Le Salon de lecture Découverte
d'auteurs au hasard de nos rencontres |
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SALON DE LECTURE Janvier-février 2023 Jean-Michel Sananès : « quand il ne silence pas… il écrit ». Dans le laboratoire du poète ou le labyrinthe partagé. |
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Dans le silence d'exister, te souviens-tu du premier "je t'aime" ?L'aile grandissante étire le silence et
l'horizon, je scrute, je fouille aux frontières du
premier rire, je cherche le mot encore non advenu d'où a jailli le premier je t'aime. Est-ce toi ma mère ? Est-ce moi dans les pincements d'un
cœur à la dérive ? Est-ce d'un de ces pressoirs à
désespoir où la larme épand l'élixir de sel qui agrandit l'âme qu'apparaît cette vérité : seule la bonté apaise l'avenir ? J'ai lu la prière de l'oiseau, celle des yeux de l'enfant et celle du jour qui vient. J'ai parcouru les griffures de vent où se cachait la blessure j'ai écouté la mémoire grain de sable après grain de sable. Dans la folie d'un rire, il me faudra emplir le vide il me faudra y forger des lunes et des matins à nourrir l'avenir ou mourir du sommeil des mondes. Dans le silence d'exister, te souviens-tu, ma mère, du jaillissement du premier je
t'aime ? Texte
inédit. Hé LéoHé Léo, ton écharpe rouge, la portes-tu encore ? J'ai froid et faim de mémoire, de coups de gueule et de conscience. Hé Camus, Aragon, Jara, pourquoi tout ce raffut au squat des
disparus ? Que faites-vous aux embuscades de mon chemin à me remonter des odeurs de marrons chauds, prairie aux oiseaux - Jardin du
Luxembourg - 1968 Paris, Santiago du Chili, agitent encore leurs
ombres, et vous, que faites-vous toujours debout dans la brume et le ressac des coups de
blues ? Quand une douleur de jours blessés emballe
l’espoir, Camus et Neruda me tiennent par la main. Avais-je besoin d'une mère, d'un père pour me montrer le chemin ? Si l'horizon est parfois si noir, parfois si
clair, et le chemin si précis, c'est que vos mots me sont boussole dans vos indestructibles permanences. En fantôme, je hante le lit de vos
mémoires Camus, Aragon, Jara… Il est bien tard Léo, Pépé et ton écharpe rouge parfois me parlent, le sais-tu ? J'ai froid et faim de la mémoire des
espérances, des coups de gueule et des consciences, je n'oublie rien, à tant vous aimer j'en ai sûrement grandi, le savez-vous ? Texte
inédit. Avant de me rencontrerAvant de me rencontrer, je ne savais rien de moi, rien de nous. Depuis, quand grince le silence, je me fréquente, je nous écoute, je scrute les mille moi qui s’agitent, m’agitent, m'empêchent de dormir, de réfléchir, disent que la vie est belle, se contredisent et affirment que rien n'est beau. Avant, je ne savais pas que j'étais une foule de moi enfermée dans une caboche emplie de rêves de peurs et de mystères. Depuis, il m'a fallu regarder en moi, y voir mon moi "Épicurien" affirmer que "Tout Fou", mon moi qui parle de la nature du verbe, de l'épaisseur du rire et du poids du chagrin, est aussi inutile que "Philosophe", cet
autre moi qui d'ailleurs trop souvent ne tourne pas rond à force de chercher le sens ou de contourner les contre-sens ! Jamais loin d'eux, "Justicier", encore un moi, insupportable, veut enfermer la vérité, définir le beau et le laid, séparer le bon du mauvais et nourrir la controverse. Fort heureusement, parmi tous ces moi, "Timide", le plus discret d’entre nous, celui qui habite au plus profond de moi loin du brouhaha et des autres, quand il ne silence pas ou ne dénonce pas le tapage de tous les moi de
surface qui se nourrissent d’apparences, lui, écrit. Avec moi, il modère le moi "Premier cri"
et son ami, le moi "Enthousiasme", ces moi qui ne réfléchissent pas et fréquentent la bande à "Ne dis rien et parle
de tout". Comme moi, ce moi "Timide" voudrait se réfugier sur une feuille morte et visiter les royaumes du vent en se gaussant du moi "Pessimiste" que l’automne et la télévision rendent morose. Quand tous les moi parlent en même temps, que la cohue se fait clameur, m'éreinter à leur dire "cause toujours" n'y fait jamais rien, ils font la forte voix ! Leur chef, celui qui se prend pour le roi, celui qui dit "nous" quand il parle, celui qui m'invective, hurle si fort que je me dois de lui répondre. Il me contraint à faire l'oiseau, à saisir les paroles en l’air, les mots en trop, les points sur les i, à lui jeter à la figure les sourires en coin et les non-dits, pendant qu'un autre moi, un gros excentrique qui se prend pour un autre, lui, se demande si je me mérite. Tout cela, bien sûr, dans le brouhaha révolté de mes mille ego qui se refusent à être égaux ! Mais, si j'aime ma multitude et le désordre complexe où le moi "Justice" cherche son chemin, les moi suprémacistes m'inquiètent. Alors, je me fâche avec eux, je me fâche avec nous je me fâche avec le monde entier ! Je convoque le silence, je ferme les yeux, les oreilles, je ne les écoute plus. je m'enfuis pour ne plus les entendre, et me fais croire que je rêve. Je laisse glisser des nuages dans les yeux de mon chat, j'endors la clameur, l’ennui et la révolte de tous ces moi et émois qui font gronder les voix du jour, celle des ancêtres, des petites choses, de la rue, jusqu'à la déraison. Je rejoins le moi "Timide" qui écrit son poème, je me demande où est la sagesse, et nous rentrons dans mon miroir, le lieu préféré des moi "Parle à voix
basse", qui ne pensent qu'au chocolat ou qui ne pensent à rien. Texte
sur Facebook. Signé : JMS,
Tout Fou, Moi et les autres Le
Cheval Bleu (sur sa page Facebook…) Parfois le passé me manqueParfois le passé me manque pas seulement toi ma mère mais aussi ce morceau de soleil pâle qui, en oblique, traversait la cour pour apporter un tesson de joie dans la cuisine le nid de l'hirondelle et les odeurs d’enfance le sourire du marchand de bonbon et cette douleur au ventre quand je pense à ce chat sans maître que j'éloignais, ignorant sa faim. Mère étais-je déjà humain à me bâtir mon nid dans l'ignorance de l’autre ? Que faire de cette douleur que le regret ne répare pas ? Mère où est ce soleil primordial qui enveloppait nos joies en bordure de plage ? Le passé me manque est-ce le mal de l’âge ? Viendras-tu ?À l'allaitement du jour de vieilles vérités brûlaient, frère, où étais-tu quand la nuit nous enfantait ? J'ai pardonné aux étoiles d'être né, frère, que puis-je faire d'autre que vivre et partager le ciel, le miel et l'avenir avec toi ? J'ai vu l'enfant trembler aux prises de bec du silence quand la question raisonne sans trouver de réponse, frère, le sais-tu, sur terre nous sommes frères. L'atome ne dort jamais dans ces tombes où la vie oublie le mouvement. Fais courir ta pensée, ouvre le verbe aimer, je t'attends. À l'amnésie du projet le vertige du jour est une équation sur la maigreur du verbe, frère, je t'attends pour ouvrir le rêve. Sur la pudeur étiolée des utopies compassées il n'y pas de bombes, de mots et de blasphèmes assez puissants pour conjurer les crimes contre l'amour. Frère, m'aideras-tu ? Demain se construit aujourd'hui avec des mains et des cœurs de nains, j'ai des fleurs et de l'encens, des graines de rires d'enfants à venir, des poudres sacrificielles à éradiquer les terreurs. Regarde-les jouer avec la bombe, avec la mort… Et l'avenir mon frère, le vois-tu ? Sommes-nous seuls devant la boule de cristal où le futur perd son souffle ? Frère, j'ai peur, à la parade des vertus les jeux du stade arment la négation de la grandeur. Rimbaud, la vérité, le bon sens et la culture meurent aux autodafés du Net, les dieux ferment boutique, le dark vend ses évangiles. Frère, m'aideras-tu ? Le monde est à refaire. Publié
le 12 octobre 2022 par CHEVAL FOU (Jean-Michel
Sananès) J'exigeraiÀ voix basse, je fredonne des rêves. Un jour, je flinguerai les attentes inutiles, je bâtirai les mots de l’espérance. Comme le ciment dont on fait les maisons, chaque pierre de vie y aura son nom gravé en majuscules. Du pardon à la tendresse, ce sera un lexique nouveau. D'un regard renaissant, sans concessions ni renoncements, debout et à voix haute, j'exigerai la vie. Publié
le 1er septembre 2022 par CHEVAL FOU (Jean-Michel
Sananès) Danser avec la mortBlues blue, j'ai du vert-de-gris dans ma mémoire, de l'alcool et des cris dans mes vers, des pieds posés sur le swing d'une phrase, des syncopes de litanie qui cherchent leur rythme, j'ai mis des verres dans mon poème, un vinyle sur la platine. Blues blue, au soir de ce vieil été, je suis aussi noir que la poudre est blanche, j'ai des mots emplis de vers, je ne suis rien d'autre qu'un trop vécu et ses espoirs qui aux rétrospectives du jour à l'heure du "Summertime", se joue l'unique version de sa romance. Blues blue, j'ai du gris et l'absence dans de vieux horizons, une bouche sans dents, du blues et de la nuit en avenir, un rire et de l'enfance à enfoncer l’éternité, de l'humour à en apprivoiser la mise en boîte. Blues blue, je me rappelle Janis avant qu'un jour, une nuit, avant que mes enfants d'au-delà ne soient qu’insectes, avant qu'avec toi l'Incertain, si tu m’attends, j'aille danser avec la mort, encore j'écoute Gershwin. Blues blue, au long tempo d’un cœur qui sous ma peau fait ses rifs et ignore l’heure du couac quand l’horizon est bas, je blues, je tangue, et encore je crois en la valse des mots, à la main tendue plus vaste que la solitude, aux promesses et aux rires de l’enfant fraternel, à mes rêves plus grands que ce rivage. Blues blue, je suis aussi noir que noir quand on attend l’espoir et que l'ange d'utopie se barre sur l'aile d'un missile, mes derniers blues me remontent l’hiver, et si encore je meurs de trop en vivre, encore j’habiterai bien plus particulièrement le verbe aimer. Blues blue, je partirai en habitant mes mots, au fond de moi Gershwin, un "Summertime", et les voix de Satchmo et de Janis. Publié
le 16 août 2022 par CHEVAL FOU (Jean-Michel
Sananès) Je voudrais être cet oiseauJe voudrais être cet oiseau planant loin de la lourdeur des temps, ce goéland qui venant d'une mer aux vents hostiles pénètre le paysage, le mesurant comme l'enfant qui sonde la question. Que doit-il voir en son maître : l'homme, le savoir, la bienveillance, sa propre taille ou son insignifiance ? Je voudrais regarder la terre comme le migrant et sa tribu cherchant un rivage de bon accueil. Scruter le monde avec un œil de pierre qui du haut de sa mémoire, se souvient de la naissance de l'univers, du combat du feu, de l'air, de l'eau, dans le bruissement de cette vie première émiettée en familles de vivants et à jamais mariée à un devoir de vivre enseignant le "tu meurs je vis", ses frayeurs d'auroch, et l'apprentissage des violences faites à l'autre pour manger, garder la terre, survivre avec ses abattoirs, ses dieux et leurs armées. Je voudrais être la mémoire du jour posée sur l'infini, contemplant le plus grand que grand dans l'intégralité de sa dimension cosmique et les profondeurs d'une nuit effrayante où encore résonne
le tumulte du Big-Bang me demandant : Est-ce cela la vie ? Je voudrais être une conscience galactique scrutant la myriade des disparitions, des naissances, et des mondes jamais advenus. Être l'enfant à jamais attendu, né d'une mémoire des millénaires qui sonde un horizon multiple et perçoit l'âme des paysages. Être l'enfant qui se sait unique et seul dans un tissu de cellules fait d'arbres, de terre, d'animaux. Être celui qui se demande : Es-tu là pour aimer la vie, la détruire, la boire du regard de l'animal qui en a fait sa maison, la convoiter comme l'homme qui se l'approprie ? Je voudrais être un enfant posé sur cette facette de l'Éternité pour qui aimer n'est en rien un projet mais un état, et caresser le vent, la terre, l'eau, et y croiser son âme. Combien de temps la montagne a-t-elle attendu avant qu'un homme ne chante "Que la montagne est belle" et qu'il la nomme par son nom ? Publié
le 29 mai 2022 par CHEVAL FOU (Jean-Michel
Sananès) VoyageurSe mesurer au vol d'une alouette que le chasseur arrête S'interroger sur ce que la mort a pris au ciel Ressentir l'absence d'un éclat de vie Se demander ce qu'il restera de nous quand le vent nous
emportera. Remonter le fil de la parole, des je t'aime laissés sur la route Regarder les vieux sentiers emplis de noms d'écoliers Les amis des dix-sept ans et les rires dans la chaleur de l'été Se demander ce que du voyage de l'alouette et du nôtre il
restera. Espérer laisser une trace est-ce une ambition prétentieuse
? Ne serons-nous qu'une pensée Une envie d'être déconnectée d'un corps Une ombre ou une larme qui ne veut pas sécher Une valise d'amour de doutes et de mémoires Qu'il faudra oublier sur le bord du chemin ? Voyageur Voyageur sur ce chemin d'étoiles qui côtoie l'incalculable Je navigue dans le lexique de l'indispensable Parmi les mots d'enfant et les griffes d'un chat Dans la nécessité d'aimer, de ne blesser personne J'écris sans savoir ce que le vent gardera Quand, mêlé au cri des étoiles, l'ailleurs m'engloutira. Publié
le 8 août 2021 par CHEVAL FOU (Jean-Michel
Sananès) À Arthur et à l'amitiéL'amitié, c'est l'ami dix fois perdu, dix fois retrouvé, et les temps égarés venus renaître l'espace d'un instant. L'amitié, c'est ce sourire étonné qui regarde nos vingt ans, c'est se rappeler les minutes arrêtées aux terrasses du "Félix" à regarder les mêmes filles. L'amitié, c'est savoir les heures des vains ans égrenés sous un uniforme, c'est te revoir, potier à La Turbie, et revoir mon carton à dessins empli d'espoirs froissés. L'amitié, c'est avoir laissé tourner l'été l'automne, et la roue, et nous revoir au temps des mots de l'immense, toujours prêts à agrafer des utopies à nos discussions, c'est encore retrouver, dans de vieux disques, l'odeur de soixante-huit et l'envie de refaire le monde. L'amitié, c'est toi mon ami revenu d'un bout du monde, portant sur ton dos des décennies épuisées, c'est toi, revenu pour me dire que les regrets et l'amitié ne meurent jamais. Publié
le 21 mai 2022 par CHEVAL FOU (Jean-Michel
Sananès) Le sais-Tu ?Où que j'aille, j'écrirai, du Nord de mes inconstances au Sud de mes regrets, de l'Est de mes désirs aux ailleurs du temps et de la mémoire. Qu'y a-t-il plus loin que l'Ouest, plus loin que le crépuscule des aimants ? M'as-Tu connu ? Et moi qui ne sais rien, je Te demanderai : Dis-moi qui je suis car je ne sais plus d'où je viens. As-Tu un autre corps que celui qu'enferme ma question ? As-tu une autre voix que celle de
l'énigme ? As-Tu une réponse à m'offrir ? Je T'ai cherché partout, j'ai scruté le futur et le passé, traversé le cristal, regardé en moi sans jamais Te trouver. Je n'ai croisé que l'attente des enfants et la peur des
vieillards. Encore et encore, je Te demanderai : Pourquoi n'es-Tu pas venu ? Moi, l'athée qui tutoyais l'infini, traquant Dieu et la beauté, de mes mains percées, comme un cœur oublié, j'agripperai le vent, les heures et ma peur. Dans le chevauchement des jours, j'irai, sans savoir où, sans savoir quand. Dans la traversée des diagonales, je chercherai un nom qui aille à Ton pas. Où que j'aille, moi, l'athée qui Te tutoyais, je m'écrirai sur la page blanche de Tes silences, je nous écrirai, le sais-Tu ? Je cherche une aile qui sache le lointain, une branche sur l'arbre aux oiseaux, une feuille, un rire, un regard où suspendre cette musique qui parle de l'enfance. Était-ce une comptine ? Moi, l'athée qui tutoyais l'Impossible sur l'aride chemin des consciences, je cherche une route qui soit mienne, une griffure de miroir qui nous assemble. Peut-être me rencontrerai-je, un soir, dans un bar à oubli, ou une nuit, dans les fumigènes de l'espoir. Écoute, écoute, est-ce un bruit de guerre, un cri ? Une frayeur ou des voix d’enfants ? Le souffle d'une migration d'âmes ? Le sais-Tu ? Déjà, j'ai mal de froid comme le corps des mots quand la vie s'en va, quand le sens s'égare. Demain je reviendrai, le matin avant l'éveil de la ville, je reviendrai dans le sommeil des savoirs. Demain, des hommes, en restera-t-il ? Le sais-tu ? Moi, l'athée qui tutoyais Dieu, je reviendrai Te demander : Dis-moi pourquoi je suis venu moi qui partirai, inconsolable, sans avoir sauvé le monde. Publié
le 4 mars 2022 par CHEVAL FOU (Jean-Michel
Sananès) J'irai loinJ’irai loin, mais jamais assez loin dans la prison des mots dans les scléroses de l’âge Aux confins de ma peau je voyage sans bagages mais je traîne mes boulets, des rires endommagés un coin de moi dans la poche un sourire qui dérive et un éclat de givre Quand je n’arrive plus à me suivre J’assois le silence et je stagne J’irai loin, mais jamais assez loin dans les mers sans sillages dans l’enfance sans visage jamais assez loin pour aller ailleurs d’où j’étais, à où je suis D’où je viens, à où je vais J’égrène les absences Un myosotis vrille le présent Je ne suis jamais où je m’attends Où es-tu quand je ne suis pas là ? Publié
le 11 décembre 2022 par CHEVAL FOU (Jean-Michel
Sananès) |
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Photo reproduite de la page du dernier Festival du livre de Nice (3-5 juin 2022) Né en Algérie, Jean-Michel Sananès a traversé la
guerre dont il tirera un roman, Le Vieil Homme disait. L’exil et la
fragilité imprégneront désormais sa perception et son écriture. Disquaire au temps des vinyles, sa
vie croisera la décennie 70, ses utopies et ses musiques dont il tirera un
roman, Sucre Amer. Convaincu
que les mots sont vides lorsqu’ils ne sont pas en accord avec les actes, sa
vie s'implique activement dans un combat pour l’humanisme. Son écriture et sa
poésie ne se nourrissent pas de joliesses, elles sont imprégnées de ses
ressentis, de cris, de tendresse et d'espoirs collectés au cours d'une vie
riche en événements. Il
en nourrira 8 romans, 2 essais, une trentaine de recueils de poésie, quelques
recueils d'aphorismes qu'il puise dans les pensées de Maxime son chat, ainsi
qu'une dizaine de livres jeunesse. Son site : http://chevalfou.over-blog.net/ Sa
bibliographie : http://chevalfou.over-blog.net/bibliographie-jms Sa page
Facebook : https://www.facebook.com/jeanmichel.sananes Sa maison d’éditions : https://www.babelio.com/editeur/27416/Chemins-de-Plume Son dernier recueil de poèmes : De chair et d'âme. Suivi de : De mémoire et d'infini. Éditions Chemins de plume, décembre 2021
(170 p.) Sa présence à Francopolis : -
Lire, en guise d’entretien avec
Jean-Marc La Frenière, son texte-confession : Pourquoi j’écris ?
– à la rubrique Francosemailles de mars 2006. -
Retrouver quelques-uns de ses textes
poétiques : coups de cœur d’Éliette Vialle (septembre
2014, octobre
2015, septembre-octobre
2018), un poème
en musique et deux poèmes-boules
de Noël (au numéro de novembre-décembre 2022). Écouter quelques poèmes sur youtube : "Le petit soldat",
(version 2) poème de Jean-Michel Sananès, musique
et chant Franck Berthoux : https://www.youtube.com/watch?v=zHohBU68LPw
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Jean-Michel
Sananès Francopolis
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Créé
le 1 mars 2002