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CHRISTIANE LOUBIER
![]() Photo Jean Provencher
À LA LISIÈRE Comme une peine immense Roulée dans un poing L'arbre à pluie Au-dessus des fleurs Peut-être le goût du vent sur ma bouche À la lisière où l'ombre sans couture se tait ![]() Photo Jean Provencher(détail)
SES MAINS COMME DES FRAMBOISIERS
Ses mains sèches Comme des framboisiers À cause de la vie Ses mains vivantes Qu’elles gantent souvent Ne sont pas pour l’écriture au crayon noir Dehors il y a l’automne Ses rêves ne roulent pas Dans les rues encombrées Avec les personnes Dehors il y a le vent Ses désirs acajou Ne s’envolent pas avec les feuilles Mais s’endorment sous son tablier Avec leur part de nuit Dans la maison fidèle ![]() Il a beaucoup plu sur nos vies
J’ai longtemps joué sous la galerie Beaucoup lu dans les penderies Mourir est un pays sur les épaules La peur commence dans les genoux Vivre est une brèche Dans la douleur du monde Le tumulte de l’orage Au cœur de la forêt Craquante du mois d’août Une parole chauve Accrochée tête en bas Aux ailes de la nuit LES CARRIOLES HORS DU TEMPS
TEMPS DE CHASSE Au Nord En Abitibi La neige est tombée sur les fusils Les chevreuils ont bramé La mort commence en automne Se gonfle la levure du doute Le pays dont nous rêvions Est une meute blessée Un dieu timide Derrière des paupières de vent Un très haut chagrin Sans le panache du refus ![]() Photo Jean Provencher
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Créé le 1 mars 2002
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