage, cette image familière, je ne sais, je laisse mon "non" mais c'est plus une question de sensibilité.
Je pourrais dire "oui" aussi, je ne le fais pas.
Je ne sais pas vraiment pourquoi.
Lilas, note blanche : [OUI. Visage d'un détenu, ou d'un prisonnier de l'âme ? Autre monde. Visage pourtant si proche du nôtre, si l'on veut bien le voir.]
André joue la double croche
: [OUI, de justesse. Les 5 derniers vers laissent à désirer :
[...que de la buée/ esquisse/ une image familière] et le [que] casse le poème, en stoppe net la coulée.]


***

Insomnie
Dom 
lui donne 2 étoiles, et Liette s'accroche à ces étoiles : [Oui, touchée...

[un homme dont les étoiles filent en lui partout le noir comme enveloppe pour l'âme]

des mots simples, mais la poésie est là, forte, évocatrice et me parle,
le silence sous les mots, que dessinent les mots, je l'entends...

[une noirceur immense recouvre son silence]

oui, renversée avec lui, merci,
une couleur intime je sens.]

Lilas s'exprime en bémol : [OUI, mais assez réservé. Ce poème complète le précédent, insiste sur...
[ces étoiles qui filent sans lui.]

Le mot "noirceur" est particulièrement bien choisi pour ses connotations morales et pour les multiples points de vue qu'il implique : celui du prisonnier et celui qui le regarde.
Mais je trouve pénible dans un poème, par vocation destiné à être aussi entendu, la graphie "sol(i)taire". (Mieux vaudrait réserver cela à un poème autrement orienté – ne pas mélanger les genres- ou à la langue prosaïque et quotidienne qui se veut pressée.)]
Et André attaque d'un refus nuancé : [NON. La vision de cet homme dans le noir est juste, mais la formulation manque de maturité, de précision.]

***  

Louise Dostie,
Ses poèmes dérangent, c'est la cacophonie : noir ou blanc. Coup de coeur de l'un, indifférence de l'autre.

Coup de coeur pour Dom qui note son appréciation par étoiles :
[
De loin, celui qui l'emporte est pour moi cet auteur. Mes textes favoris :
- Roulis (texte 2 )
* * * * *
- Cœur en cale sèche (texte 4)
* * * * *
- Hirondelles d'automne (texte 1)
* * * *

Mais globalement tout est bon chez cet auteur, parfois même excellent.]

Michel, joue hors de portée : [Non ! Laissé indifférent. Les textes sont à re- travailler, il y a des choses à sauver.]
Ce qui fait réagir Philippe : [J’aime les auteurs : québécois. Oui donc, sauf le dernier, pour moi encore trop journalistique...]
et provoque un refus global de Julieta : [Non, il y a beaucoup de maladresses :
Le texte 2 est sur-adjectivé.
Les textes 3 et 5 me glacent, non par leur thème mais par la manière qu’à l’auteur de l’aborder : on est trop de plein pied dans la réalité, pas de distance.]
Et crée un certain malaise chez Lilas : [Du mal pour voter certains poèmes. En définitive, il me semble que "l'hésitation" de l'auteur entre prose et versification se retrouve dans l'ensemble des textes et qu'elle est le symptôme d'une recherche inachevée et non d'un parti pris de style. En tout cas, elle me semble correspondre à ce qui leur manque pour me séduire car elle ne semble pas justifiée par les idées.]

* Ses poèmes :

Hirondelles d’automne

bon coup d'archet de Lilas : [Mon coup de cœur de la fournée : un grand OUI à ce délicat tableau, moment de pur bonheur des petites filles, et du lecteur pour qui s'y ajoute la discrète nostalgie de celui qui connaît l'éphémère … Très réussi.
Notons le moment de la "rupture", celui où se défait le tableau, où tout se disperse : les fillettes-oiseaux qui picoraient deviennent au moment de disparaître la "grappe", … dont la vocation est d'être picorée, tout comme "ces cailloux dans la marelle", et aussi ces fillettes qui sortent du cadre, happées sans le savoir par le Temps.
Le temps du jeu est éphémère, tracé à la craie, qui va elle aussi s'effacer.]
Par contre ces "cailloux dans la marelle" font trébucher André : [Oui, pour la gracieuse innocence. Le tercet ("La grappe...marelle") aurait mérité d'être développé: [les cailloux dans la marelle"] arrivent d'on ne sait où.
Et avive chez Liette quelques souvenirs : [oui, ça me rappelle un poème d'Yves dans ses "chocolats chauds"
j'aime ces petites filles oiseaux :

[elles picorent un parcours inventé exprès
pour conquérir le ciel]

j'adore cette image

[le chemin de craie
borde l'éphémère]

me parle, le poème construit vraiment une image, celle de la marelle, celle du ciel, on voit ce jeu enfantin et aussi ce silence en dessous, une légèreté, et une douleur, une profondeur
bravo, merci]


***

Ectoplasme
André
approuve avec un bémol : [OUI. Ce poème contient une grande force. Le [ça ne fait rien...] et le [c'est pas si mal] affaiblissent l'ensemble, brisent l'émotion contenue.] Lilas joue sur la pointe des doigts. : [Un petit oui à ce texte désabusé. Ceci expliquant cela ! ] Alors que Liette y va de plein pieds : [oui.

[naître fait mal / expulsé par la Vie / les écorces qui fendent mais les peaux neuves sentent bons]

mille fois oui, rien à dire ici, je suis dedans, je ressens totalement
merci.

[le placenta de la forêt]

de superbes images, un dire profond qui sourd, sort, surgit, jaillit tel l'ectoplasme, telle la Vie, même arrachée...une beauté.]


***

Cœur en cale sèche
André
déterre les vers : [ Oui - Encore un vers à ras de terre : [ça attire les curieux - bref], qui a lui seul mériterait un non.
Lilas
cherche le rythme : [ OUI, on ne sait pas très bien où cela nous emmène, ni ce que c'est, ça chahute dans le rythme, C'est tour à tour prose et poésie tendre. Cela mérite toutefois d'être lu.]
Liette personnalise son interprétation : [oui. J'entends, coeur en calèche, bien entendu.

[j'hiberne
le coeur caché dans le coulage
coque posée sur l'oreiller de neige]

oui grand oui, je voyage, je saute avec lui

[le coeur hissé plein vent et la dérive intacte]

je navigue avec lui, toujours
merci.


***

Catrine Godin,
connue du forum, le chat botté, vit à Montréal, la grande ville et son fleuve.
Sa poésie se joue en clef de Fa pour les uns et en clef de Sol pour les autres.

Julieta interprète l'ensemble musical :
[Texte 1 et 5 : non.
Texte 2, 3 et 4 : oui. Je me suis sentie immobile, j’entends que j’ai été surprise, je suis restée dans les poèmes.
Il y a un langage, une musique qui me dit que l’auteur est de l’autre côté de la mer ou cerclé(e) de mers, non ?
Il y a quelque chose de féminin, de sensuel dans les formes : porche -  triangles -  maison -  pulpe.
J’ai aimé.]
Alors que Michel rejette la partition dans sa totalité : [Non ! Manque de réelle poésie.]
Philippe
demande le droit à l'improvisation, à la ré-écriture du
texte2 et ne commente que ce texte, le seul qui n'a pas été retenu chez cet auteur :
[Oui sauf texte2, images trop mélangées .. Peu de temps à accomplir le chemin avec un mot que le suivant efface, détourne, vitupère... Fait dévier... Envie de réécrire ce texte qui contient une puissante vérité... Non dans l’état (autant la forme, la présentation qu’allégement des répétitions...) ]


* Ses poèmes :

quand je t'écris
André apprécie le rythme : [Oui, pour le rythme étourdissant que je ressens en le disant.] Mais Lilas n'y arrive pas :
[NON. Ce texte ne me touche pas. Peut-être parce que je ne parviens pas à y pénétrer vraiment ?]
Liette se laisse prendre elle aussi par le rythme : [Oui pour ce rythme :

[je dépose mes forêts
à tes yeux
s'ouvrent
se referment
et s'ouvrent]

quelque chose pointe, c'est léger mais je suis sensible à ce mouvement, cette scansion.]


***

l'ami
Lilas joue en decrescendo : [OUI, jolie chute, mais, bien que sensible au rythme impulsé par les reprises, j'ai l'impression que le poème gagnerait à être un tout petit peu plus concis.]
Liette
, en crescendo : [Oui. Un vrai travail ici.

[tu racontes le trésor ramené du fond des mers
la pulpe de l'arbre à patience
tu romps le pain]

j'aime ces sauts, cette juxtaposition où l'on entend les liens à travers les mots et leur rythme.]

Alors qu'André apprécie la croûte mais refuse la mie, le pain lui est passé sous le nez : [Oui. Quoique la deuxième strophe de 3 vers me semble bancale.

[véritable ta présence nue]
écrase la strophe. Dommage.
Il y a aussi cette [mie] au début du huitième vers. Un a (amie) aurait allégé ce vers dont [mie] empêche le souffle naturel.
- l'ami.


***

demain - (hymne de l'eau) - I \ je pars
André, se sent trahi par la fin, rejette le cheveu et la soupe, reste donc, sur sa faim avec cet auteur: sans mie de pain et sans soupe. : [Non, parce que le dernier vers parle tout à coup à une personne qui n'avait rien à faire dans ce poème. D'où vient-elle? Qui est-elle? Je croyais être guidé sur un sentier sauvage loin des humains... Je dis non à cette apparition qui tombe comme un cheveux dans la soupe.


***

demain - (hymne de l'eau) - II \ j'arrive
Lilas et Liette, analysent globalement ces deux derniers poèmes... comme une suite.
Lilas apprécie le staccato
de ce morceau : [T4 et T 5 : OUI : Décidément, j'aime bien cette voix qui impose son rythme, ses images légères et son regard clairvoyant :

[je fendrai les champs où l'ivraie et les simples
sommeillent encore sous la neige
munie des plumes véloces et des fourrures alertes
mes pas iront légers légers jusqu'au chemin qui coupe les hommes
des humains.]
 
Liette : interprète ce duo comme un chant d'amour : [T4 et T5 demain (hymne de l'au) 1/ je pars 2 / j'arrive : oui
ces deux poèmes forment un seul, un ensemble, une continuité.

[ainsi j'irai de sols en maisons rencontrer toutes tes mères]

oui à ce chant d'amour.
Merci.



***  ***

à la sortie de ce concert, vous êtes invités à prendre place au Salon
rencontrés Angèle Paoli, qui interprète la finale de cette symphonie poétique.



Gertrude Millaire et le Comité de lecture
pour Francopolis, édition mars 2010


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Créé le 1 mars 2002